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Rouler à moto la nuit, nos conseils !


Rouler à moto la nuit

À peine le temps de sortir du boulot que le jour décline déjà… L’automne marque aussi l’arrivée de la nuit sur beaucoup de nos trajets, à plus forte raison après le passage à l’heure d’hiver. Dans cet article, on va parcourir les stratégies que vous pouvez mettre en œuvre pour limiter les risques si vous êtes amené à rouler à moto la nuit.

C’est mathématique : les journées les plus courtes de l’année font qu’il est plus fréquent de rouler à moto la nuit. Pour limiter les risques de la circulation nocturne au maximum, on peut agir sur trois leviers :

  1. Se rendre plus visible des autres usagers de la route ;
  2. faire en sorte de mieux voir notre environnement ;
  3. adapter notre pilotage aux conditions de visibilité moindre.

On creuse ces possibilités ci-dessous !

Mettre toutes les chances de son côté pour être vu

La nuit, tous les motards sont gris… Déjà peu perceptibles par les autres usagers de la route en temps normal, nous battons des records d’invisibilité dans l’obscurité. Par chance, c’est un paramètre que les fabricants d’équipement ont intégré depuis longtemps.

Notez la présence de bandes réfléchissantes sur le bas des jambes

Notez la présence de bandes réfléchissantes sur le bas des jambes

Les zones réfléchissantes, discrètes et efficaces

Les empiècements et autres piping réfléchissants se multiplient sur les vestes, pantalons et autres équipement du motard. Ces zones se font de plus en plus discrètes de jour, avec un résultat probant dans le faisceau des phares la nuit. Tenez compte de ce paramètre quand vous choisissez votre matos. Mention spéciale pour la technologie Night Eye de Macna, qui rend l’ensemble du blouson réfléchissant la nuit !

En cas de lacune en la matière, n’hésitez pas à y ajouter un brassard réfléchissant.

Même constat pour vos sacs à dos, valises, sacoches de réservoir, etc. La bagagerie occupe souvent une place de choix dans le champ de vision des automobilistes, la rendre plus visible n’est donc pas superflu.

Enfin, n’oublions pas les autocollants réfléchissants à appliquer sur nos casques. Si vous êtes réticents à l’idée de défigurer votre belle déco – ça peut se comprendre – sachez qu’on en vend des noirs très discrets !

Casque Schuberth R2 : bonne visibilité

Quelques zones fluo sur votre équipement ou votre moto et vous gagnez en visibilité, notamment à la tombée du jour

Un cran plus loin : l’équipement fluo

Les motards du Nord de l’Europe, encore plus concernés par les conditions de luminosité médiocres que nous autres Français, ont pris les devants depuis longtemps : pourquoi ne pas opter pour un blouson ou une veste aux couleurs fluo ? Si l’esthétique est jugée discutable par certains, il faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître le gain en matière de visibilité, spécialement à la tombée de la nuit, « entre chien et loup » comme on dit. Vous pouvez aussi enfiler votre gilet fluo par-dessus votre bon vieux cuir noir.

À défaut de fluo, choisissez un équipement de couleur claire. Certes, il réclamera plus d’entretien qu’un équipement noir ou foncé pour garder sa propreté, mais la différence de visibilité est déjà notable de nuit. Par exemple, dans la circulation, un casque blanc dépassant des voitures saute plus aux yeux que son homologue sombre.

Le feu stop connecté Cosmo Connected peut aussi s'utiliser en mode clignotant pour une meilleure visibilité de nuit

Le feu stop connecté Cosmo Connected peut aussi s’utiliser en mode clignotant pour une meilleure visibilité de nuit

À considérer également, l’équipement lumineux, qui commence à pointer le bout de son nez chez les fabricants. Certains fabricants ont équipé des blousons de zones électroluminescentes, qui attirent l’œil des automobilistes. Et pourquoi pas des accessoires lumineux tels que le Cosmo Connected (testé ici par MrIMattheus), qui peuvent eux aussi jouer en votre faveur de nuit ?

Bien voir, ça se cultive

Sans investissement important, vous pouvez déjà gagner grandement en confort visuel de nuit !

Un coup de chiffon pour y voir plus clair

Un écran de casque propre fait une sacrée différence. Il suffit en effet d’un peu de saleté pour troubler votre champ de vision dans le halo des phares d’une voiture arrivant en face. N’hésitez pas à dégraisser l’extérieur et l’intérieur de votre écran périodiquement, surtout si vous roulez régulièrement dans une circulation dense : les gaz d’échappement ont la fâcheuse tendance d’encrasser ce qui les entoure à la longue. On vous explique comment faire ça bien dans ce tuto. Mêmes causes et mêmes conséquences pour votre lentille Pinlock, dont on détaille l’entretien ici.

Casque NEXX X.G100 Racer, une machine à remonter le temps

Un écran de casque propre, c’est une meilleure visibilité de nuit

Évidemment, les écrans fumés sont plus que déconseillés en circulation nocturne ! Gardez un écran clair dans votre sac à dos pour le remplacer si vous devez rouler de nuit.

Un peu dans la même veine, pensez à nettoyer vos optiques de phare, vos feux et votre bulle (si votre moto en est équipée) régulièrement. Les saletés levées par les autres véhicules, les insectes et autres cadeaux de pigeons finissent par nuire à la qualité de l’éclairage. Un coup de chiffon microfibre humide de temps en temps fait bien le boulot ! Certains vont jusqu’à préconiser de remplacer l’ampoule de phare tous les ans. Elle tend en effet à perdre de sa puissance à l’usage…

Régler la hauteur du phare de sa moto

Quelques tours de clé pour viser juste

Toujours en ce qui concerne votre phare, on est dans la bonne période pour contrôler son réglage. Si le faisceau n’éclaire pas correctement la route, aussi puissant soit-il, il ne sert pas à grand chose…

Comment bien régler son phare moto ? Rien de sorcier, si ce n’est que vous aurez besoin d’un coup de main. Placez votre optique de phare à 5 mètres d’un mur et asseyez-vous sur la moto. Demandez à votre complice de mesurer la hauteur entre le milieu de l’optique et le sol, puis de reporter cette cote sur le mur à l’aide d’un repère. Tracez un second repère 10 cm plus bas. Réglez ensuite l’optique de façon à ce que le faisceau arrive au trait du bas en feu de croisement (voir schéma ci-dessus). Si vous ne savez pas comment procéder au réglage, le mieux reste de consulter le livret d’entretien de votre bécane pour suivre les indications propres à votre modèle. En général, il s’agit d’une simple molette à tourner ou d’une ou deux vis à serrer/desserrer.

éclairage additionnel moto

Un éclairage additionnel améliore la perception de votre environnement, en particulier dans les virages – Photo Givi

Investir dans un éclairage additionnel

Si vous comptez rouler à moto la nuit régulièrement, l’option des phares additionnels mérite votre intérêt. D’autant que les prix ont pas mal baissé ces derniers temps. LED ou halogène, longue portée, antibrouillard… : judicieusement orientés, ils pourront sensiblement améliorer votre perception de la route, en particulier dans les courbes. De quoi assurer les bonnes trajectoires et anticiper plus tôt les mauvaises surprises.

Rouler à moto la nuit : Redoublez de vigilance

Parce que les mauvaises surprise sont plus nombreuses la nuit… Faute de visibilité, certains événements, certains obstacles sont perceptibles plus tard. Adapter sa conduite reste un axe majeur pour limiter les risques au maximum !

Comme pour rouler par temps froid ou sous la pluie, la nuit, l’anticipation est le maître mot ! Augmentez vos distances de sécurité, relâchez un peu plus les gaz qu’en journée et lisez le comportement des autres véhicules. Évitez plus que jamais de vous nicher dans les angles morts, ainsi que de manœuvrer de façon imprévisible (changement de direction brutal sans clignotant, etc.)

Rouler à moto la nuit : Le pilotage

Adaptez votre conduite pour limiter les risques au maximum – Photo Honda

En rase campagne, méfiez-vous des tapis de feuilles surprises et autres plateaux de gravillons non signalés, complètement invisibles dans l’obscurité. Plus qu’en journée, des animaux – sauvages ou non – sont susceptibles de traverser sans préavis. Gardez ça en tête, spécialement dans les bois et les zones d’élevage.

Pour rouler à moto la nuit en milieu urbain, le mieux, c’est de considérer que vous êtes complètement invisible au milieu des enseignes clignotantes et autres reflets dans les carrosseries. De nuit plus que jamais, être dans son plein droit est une notion toute relative. Engagez-vous avant tout quand vous constatez qu’aucun danger ne menace…

Bref, redoublez de vigilance !

Et vous, quels sont vos trucs pour rouler à moto la nuit ? On est pressé de les lire dans les commentaires !

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Loïc

Rédacteur et testeur pour Motoblouz, je suis fan inconditionnel de routes à virages. La moto est pour moi un moyen d'évasion comme un moyen de transport.

1 commentaire(s)

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  1. Le Moniteur Hors Des Clous ! 23 octobre, 2018 at 17:14 Répondre

    Très bon article !

    L’essentiel (et +!) a été dit, voici néanmoins quelques « bonus » :
    – Comme dit dans l’article, il faut anticiper. De nuit on est souvent moins vigilant (fatigue, stress de la journée qui retombe…) : Si vous êtes vraiment très fatigués, essayez de faire une sieste – ou simplement somnoler, ne serait-ce pendant 10 ou 15 minutes avant de prendre la route. Ça peut tout changer !

    – Dans le même ordre d’idée, n’hésitez pas à exagérer vos distances de sécurité et à abandonner toute manœuvre qui peut vous sembler hasardeuse en raison de votre état de vigilance. Tant pis pour les 5 minutes de perdues à cause de cette remontée de file un peu périlleuse à aborder ce soir !

    – La nuit, il fait froid ! Pensez à emmener avec vous de l’équipement adapté dans un sac. On l’oublie souvent quand il fait beau lors du trajet aller de jour, mais la température chute rapidement le soir venu, surtout en ce moment en automne. Et des doigts crispés sur les commandes et un pilote tremblotant, ça n’a rien de bon pour la sécurité.
    A minima, je vous conseille d’embarquer avec vous au fond du sac un tour de cou et des gants hiver. Peu encombrant mais salvateur !
    Pour les autres conseils relatif au froid je vous renvoie à l’article « rouler par temps froid » en lien en fin d’article.

    – Attention à la rosée ! Même si les journées sont assez sèches, après la tombée de la nuit la route peut redevenir humide le temps de la nuit et jusque tard dans la matinée. La plupart du temps ça ne posera pas de problème particulier, soyez néanmoins prudent vis-à-vis des lignes blanches, et encore plus à proximité des ponts, cours d’eau, sous-bois…

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