Rien n’égalera jamais l’agrément d’un beau blouson moto en cuir et le sentiment de sécurité qu’il inspire quand on le porte. Et puis en dépit de la grande variété des styles qui existent chez Motoblouz, un cuir assoit votre look et votre identité de motard.
C’est aussi ce qui fait son charme : le cuir évolue avec le temps, s’adapte à votre morphologie, se patine. En un mot, il est vivant.
Petit coup d’œil sur les différentes variétés de cuir et leurs spécificités !
Quel cuir pour mon blouson moto ?
Toutes les peaux peuvent faire l’objet d’un tannage. Cela dit, pour des raisons de disponibilité et de qualité de cuirs, les ruminants sont les plus représentés sur le dos des motards.
- Cuir de vachette : Également présenté sous l’appellation « cuir bovin », il ne limite pas aux peaux des bêtes à cornes d’Interville. Le cuir bovin offre le compromis résistance/souplesse/tarif le plus adapté à la fabrication de blousons moto.
- Cuir de buffle : Ce cuir profite d’un cachet vieilli qui lui permet d’être utilisé sur des blousons avec un style vintage. Mais en fonction de l’épaisseur choisie par le fabricant, il peut aussi se montrer très protecteur. À noter, la peau du buffle est plus grande, et offre donc plus de cuir, ce qui joue en faveur de votre porte-monnaie. Parfois nommé cuir Buffalo.
- Cuir de chèvre : Plus rare, car il demande plus d’empiècements. Raison pour laquelle il est avant tout exploité dans la fabrication des gants moto.
- Cuir de kangourou : Ok, lui vient d’un peu plus loin que les autres. Plébiscité pour sa légèreté et sa souplesse records, ce cuir bondissant est généralement réservé à certains empiècements sur des combinaisons piste haut de gamme, ainsi qu’à certains gants moto racing.
- Cuir de mouton : Une peau souple et agréable, mais moins résistante, ce qui limite son utilisation aux blousons et vestes destinées à un usage urbain – sous réserve qu’elle se voie renforcée avec un textile protecteur. Il arrive que ce cuir soit retourné et utilisé avec sa laine, qui joue donc le rôle de doublure isolante fixe.
La préparation de la peau
Cette étape se déroule chez le tanneur, qui transforme les peaux en cuir. Il commence par saler la peau, puis la travaille mécaniquement (c’est le « travail de rivière ») afin d’éliminer les poils et autres résidus non souhaités. On procède ensuite au tannage, une opération chimique qui modifie la structure de la peau. Il s’agit en fait de faire baigner la peau dans le tanin – qui donne son nom au tannage – pour la rendre imputrescible et plus souple. La façon de tanner un cuir lui confère des propriétés spécifiques, voire un coloris.
Il existe différentes formules chimiques pour tanner le cuir. Le tannage au chrome demeure majoritaire pour sa rapidité d’action et sa grande efficacité. Le métier revient cependant au tannage végétal ces dernières années, un procédé moins allergène et plus écologique. Les cuirs peuvent ainsi être tannés à l’écorce de chêne (l’ingrédient historique), de quebracho ou de mimosa. Même si elle se montre beaucoup plus longue qu’avec du chrome, l’opération demande beaucoup moins de temps que par le passé grâce à l’emploi de tanins concentrés et le foulage mécanique dans de grands tambours rotatifs.
Les différentes qualités du cuir
Après le tannage, la peau peut être refendue en fonction de sa qualité initiale et des propriétés recherchées.
- Cuir pleine fleur : c’est le cuir moto historique, taillé dans l’extérieur de l’épiderme.
- Cuir aniline : Clairement le haut du panier. Seules les peaux les plus belles peuvent être qualifiées d’aniline. Elles doivent être exemptes de tout défaut visuel (cicatrice, griffure, etc.). La peau, préservée de tout traitement de surface, ne doit en effet présenter aucune imperfection. Le cuir aniline offre la meilleure souplesse et un grain naturel au toucher unique. Il est recouvert d’une fine couche de protection qui vise à limiter l’imprégnation. Sa souplesse et sa beauté expliquent son prix. Il réclame un entretien régulier, mais se patine superbement avec le temps.
- Cuir semi-aniline : Cette peau affiche quelques imperfections qui sont masquées par une couche plus épaisse de pigments et de cire.
- Cuir pigmenté : Ce cuir de moindre qualité a bénéficié d’un traitement de surface pour éliminer les défauts d’aspect. Il est recouvert d’une couche de pigment opaque puis d’une couche de protection transparente qui empêchera l’imprégnation (eau, gras, etc.) en bouchant toute porosité. Il arrive que le grain soit ajouté mécaniquement. Les blousons moto cuir les moins chers font généralement (mais pas toujours !) appel à ce type de cuir.
- Cuir suédé : Il s’agit en fait d’un cuir poncé en surface, ce qui lui vaut un look façon daim et un toucher particulièrement doux. Il craint davantage l’humidité. Le cuir nubuck est le plus fin des cuirs suédés, le cuir velours se montre un peu plus grossier.
Les flancs de la peau (haut des pattes, ventre) se révèlent plus fins, mais aussi plus élastiques que les pièces taillées dans le dos. Les fabricants expérimentés savent en tirer parti et utilisent les ces cuirs pour fabriquer des soufflets ou les montent sur des zones peu exposées en cas de chute, pour profiter de leur élasticité.
Quelle épaisseur pour le blouson moto cuir idéal ?
Un cuir épais résiste mieux à l’abrasion, la déchirure, le cisaillement, etc. Mais on ne peut pas non plus partir sur des épaisseurs de gilet pare-balle, car vous vous en doutez, la souplesse et le confort en pâtissent. Voici les principales épaisseurs que vous croiserez dans les fiches produit de nos blousons :
- 0,9 à 1 mm : C’est le cuir fin et souple des blousons destiné à un usage en ville, pour lesquels le curseur est poussé un peu plus vers le look, un peu moins vers la protection.
- 1,1 à 1,2 mm : bon compromis entre souplesse et résistance. La majorité des blousons moto font appel à un cuir de cette épaisseur.
- 1,3 mm et plus : Avantage à la résistance, au prix d’une souplesse moindre. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre !
Les cuirs fins peuvent être assistés de doublures textiles pour atteindre les objectifs fixés par les normes en matière de protection (poche pour les renforts, doublure fixe).
Le cuir étanche, ça existe ?
La plupart des cuirs résistent à une averse, particulièrement quand ils sont jeunes. C’est quand ça s’éternise que ça se gâte… Hé oui, le cuir craint l’élément liquide, du moins sur longs trajets.. Imprégné, il risque en effet de se déformer, met longtemps à sécher et peut devenir raide comme du carton. Avant de le recycler pour expédier un colis Vinted, un traitement avec une lotion d’entretien permettra de rattraper le coup.
Certains grains de peau plus lisses se montrent moins sensibles à l’humidité. Des traitements de surface à l’aide de cires par exemple se montrent très efficaces – mais pas éternellement.
Dans un souci de confort, certains fabricants doublent le cuir d’une membrane, qui vous tiendra au sec. Ainsi le cuir n’est pas étanche en tant que tel. Mais l’association des deux vous préservera du contact de l’eau. On trouve des membranes en sandwich sur certains blousons et certaines vestes en cuir taillées pour rouler toute l’année.
Que votre cuir soit qualifié d’étanche ou pas, j’aurais quand même tendance à vous inviter à enfiler une surveste de pluie en cas d’averse. Elle préservera la peau de l’humidité. Cette peau qui sauvera la vôtre mérite bien ça ! Et vous réduirez la fréquence de l’entretien.
Comment assouplir son blouson cuir moto neuf ?
Un cuir neuf peut paraitre raide. Vous vous sentez bridé dans vos mouvements ? Rassurez-vous, c’est normal. Il n’y a pas de secret, il lui faudra quelques heures de rodage pour qu’il gagne en confort. Vous n’avez plus qu’à rouler ! Kilomètre après kilomètre, votre blouson de cuir va s’assouplir et se « fera » à votre morphologie. Les propriétaires de combinaisons racing neuves les portent souvent à la maison pour les roder, histoire de ne pas entamer les chronos de leurs premières journées pistes…
Si jamais la raideur de votre cuir vous parait excessive, il vous reste la possibilité d’appliquer un baume qui contribuera à assouplir le cuir. Sans être miraculeuse, cette option vous aidera à gagner en confort, en particulier avec les cuirs peu enduits.
Le prix d’un bon cuir moto
Le prix ne peut pas être le seul critère de choix d’un blouson moto en cuir. Difficile d’ailleurs de donner un prix de référence, dans la mesure où l’on trouve de très bons blousons à 200 comme à 400 €. La différence se jouera dans le souci du détail. Voici quelques caractéristiques qui peuvent avoir une incidence sur le prix :
- La qualité de la peau et son traitement. Indéniablement le principal élément qui fera la différence. La finition d’une peau à la main, l’application d’une une cire apportant une belle patine vintage, un rendu brillant façon prêt à porter, tout ça pèsera sur le cachet du blouson… et sur la facture. Les cuirs matifiés des blousons taillés pour les pilotes de roadsters et de sportives réclameront moins de travail de finition de ce côté-là.
- La coupe. Un blouson en cuir multipliant les coutures pour affirmer le style demandera davantage de travail. Et tout travail mérite salaire.
- La présence de soufflets d’aisance. Ces zones en cuir façon accordéon monté sur un textile élastique impliquent là aussi plus de main-d’œuvre que la même surface en « simple » textile stretch. Au-delà du confort qu’elles apportent, elles renforcent le look « motard » du blouson.
- Les surpiqures et autres matelassages diamant (en losange). Toujours pour une raison de main-d’œuvre additionnelle, ces ornementations témoignent de la qualité d’un blouson.
- La finition. Un p’tit zoom sur les photos de nos fiches techniques vous permettra de jeter un œil aux coutures, aux ourlets, au montage des zips, bref à tous ces détails qui en disent long sur la qualité du travail des piqueuses.
- Les accessoires. Les accessoires employés dans la fabrication d’un blouson en cuir influent directement sur son prix. Par exemple, les zips de fermeture de bonne qualité ont un cout, de même que les coques de protection.
- Le marketing. Les marques qui sponsorisent des pilotes de renom dans les sports moto les plus en vue – je ne cite personne – y affectent une partie non négligeable de leur budget. Cela se ressent sur le prix. D’une certaine manière, c’est une façon de soutenir ceux qui animent votre passion pour les sports mécaniques sur deux roues.
Voir tous nos blousons moto cuir
Ce petit condensé des principales questions entourant la peau de nos chers blousons moto en cuir a-t-il répondu à vos attentes ? Je l’espère. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à vous épancher dans les commentaires. Je m’empresserai de vous répondre, voire de compléter l’article !
Merci à Esmeralda, l’experte du cuir chez Motoblouz
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La qualité du cuir n’est pas la seule caractéristique à surveiller avant de choisir un blouson moto. Consultez notre guide d’achat blouson moto pour tout savoir avant de trancher.
Le cuir est un matériau noble qui réclame une attention particulière pour qu’il vieillisse dans de bonnes conditions. On a réuni ici les infos clés pour que l’entretien du cuir ne soit plus un mystère pour vous !
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