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GECO, la moto française de demain !


Officiellement présentée au dernier Salon de la moto et du scooter alors qu’elle était encore en phase de développement, la GECO atteint désormais les dernières étapes des tests sur le terrain. L’occasion de revenir sur cette moto de piste collaborative qui ne peut que soulever l’optimisme !

2014, année du renouveau de la moto française ? Nous évoquions dernièrement sur la page Facebook de Motoblouz le retour prochain de la marque française Midual. Mais d’autres machines en provenance de l’Hexagone font également leur apparition ces derniers mois, à l’instar de la GECO. Cette sportive étudiée pour la piste échappe en tout point à ce que vous avez pu voir jusqu’à présent sur les circuits : solutions technique employée, méthodologies de développement, modèle économique, la Geco ne fait rien comme tout le monde !

Un projet mis sur les rails par Éric Offenstadt

L’idée de départ émane d’Éric Offenstadt, un pilote auto/moto célèbre dans les années 70. Fidèle à sa volonté d’optimiser la technologie des motos sur lesquelles il a couru tout au long de sa carrière sur les circuits, le pilote/ingénieur souhaite développer une machine dépassant les limites techniques des parties cycle machines actuelles. Il réfléchit à un moto à géométrie homocinétique, c’est à dire « dont les éléments de liaison au sol (soit les pneumatiques) évoluent constamment à la même vitesse et ce, quels que soient les mouvements des suspensions », comme il l’explique lui-même. Une telle architecture permettrait en effet de gagner en traction et en freinage tout en économisant les pneus de 40% par rapport à la conventionnelle formule fourche télescopique + bras oscillant arrière.

La GECO, une moto homocinétique

Le projet GECO voit le jour début 2013. Avec l’aide de 24 élèves ingénieurs de l’université de Montpellier, il développe une fourche télescopique homocinétique qui, associée à une transmission arrière également homocinétique, permet se débarrasser des mouvements parasites – générateurs d’efforts supplémentaires pour la moto – quelque soit la position, en accélération ou en freinage. En plus de l’amortisseur avant et arrière, un troisième amortisseur central contrôle pour sa part le centre de gravité… L’ensemble, que nous avons pu admirer au dernier Salon de la moto de Paris, est articulé autour d’un cadre treillis tubulaire maison en aluminium, et animé par un moteur de Yamaha R1 gracieusement offert par Yamaha.

Un projet collaboratif et associatif

Mais outre cet impressionnante nouvelle donne technique qui fait table rase du passé, la GECO, c’est également une aventure humaine. La moto est en effet au centre d’une association, ProGECO, dont l’objet est de permettre à des pilotes de rouler « GECO » dans les meilleurs délais. Elle tâche donc de faire connaître largement le projet, en vue d’attirer de nouveaux partenaires et de susciter l’intérêt de nouveaux membres et autres bienfaiteurs. Grâce à l’implication de ces derniers, la machine a pu voir le jour, prendre part à plusieurs sessions d’essais sur piste. La dernière en date s’est déroulée à Rivesaltes pour déverminer (éliminer les défauts de jeunesse) de la GECO…

Vous aussi, faites avancer la GECO !

Il est particulièrement enthousiasmant de constater qu’un projet aussi idéaliste dépasse le stade des simples croquis de nos jours, et qu’il s’avère même vraiment abouti comme en attestent les premiers essais sur piste. Si abouti même que la GECO pourrait bien un jour courir en compétition… Mais du chemin reste encore à parcourir, et votre aide sous forme d’investissement personnel ou de don pourrait bien faire basculer la balance, voire changer la morphologie de la moto de demain ! Soutenez le projet GECO !

La GECO dans les mains de Freddie Spencer :

La GECO en roulage d’essai sur le circuit du Roussillon :

Merci à Patrice Altazin

Photos Progeco, Luc Jennepin, Baygon Noir et Motoblouz

Avril 2015 : Laurent Cochet essaie la GECO !

La GECO s’invite sur la grille de départ de la 38ème édition des 24 heures du Mans Moto ! À quelques jours du départ, Laurent Cochet se fend d’une petite vidéo de présentation ludique et didactique de cet OVNI de la moto de course française. À voir ci-dessous !

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Loïc

Rédacteur et testeur pour Motoblouz, je suis fan inconditionnel de routes à virages. La moto est pour moi un moyen d'évasion comme un moyen de transport.

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