OK, le titre est un brin racoleur… Le débat moto électrique contre moto thermique n’est plus aussi dogmatique qu’il a pu l’être, mais la querelle de clochers couve toujours. À défaut de vouloir convaincre qui que ce soit, on s’est dit qu’il pourrait être intéressant de faire le tour des caractéristiques types de la bonne moto pour savoir laquelle tirait le mieux son épingle du jeu à chaque fois. À vous de faire votre marché ensuite en fonction des caractéristiques qui comptent pour vous. C’est parti !
La plus performante
On rentre dans le dur tout de suite ! Si on s’en tient aux performances brutes, à savoir accélération et vitesse maximum, thermique et électrique se partagent la palme. En fait, tout dépend où vous placez le curseur entre accélération et vitesse de pointe.
Avec un 0 à 100 km/h abattu en 2,5 secondes, la Zero SR/F fume à peu près tout ce qui roule au démarrage. Imaginez ainsi qu’un autre gros roadster comme le (très) sportif BMW M1000R tombe le 0 à 100 en 3,2 secondes… Il n’y a pas photo. Merci le couple du moteur électrique, disponible à tous les régimes. Ajoutons que cette performance dépend beaucoup de vos aptitudes de pilotage dans ce second cas (alors qu’il suffit de mettre la poignée en coin avec une électrique).
La vitesse de pointe se montre en revanche à l’avantage des motos thermiques, avec plus de 300 km/h pour la BMW, soit rien de moins qu’une centaine de kilomètres/heure de plus que sa concurrente électrique.
La plus fiable
Avez-vous déjà réfléchi au niveau de complexité technique des moteurs à explosion moderne ? Quand on y pense, c’est quand même un peu un miracle que ça fonctionne pendant des dizaines de milliers de kilomètres sans broncher ! Des décennies d’ingénierie et de savoir cumulatif ont fait du moteur thermique un outil sur lequel on peut compter. Le moteur électrique, au moins aussi vieux que lui, fait lui aussi preuve d’une grande fiabilité par sa plus grande simplicité. Les problèmes viennent le plus souvent dans les deux cas de leurs périphériques, plus récents dans l’évolution technologique, souvent électroniques : capteurs divers, faisceau, calculateurs, etc. On va donc parler d’égalité sur ce point.
En revanche, on ne peut pas en dire autant question entretien courant. Sur une moto électrique, pas de vidange, de réglage de soupapes, de distribution à revoir, etc. Et si le moteur est dans la roue, vous pouvez carrément vous passer de l’entretien d’un kit chaîne !
La plus durable
Sur le plan des émissions, passé un certain nombre de kilomètres, les émissions grises (liées à la fabrication) supérieures pour un véhicule électrique, sont amorties. Au final, sur le cycle de vie d’un véhicule électrique, il émettra deux à trois fois moins de CO2 – responsable du changement climatique – que son équivalent thermique.
Très bien. Reste la question des matériaux nécessaires à la fabrication de la batterie de la moto, où ça se corse quelque peu. Mais pour un débat honnête, il faut alors aussi tenir compte de l’impact et de la pollution générée par l’industrie pétrolière. Il n’y a donc pas de réponse simple à cette question.
Ainsi, dans une recherche de déplacement plus vertueuse, un changement des habitudes aura beaucoup plus d’effets qu’un basculement vers un homologue électrique. Par exemple, rouler avec une plus petite machine, moins gourmande en essence, qu’on ne garde que pour les sorties « plaisir », pourrait se montrer au final plus durable que de rouler électrique sans se poser plus de questions… (Vous avez remarqué l’emploi du conditionnel ?).
La plus économique
Le bilan n’est pas si tranché que ça quand on achète ses motos neuves et qu’on les garde longtemps. Le prix du sans plomb grimpant raccourcit d’année en année la date à laquelle l’achat d’une moto électrique s’amortit par rapport à une moto essence. Avec un budget environ 10 fois moins élevé au kilomètre, le prix de l’énergie finit par faire pencher la balance en faveur de l’électrique de plus en plus rapidement. N’oublions pas de considérer l’entretien moteur (vidanges, réglages périodiques) dans le budget, et d’y soustraire aussi les divers bonus écologiques disponibles en faveur de l’électrique.
Bref, le budget d’achat initial supérieur à bien supérieur en électrique, peut s’amortir dans la durée, comme c’est le cas avec une voiture électrique. Durée d’autant plus courte que la moto est une petite cylindrée : les équivalents moto 125 cm³ électriques peuvent bénéficier de tarifs plus comparables à leurs homologues à essence.
La plus facile
Donnez une moto électrique à un débutant : entre l’absence de boîte de vitesse et d’embrayage à gérer, l’accélération parfaitement linéaire et les modes de pilotage souvent paramétrables via une application, la moto électrique remporte la manche. Pas d’à-coups à bas régime, pas de coup de gaz en rétrogradant, l’électrique est la simplicité incarnée.
La plus légère
On le sait, le poids est un obstacle à la performance et à la maniabilité. Pour le coup, le poids des motos électriques et celui des motos thermiques (de route, s’entend) se montrent tendanciellement très proches. Il y a évidemment des différences modèle par modèle, mais de manière générale, rien qui ne pèse tant que ça dans la balance.
La plus voyageuse
Sur le papier, aussi numérique soit-il, avantage à la moto thermique sur ce chapitre. Affichant une plus grande autonomie, la moto thermique peut rouler plus longtemps. D’autant que le plein s’effectue en quelques minutes, contre quelques dizaines (au mieux) pour une moto électrique.
La forte densité d’implantation de bornes de recharge pour véhicule électrique – 100 000 en France pour un peu moins de 6 000 stations-service — ne permet pas de compenser cette différence. Sauf si vous envisagez le voyage avec des pauses régulières, le temps de charger les batteries, et que vous traversez des payés équipés de bornes de recharge.
La plus sportive
On a parlé du poids un peu plus haut. En ce qui concerne les motos sportives, le gain de poids est capital pour gagner en maniabilité et en performance. À ce petit jeu, à l’heure où j’écris ces lignes, les motos électriques ne peuvent se faire aussi légères qu’une sportive préparée, la faute aux batteries (pas loin de la moitié du poids sur une MotoE, par exemple). La question de la vitesse de pointe se fait également limitante. À titre d’exemple, une moto de compétition en catégorie MotoE se prend 10 secondes au tour face à une MotoGP bien emmenée. La marge s’amenuise d’année en année, mais il reste encore du travail !
La plus charismatique
On ne va pas parler de beauté puisque cette notion est complètement subjective – les propriétaires de Honda DN-01, on pense à vous :-). Pour le reste, sur une moto, ce qui fait le charisme est essentiellement lié… à des défauts : le bruit (requalifié en « son »), les vibrations (la « vie », ou l »‘âme »), l’accélération irrégulière (ou coup de pied au c*l), etc. Le silence, le démarrage sans démarreur, l’accélération linéaire, l’absence de vibrations constituent donc une sorte d’aboutissement.
Reste que pour beaucoup de motards, ces « défauts » sont tellement intégrés qu’ils définissent carrément l’expérience au guidon, au-delà de la performance brute. Leur absence peut donc être vécue comme une lacune. Un échappement rauque ou des vibrations dans les avant-bras, il faut l’avouer, ça a un charme !
Autre point, la complexité et les externalités négatives font des motos thermiques des machines demandant davantage d’expérience. De fait, elles s’avèrent donc plus satisfaisantes à maîtriser.
Moto thermique/moto électrique : se faire une idée en pratique
Finalement, pour dépasser ses préjugés, rien de tel qu’un essai. Vous connaissez certainement des motard(e)s adeptes de réflexions moqueuses sur un type de moto particulier pendant des années qui vous annoncent un beau jour qu’ils viennent de signer le bon de commande pour en acheter une. Eh bien c’est pareil pour le duel moto électrique/moto thermique ! Ceux qui sont arrivés dans l’univers de la moto par l’électrique (ils sont de plus en plus nombreux) ont tout à gagner à tester une machine à essence. Même combat pour ceux qui ne connaissent l’électrique que par ce qu’ils ont lu ou entendu à leur sujet.
Pour le thermique, on ne se fait pas de mouron pour vous, les opportunités de tests sont nombreuses. Pour les motos électriques, on a quelques plans pour vous. Si vous êtes dans le Nord de la France, on ne peut que vous inviter à venir tester une Zero Motorcycle dans notre magasin Motoblouz de Seclin, puisque nous y distribuons les bécanes de la marque californienne.
Nous sommes aussi partenaires du site Trybu.io, qui permet de tester la moto électrique Maeving RM1S auprès d’un ambassadeur. Contactez-les pour voir si un essai est possible !
le thermique c’est ce qui à de mieux pour la moto , un passionné depuis l’age de 16 ans , j’ai essayé une moto électrique et cela n’est pas terrible à vivre , bien à vous
Mwouais…
Rien de concret avec des chiffres (couple/consommation), rien que de l’avis personnel qui ferait plutôt penser à un billet d’humeur digne de caradisiac…
Attendez le crédit social pour vous ‘autoriser’ à faire le plein de votre pile (ou non) et la facture de remplacement de la batterie (aux 3/4 le prix de n’importe quel véhicule électrique, passons les hypercar)
Rien ne vaut un bon gros moteur thermique de 900 avec ses carbus réglés au poil.
Réchauffement climatique? Encore un qui croit au Père Noël bouffi de chez Coca-Cola.
J’ai essayé une Zéro. C’est vraiment fabuleux et agréable. La moto n’est pas lourde a manipuler et encore moins à conduire. Elle est bien équilibrée et la balade de près de 3/4 d’heure a été très agréable. Le seul hic c’est la recharge qui limite son utilisation. Il faut progresser Zéro motocycle.
JAMAIS je ne roulerai sur une moto ou un scooter électrique !
Un moteur de moulin à café dans une moto est hérésie contre nature !
Sans parler de plaisir, d’autonomie et de performances …
le plus dommage vous ne parlez pas du prix de la batterie de la moto éléctrique la moins marrant
La sonorité d’un moteur thermique est fantastique, il est ainsi possible de reconnaître un bi-cylindres, d’une quatre pattes ou d’un six cylindres et un mono cylindre, de plus la sonorité des pots d’échappement ressemble à des trompettes accompagnant la chevauchée des walkyrie, bref une sacrée invention ce moteur thermique
On est et on va vers un monde aseptisé
Arrêtons avec les voitures électriques sportives
La moto pour moi c’est la passion et l’évasion
L’odeur du moteur, les vibrations etc…
C’est triste
Pour moi, la moto est plaisirs et transport tout les jours, je me voie mal dessus sans vibration, sans les sensations lier au changement de vitesse en dehors des virages comme en plein dedans, le bruit du moteur et des different regime font aussi parti du bonheur que me procure ma becane, vive la moto thermique, vive la vrais.
électrique un aspirateur a deux roue… voila c’est tous. franchement c’est pas ça la bécane