L’airbag moto, on est de plus en plus nombreux à y penser. Avec un niveau de protection qui excède de loin ce que peuvent offrir de simples coques antichoc, cette nouvelle génération de protection a de quoi rassurer. Pour vous aider à y voir plus clair, Cédric – akale moniteur hors des clous, a réuni toutes les informations essentielles à leur propos. Types d’airbags, technologies, normalisation, mais aussi inconvénients : après avoir lu ce guide, vous prendrez votre décision en connaissance de cause !
L'airbag moto améliore la protection thoracique, c'est indéniable. Mais il implique certaines contraintes qu'on ne soupçonne parfois pas avant l'achat, à commencer par de nouvelles routines à mettre en place. On en fait le tour dans cette partie.
De nouvelles habitudes à acquérir
C’est là que les blousons ou les vestes avec un système “tout intégré” marquent des points. Au final, il s’agit probablement de la solution la moins contraignante, car en dehors de la question de la batterie, rien de le différencie en termes d’usage de n’importe quel autre blouson ou veste moto.
Comme je l’ai brièvement évoqué plus tôt, chaque système présente ses avantages et inconvénients. Pour un airbag filaire il faudra ne pas oublier de l'accrocher au moment de prendre le guidon ni de le déclipser une fois arrivé à destination. De même, pour les airbags radiocommandés ou autonomes, il faudra régulièrement veiller à ce que la batterie soit chargée (généralement par l’intermédiaire d’un port USB).
Un airbag autonome déchargé perd tout son intérêt !
En dehors de ça, c’est bien le port d’un équipement supplémentaire qui peut rebuter, surtout quand on est déjà bien équipé de la tête au pied.
Les airbags intégrés, plus transparents à l'usage
Chez Dainese, cette pression magnétique joue le rôle d'interrupteur et démarre le système électronique
Certes, les airbags intégrés (blousons et combinaisons airbag) ont actuellement un prix bien supérieur à celui d’un gilet, mais il faut le mettre en parallèle avec celui d’un ensemble “blouson + gilet airbag”. Et nul doute que les prix baisseront rapidement dans les années à venir. En attendant, le gilet reste la solution abordable du moment.
La démocratisation et la miniaturisation des technologies aidant, désormais les systèmes de détection et de déploiement sont très compacts et l’inconfort est tout relatif. Les gilets se montrent très légers et ne limitent pas les mouvements sur la moto tout en proposant des temps de mise à disposition tout à fait corrects.
Quid du port d'un sac à dos avec un airbag moto ?
Si ce n'était pas le cas il y a quelques années, la plupart des airbags moto du marché permettent désormais le port d'un sac à dos.
Moyennant quelques précaution tout de même... Évitez ainsi de trop charger votre sac à dos (pas plus de 8 kg préconisés par In&motion par exemple).
Laissez les bretelles détendues de façon à pouvoir passer un poing dans sa grande largeur entre l'épaule et la bretelle quand vous l'écartez du buste.
De même, le mieux est de ne pas fermer les éventuelles sangles pectorales et/ou abdominales pour libérer de la place en cas de déclenchement.
Un sac à dos trop serré peut entraver l'airbag moto
Un entretien spécifique
L'état de la cartouche doit être contrôlé régulièrement
Concernant l’entretien, pas de passage en machine comme avec un équipement textile classique. Il faudra se contenter d’un lavage “à la main”. Pour le système de gonflage, si le réarmement suite à une utilisation est faisable par l’utilisateur, il faudra contrôler l’état de la cartouche (absence de points de corrosion) une fois par an ainsi que son poids (marge de tolérance +/- 2g par rapport au poids indiqué) afin de s’assurer qu’il n’existe pas de micro-fuite.
Si l’airbag nécessite un retour en usine, il faudra le renvoyer pour une inspection périodique. Par exemple, chez Dainese, l’intervalle de contrôle est de 5 ans.
Le budget, un frein majeur, surtout pour les débutants
De même, ce nouvel équipement représente un coût non négligeable dans le budget du motard. Ici, comme pour le casque, le blouson, les gants…
Mon meilleur conseil est d’intégrer le coût de l’équipement de votre choix dans votre budget moto. Une chose à retenir, en particulier pour les débutants qui négligent parfois le budget de l’équipement supplémentaire (chaussures, pantalon…) au bénéfice de l’achat de la moto et des équipements obligatoires “tendance”.