L’hiver approche, le temps se gâte, les journées raccourcissent. Si vous êtes comme moi, vous vous posez déjà plein de questions : la bonne visière à prendre (fumée ou claire), l’heure à laquelle la nuit tombe ou encore, le lieu et l’heure à laquelle planifier l’arrêt pour le changement de visière… Tout un tas de joyeusetés qui accompagnent les longs trajets d’hiver. Une vraie galère, surtout lorsqu’on aime avoir une visière fumée pour se protéger du soleil en journée, sans pour autant se mettre en danger lorsqu’il fait place à l’obscurité. Alors, quand j’ai eu l’opportunité de tester le casque Roof Desmo 3 Carbon, un casque modulable réversible doté, de série, d’une visière photochromique, anti-rayures et anti-buée, j’ai sauté sur l’occasion !
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore la marque Roof (bien évidemment, que vous connaissez, mais au cas où !), il s’agit d’un fabricant français de casques moto premium. La marque créée en 1993 par Claude Morin a la réputation de concevoir des casques originaux et performants. Alors, il est temps de tester et de constater ça par moi-même.
C’est l’heure du déballage !
J’ai eu la chance de recevoir le casque Roof Desmo 3 Carbon juste avant un périple de 1400 kilomètres sur 2 jours. Autant vous dire que je n’ai pas pu attendre pour le déballer et voir à quoi il ressemblait…
Commençons par les accessoires : on le reçoit avec une housse de transport, une bavette coupe-vent, des mousses additionnelles permettant un ajustement parfait au niveau de la coiffe ainsi que tous les outils nécessaires pour procéder au changement d’écran.
Bien que je n’en ai personnellement pas eu besoin, la taille M s’adaptant parfaitement à ma tête, j’étais agréablement surpris de voir que des mousses servant à ajuster le casque à notre morphologie étaient fournies de série.
Pour ce qui est des outils fournis, je me suis d’abord demandé à quoi servaient ces pièces symétriques et ce porte-clef « tournevis »… Mais, en étudiant la notice, j’ai vite compris que, du fait de la technologie spécifique du Desmo 3 Carbon, ces outils allaient considérablement me simplifier la vie au moment de changer l’écran. Pour une fois que j’aurais les bons outils quand je bricole…
Le casque Roof Desmo 3 Carbon, un casque atypique
J’avais croisé des casques Roof mais jamais de près. Et on peut dire que, comme le veut leur réputation, ce casque Roof Desmo 3 Carbon a un look incomparable.
Tout d’abord, au déballage, j’étais surpris par sa forme. Reconnaissable entre mille et qui possède un ADN unique, tout en restant légèrement plus sobre que son homologue le BOXER. Notamment grâce à son dispositif de déverrouillage centralisé de la mentonnière, ne laissant plus dépasser les emblématiques boutons rouges pointant vers le ciel en position Jet.
Côté design, il arbore une belle coque noire mettant bien en valeur la fibre de carbone présente jusque sur la mentonnière. Il dispose également d’une visière offrant un large champs de vision nous donnant un look de pilote de chasse (ou de super héro). Ce qui est certain, c’est qu’il ne laisse pas indifférent !
J’ai également découvert avec le Desmo 3 Carbon un mécanisme dont je n’avais jamais entendu parlé et qui a le mérite d’être connu, surtout si vous êtes un grand adepte des casques jet. Il s’agit du système breveté de cames desmodromiques, une exclusivité Roof, qui permet à l’écran de se rapprocher automatiquement du visage en configuration jet afin de limiter les remontées d’air et augmenter le confort lors de la conduite.
Dernier point non négligeable pour un modulable, il a obtenu la double homologation jet et intégral, selon la dernière norme européenne ECE22.06. Il convient toutefois de verrouiller la mentonnière à l’aide de la sangle élastomère de couleur rouge afin de respecter l’homologation en position jet.
Une vision à toute épreuve
Sitôt reçu, sitôt testé et sans aucune retenue car à peine déballé, sans même avoir fait un tour de roue dans le quartier, je l’ai emmené pour un périple de 1400 kms sur 2 jours pendant lesquels j’allais en prendre pour mon grade au niveau météo.
Un périple qui m’a permis de mettre à l’épreuve la fameuse visière photochromique, anti-rayures et anti-buées. Car avec plus de 9h de routes par jour, très peu de soleil, des pluies torrentielles, un froid avoisinant les 0°C sous abris, la rencontre de tunnels et la nuit qui tombe à 17h… Je pense que toutes les conditions étaient réunies pour voir ce qu’elle avait dans le ventre !
Lors des premiers tours de roues, je découvre et apprécie le très large champs de vision offert par l’écran. Je le trouve vraiment sécurisant et agréable. C’est simple, on voit tout !
Puis, plus j’avance, plus la pluie s’intensifie et avec ces températures, même si j’ai bien lu sur la notice « traitement anti-buée », je ne fais pas le fier n’ayant aucun Pinlock sur la visière. Je commence alors à me demander si je n’ai pas fait une erreur en n’emportant pas de second casque avec moi, au cas où… Je ne me sens vraiment pas de faire tous ces kilomètres visière ouverte à me faire fouetter par la pluie.
Les kilomètres s’accumulent, je n’ai toujours pas de buée ce qui est une excellente nouvelle pour moi et me rassure quant à mon choix.
Et un écran photochromique… ?
Cela dit, je rencontre enfin une très brève éclaircie, et je n’ai pas l’impression que le photochromique fonctionne. En effet, même si je ne suis pas ébloui par le soleil, j’ai l’impression que ma visière est aussi transparente qu’à mon départ. Je me dis qu’après tout c’est peut-être normal et que la luminosité ne nécessite pas de déclencher le photochromique… Il n’en était rien ! Je m’arrête faire le plein peu de temps après cette interrogation sur la teinte de mon écran, remonte ma visière et là, je suis stupéfait… Oui, c’est vraiment le terme, j’éclate de rire ! Ma visière est bien teintée. Je ne m’en étais absolument pas rendu compte lors de la conduite. Alors certes, elle n’est pas foncée, mais vu le peu de soleil, rien d’étonnant. Le photochromique s’était bien déclenché sans même que je ne le perçoive.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire le détail de tous les kilomètres parcourus lors de ce test. Mais, après plus de 2500 kilomètres de météo aussi bien capricieuse que douce, j’ai vraiment pu apprécier l’utilisation de l’écran photochromique.
Ça change vraiment la vie. Le nombre de fois où j’ai dû jouer au « Tétris » pour essayer de rajouter ma visière dans mes bagages sans la casser (ce qui est arrivé, à quelques reprises d’ailleurs) ou faire l’impasse sur la visière fumée préférant la sécurité au confort.
Alors oui, depuis que j’ai quelques casques avec visières solaires intégrées, la question se pose un peu moins mais là, tout se fait tout seul sans avoir à actionner le moindre levier. Même en rencontrant un tunnel ! Et pour en avoir rencontré quelques-uns, aucun moment de gêne par le changement de luminosité, que ce soit à l’entrée ou à la sortie.
En toute transparence avec vous, je me suis retrouvé un matin très frais avec de la buée… Mais, pour le contexte, la température était de 5°C dehors, j’ai enfilé mon casque visière ouverte mais mentonnière fermée par-dessus mon tour de cou avant d’installer ma bagagerie, je me suis trompé de réglage de ventilation et j’ai parcouru 2 km à une vitesse de 20 km/h car la circulation ne permettait pas plus. Cependant, dès que je me suis mis à rouler à des vitesses cohérentes et une fois les bonnes ventilations enclenchées, la buée a disparu.
Et pour ce qui est du confort, ça donne quoi ?
Le casque Roof Desmo 3 Carbon est extrêmement confortable, autant à l’accueil qu’à la conduite.
Il est équipé d’un intérieur démontable, lavable et ajustable grâce aux coussins additionnels fournis de série pour adapter votre casque à votre morphologie et permettant un maintien parfait. Il est également doté d’un tissu technique ventilé et respirant, traité antibactérien et à séchage rapide, ce qui promet d’être vraiment agréable cet été.
Le casque est « Intercom Ready« , ce qui permet aux gros rouleurs et mélomanes de pouvoir installer très simplement leur système intercom préféré afin de pouvoir se déhancher à volonté. On retire quelques clips, on pose le système intercom, on retire si besoin les mousses prévues à cet effet, on reclipse tout ça et c’est parti pour la musique. NB : Pensez tout de même au fait qu’il s’agit ici d’un casque modulable et qu’il faut donc prévoir un microphone avec tige afin de pouvoir l’installer.
Je n’ai pas vraiment pu tester les ventilations à plein régime (enfin, pas sur de longues distances…) au vu des températures rencontrées. Mais l’effet Venturi créé par les 4 entrées d’air (2 sur la mentonnière + 2 sur la partie haute du casque) et les larges extracteurs d’air situés à l’arrière sont très performants. Je n’ai aucun doute sur le fait que, là encore, elles sachent se faire apprécier quand les températures augmenteront.
Petit point à noter cependant, encore une fois histoire d’être transparent avec vous. Prenez en compte que je roule en roadster et que j’ai réalisé ce test sur de longues distances, sur tous types de routes, en plein hiver et avec des vents violents (manches à air horizontales et panneaux autoroutiers signalant l’alerte) ce qui n’arrange rien. Mais, par moment, sur les zones de grands vents et à 130km/h sur autoroute, j’ai trouvé le casque relativement bruyant. Rien d’insurmontable cependant. Et lorsque le vent était plus calme, il revenait à des niveaux cohérents. Je me devais cependant de vous en parler afin que vous puissiez prévoir des filtres auditifs en cas de longs trajets.
Sa coque en carbone lui confère un poids relativement léger pour un modulable. De mémoire, il s’agit du modulable le plus léger que j’ai eu avec un poids de 1570g. Cela lui permet d’être imperceptible lors de la conduite, même lorsqu’on rencontre le mistral.
Enfin, la conception de la mentonnière à 180° de ce modulable réversible est extrêmement facile et agréable à utiliser. Même à une main, ce qui est particulièrement appréciable. De plus, bien que Roof ait pris le parti d’un déverrouillage de mentonnière centralisé, ils ont ajouté des boutons additionnels de sécurité permettant un déverrouillage en cas d’urgence.
Ma conclusion
Je ne connaissais pas du tout cette marque à l’utilisation. Et étonnamment, personne dans mon entourage n’a jamais eu de casque Roof. Donc même si je trouvais leur look particulier, mais porteur d’un véritable ADN, je n’ai jamais pu avoir de retour sur une utilisation au quotidien.
Alors je suis véritablement heureux d’avoir enfin pu me faire un avis avec ce casque Roof Desmo 3 Carbon que je positionne sans l’ombre d’un doute dans la catégorie premium. En effet, tout a été ingénieusement étudié pour offrir certes un casque de qualité et sécurisant mais également pour offrir une réelle expérience. Si on rajoute à ça le fait qu’il s’agisse d’une marque française, c’est le combo gagnant.
Une chose est certaine, vous me reverrez avec ce casque sur les réseaux et sur la route, en attendant, je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année ✌️
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