Quand on m’a proposé de tester le casque Schuberth CONCEPT, je dois avouer que j’étais un peu sceptique. Un casque modulable ? Pour moi, c’était surtout réservé aux motards du dimanche ou à ceux qui roulent en Goldwing… Spoiler alert : je me trompais lourdement.
Premier essai, premières surprises, et surtout, une bonne claque côté confort et insonorisation. Allez, je vous raconte tout ça.
Première fois avec un modulable… et gros a priori
Avant de le tester, j’avais une image assez figée du casque modulable : un truc un peu pataud, pas vraiment stylé, et plutôt réservé aux “motards expérimentés” (comprenez : ceux qui utilisent une selle chauffante). Alors oui, j’avoue, j’avais des préjugés.
Et puis j’ai reçu ce Schuberth Concept, en blanc, et là… première claque. Le look est franchement sobre, moderne, et bien plus classe que ce que j’imaginais. On est loin du casque pépère.
Deuxième surprise : c’était la première fois que je roulais avec un modulable, et j’ai trouvé ça vraiment, vraiment cool. On sent vite l’intérêt de ce type de casque quand on alterne entre ville, périph et voies rapides… La mentonnière relevable à 90° apporte un réel confort. Que ce soit au feu rouge et en ville pour avoir moins chaud ou pour discuter facilement sans retirer le casque. Honnêtement, j’ai rapidement compris pourquoi autant de motards ne jurent que par ça.
Bref, première rencontre avec le monde du modulable, et je peux le dire : j’ai retourné ma veste.
Un confort et une ergonomie de haut niveau
Une fois le casque en main, on sent tout de suite que la qualité est là. C’est robuste, bien fini, rien ne bouge, rien ne grince. Tous les éléments s’imbriquent parfaitement, que ce soit la visière, la mentonnière ou le mécanisme de fermeture. Le genre de casque qui donne confiance dès la première prise en main.
Quand il est ouvert, l’enfilage est super fluide. Aucun souci ! Par contre, j’ai eu plus de difficultés à passer la tête casque fermé. Est-ce une spécificité des modulables ? Peut-être, c’était une première pour moi. Mais une fois en place, rien à redire : il est hyper confortable, aucune pression désagréable, et on s’y sent bien maintenu.
L’intérieur est entièrement démontable et lavable, certifié OEKO-TEX® 100 (donc safe pour la peau, et ça fait plaisir). Et petit détail pratique : il est livré avec une bavette coupe-vent qu’on peut scratcher au menton. Efficace quand il fait frais, facile à retirer quand ça cogne un peu plus. Ça sent le casque pensé pour la vraie vie, pas juste pour faire joli sur une fiche produit.
Un champ de visibilité large pour du stress en moins
S’il y a bien un point qui m’a marqué dès les premiers kilomètres, c’est la visière ultra large. Ayant l’habitude de rouler avec des casques trail ou cross, je suis plus familier des champs de vision étroits, presque en mode œillères.
Là, c’est tout l’inverse. On a vraiment une vision périphérique très large, ce qui change tout en circulation. Que ce soit pour s’insérer sur une voie rapide, contrôler un angle mort ou anticiper une intersection, le coup d’œil est plus rapide, plus naturel. On se sent plus en sécurité.
Autre détail qui fait la différence : le film Pinlock est déjà installé d’origine. Très efficace contre la buée, surtout quand les conditions deviennent dantesques. C’est le genre d’équipement qu’on oublie une fois en place, mais qui rend le roulage plus sympa au quotidien.
Le Schuberth Concept donne la sensation d’avoir toujours un temps d’avance sur ce qui se passe autour. C’est rassurant, et c’est exactement ce qu’on attend d’un équipement moto qu’on utilise tous les jours pour aller au boulot et se faufiler dans les bouchons.
Insonorisation : enfin un casque qui laisse le vent dehors
Rouler avec une Ténéré 700, c’est le kiff. Sauf quand on parle de protection contre le vent. La bulle d’origine, on ne va pas se mentir, c’est plus déco que réellement utile. Et avec mon mètre 85, ma tête tombe pile dans la zone de turbulences. Résultat avec mes anciens casques : l’impression d’être dans une machine à laver en mode essorage.
Avec le Schuberth CONCEPT, c’est tout autre chose. L’insonorisation est bluffante. Pas d’effet caisson, pas de pression désagréable sur les oreilles, juste un niveau sonore bien maîtrisé. Les bruits de vent sont toujours là, normal, mais nettement atténués. C’est le genre de truc qu’on remarque surtout quand on ferme toutes les aérations et qu’on sent tout de suite la différence. D’ailleurs, à l’ouverture d’une d’entre elles, le bruit ambiant revient direct, preuve que l’ensemble est bien isolé.
Moins de bruit, c’est plus de confort, surtout sur les trajets un peu longs. Pas besoin de bouchons d’oreille ou de forcer la voix pour parler à l’intercom (même si je ne l’ai pas testé ici, le casque est prêt à le recevoir). L’insonorisation fait clairement partie des gros points forts du Schuberth Concept.
Ventilation et visière solaire : rouler au frais, même en plein soleil
Le double écran solaire intégré, c’est devenu un classique sur pas mal de casques, et ici, il remplit son rôle sans souci. Bonne teinte, bonne couverture, et bonne visibilité, même en plein contre-jour. Il s’active via un curseur sur le côté, facile à trouver, même avec des gants. RAS.
Côté ventilation, c’est là aussi une bonne surprise. Que ce soit la prise d’air au niveau du menton ou la grande entrée sur le dessus du casque, le flux est bien ressenti. Et je peux en parler avec certitude, vu le peu de cheveux qu’il me reste sur le crâne. Quand les aérations sont ouvertes, on sent vraiment l’air circuler, et ça change tout quand les températures montent.
Autre point appréciable : même sous la pluie, la ventilation frontale ne laisse pas passer l’eau. Pas de gouttes dans le nez, pas de buée surprise. Ça peut paraître anecdotique, mais sur d’autres casques que j’ai pu tester, c’était un vrai souci.
On est donc ici avec un casque qui gère bien les variations météo, sans compromis sur le confort. Je valide !
Une visière un peu trop libre
S’il y a bien un point qui m’a surpris, et pas dans le bon sens, c’est le comportement de la visière principale à haute vitesse. Jusqu’à 60-70 km/h, tout va bien. Mais passé ce cap, elle a tendance à retomber toute seule, et pas doucement. Elle claque, d’un coup sec, parfois même en me faisant sursauter. Et quand ça arrive en plein dépassement ou sortie de rond-point, c’est clairement pas l’idéal.
C’est d’autant plus dommage que j’ai l’habitude de rouler avec la visière relevée et l’écran solaire baissé, histoire de garder une bonne protection contre les mouches et moustiques tout en laissant passer un peu d’air. Là, cette config devient presque impossible au-delà de 70 km/h, sauf si on relève toute la mentonnière en mode modulable. Mais honnêtement, à cette vitesse, ça ne me semble ni super agréable, ni très sécurisant.
Ce n’est pas rédhibitoire, mais pour un casque de cette gamme, je m’attendais à un verrouillage de visière plus ferme, ou au moins à une position haute qui tienne mieux. Par temps chaud, quand on cherche un peu de fraîcheur, ça peut vite devenir frustrant.
Pensé pour la vraie vie : lunettes, intercom et bavette au menu
Le casque Schuberth Concept n’oublie pas les petits détails qui changent tout au quotidien. Et ça commence par un point important pour moi : la compatibilité lunettes. Que ce soit des solaires ou des lunettes de vue, elles s’enfilent sans forcer, sans pression sur les tempes, et sans finir avec une migraine après 30 minutes de roulage.
Autre élément bien vu : le casque est prédisposé pour accueillir un intercom comme je le disais un peu plus tôt dans l’article. Je ne l’ai pas encore installé car je n’en ai pas encore en ma possession, mais tout est prévu pour le faire proprement, sans avoir à charcuter la mousse intérieure ou bricoler des fixations. C’est prêt à l’emploi, et ça évite bien des galères.
Et puis il y a cette petite bavette coupe-vent à scratcher au menton. Simple, mais super efficace pour couper les remontées d’air. Quand il fait froid ou que la vitesse grimpe, on l’apprécie vraiment. Et si besoin, elle se retire en deux secondes et se range dans une poche de blouson sans prendre de place.
Un casque, une pratique : le bon choix au bon moment
Tester ce casque, ça m’a fait réaliser un truc tout bête mais qu’on oublie parfois : chaque pratique mérite son casque. Jusqu’ici, je roulais quasi tout le temps avec mon casque trail, que ce soit pour aller bosser, partir en roadtrip ou rouler off-road le week-end. Un peu par habitude. Et pourtant…
Le Schuberth Concept m’a fait revoir ma copie. En usage quotidien, entre ville et voies rapides, il coche clairement toutes les cases : confort, silence, visibilité, ventilation, tout est optimisé pour ce genre de trajet. Je gagne en confort, mais aussi en sécurité. Et ça, quand on roule tous les jours, c’est pas un luxe.
Résultat : aujourd’hui, je garde le trail pour le week-end, quand je vais chercher la boue et les chemins, et j’utilise le Schuberth la semaine, pour le boulot et les trajets plus roulants.
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