Vous rêvez de rouler à moto ? Ne redoutez pas de passer le permis moto, qui a largement évolué ces dernières années pour être plus facile et plus proche de la réalité du pilotage d’une moto. Voici tout ce qu’il faut savoir pour réussir le permis moto modernisé, avec un petit focus sur l’épreuve du plateau !
Les étapes pour passer le permis : permis moto A2 d’abord, permis moto A ensuite
Réformé en 2013, modifié en juin 2016 et en mars 2020, le permis moto est désormais progressif et pour tout le monde. L’âge minimum pour le permis reste de 18 ans, mais vous pouvez néanmoins commencer votre formation plus tôt. Après le passage du code spécifique (l’examen théorique motocyclette) puis la réussite aux épreuves pratiques, vous obtenez le permis moto A2, qui vous permet de conduire une moto de puissance inférieure ou égale à 35kW, soit 48 chevaux.
Après deux ans avec le permis A2 à la date anniversaire d’obtention, vous pouvez suivre une formation de 7 heures dans une moto-école qui permet l’obtention du permis moto A. Il n’y a pas d’examen après cette journée formation. Le permis A a également évolué en 2016 et permet désormais l’accès à des motos sans limitation de puissance, le bridage des motos à 100 ch ayant été supprimé.
Sachez aussi qu’il est désormais possible de passer le permis moto « automatique » pour les maxi-scooters ou les motos avec une boîte de vitesse robotisée. Avec ce permis spécifique, vous ne pourrez pas conduire de moto à boîte de vitesse. Attention, les épreuves ne sont pas forcement plus faciles et les moto-écoles proposant ce permis sont assez rares. Préférez le permis moto traditionnel, qui n’est pas restrictif même pour conduire un scooter. Enfin, le permis A1 limite la conduite à des motos et des scooters 125 et se compose des mêmes épreuves que le permis A2.
Équipement pour le permis moto : Homologué de la tête aux pieds
Depuis sa réforme 2013, le permis moto oblige les candidats à être correctement équipés pour la pratique du deux-roues. Blouson ou veste adaptée, gants homologués et bottes hautes ou chaussures protectrices sont désormais obligatoires en plus du casque homologué pour passer l’examen du permis moto. Les inspecteurs vérifieront votre tenue, pantalon avec protections inclus. Prévoyez un budget équipement dans votre projet permis moto et équipez-vous de votre équipement de sécurité pour vos premières leçons. Rappelez-vous que c’est au début de votre formation que vous risquez peut-être de faire de petites chutes… Très bien équipé(e), elles seront ainsi sans conséquences.
L’autre astuce qu’il faut savoir, c’est qu’un équipement se rode. Vous arriverez ainsi le jour de l’examen avec un équipement confortable, adapté à votre position. L’erreur à ne pas faire est de passer l’examen avec un équipement neuf. Ainsi, des gants neufs modifieront la sensibilité des commandes au guidon. Bien équipé(e) au début de votre formation, vous vous faciliterez le passage du permis moto.
Préparer le permis efficacement : nos conseils pour choisir une moto-école
Un permis moto est une formation ô combien importante pour votre sécurité. De sa qualité pédagogique et de son efficacité dépendent la réussite à l’examen, mais aussi et surtout vos compétences à conduire à moto. Préalable à l’inscription à la moto école, gardez un œil sur la réputation des établissements en recherchant par exemple les avis sur moto école qui vous intéresse. Déplacez-vous aussi pour regarder l’état des motos et rencontrer votre moniteur afin de savoir si le courant passera. Assurez-vous que l’équipe de l’école de conduite est composée de moniteurs qualifiés, que la qualité de la formation est au rendez-vous et qu’elle prend en charge les démarches administratives.
Côté formation pratique, il faut savoir où se trouve le plateau d’entraînement (cette zone pour les exercices hors circulation). Il ne doit pas être trop loin ni trop encombré. Dans les grandes zones urbaines, les plateaux sont partagés et c’est parfois l’embouteillage. Préférez toujours ces aspects pratiques à un tarif de forfait très alléchant. D’ailleurs, comparez bien les prix avec les heures supplémentaires, vérifiez les frais annexes et la disponibilité des cours.
Combien ça coûte de passer le permis moto ?
Le prix d’un permis moto est variable. Comptez moins de 800 € pour ceux qui ont déjà une approche de la conduite deux-roues, à 1 500 € pour les autres. Vous pouvez financer un permis avec le permis à 1 euro par jour, qui est en réalité un crédit gratuit. Une moto-école qui propose ce permis dispose par ailleurs obligatoirement d’une garantie financière, ce qui est un gage de sérieux. Ajoutons que depuis 2024, il est parfois possible de financer le permis moto avec son Compte Personnel de Formation !
Pour l’épreuve théorique moto (le code), sachez qu’il est spécifique aux 2 et 3-roues depuis mars 2020. Une fois obtenue, l’ETM est valable 5 ans. Si vous avez obtenu le code (ou un permis pour une autre catégorie de véhicule) entre mars 2015 et mars 2020, vous êtes dispensés de cette épreuve.
Préparation pour l’examen : s’entraîner pour l’épreuve
Pour mettre toutes les chances de votre côté, une préparation rigoureuse, ça compte ! Dégagez du temps, investissez-vous sérieusement dans vos cours de conduite pour l’examen pratique, organisez-vous pour réviser le code de la route régulièrement pour réussir l’épreuve théorique, etc. Apprenez dès le début les interrogations orales et les vérifications techniques pour gagner des points facilement. N’hésitez pas à échanger tout au long de votre formation avec votre moniteur. Ne laissez jamais un doute s’installer !
Depuis les dernières réformes, devenir titulaire du permis moto est globalement plus facile. Le permis moto se compose d’une épreuve continue de 10 minutes sur le plateau. Une épreuve en circulation de 40 minutes complète l’examen. À noter enfin que le nouveau permis moto oblige à l’apprentissage du patinage d’embrayage pour coller à la réalité de la conduite d’une moto, notamment en ville.
Focus : nos conseils pour réussir le plateau
L’épreuve hors circulation, le célèbre plateau, devance l’examen routier dans le calendrier du prétendant au permis moto. Elle se compose d’une série d’épreuves de maniabilité à différentes vitesses, mais aussi d’interrogations orales. Rassurez-vous : si vous êtes bien préparé(e) et bien formé(e), ça ne sera qu’une formalité…
Le lent, ou épreuve à allure réduite
Généralement appelée « lent », l’épreuve à allure réduite vise à démontrer que le candidat au permis moto maîtrise parfaitement sa machine à petite vitesse. L’objectif : anticiper et garder son équilibre en toutes circonstances. Concrètement, cet exercice correspond au rendu de la conduite en ville, dans les bouchons et avec un passager.
Depuis 2013, mais aussi en 2014, cette épreuve a été complètement revue et impose l’enseignement du patinage d’embrayage. Elle s’avère désormais chronométrée, mais avec un temps minimum ! Il faut être le plus « lent » possible pour ainsi dire (minimum 17 à 20 secondes, sachant qu’à 20 secondes, vous obtenez la note A). La fin du parcours s’effectue avec un passager.
Il existe en tout deux parcours à allure réduite différents. Un tirage au sort détermine celui à exécuter le jour de l’examen. À noter que deux essais sont possibles ; l’inspecteur retiendra le meilleur des deux.
Dans l’épreuve à allure réduite, un dernier exercice s’effectue moteur à l’arrêt, au point mort et pieds au sol. Le candidat descendu de selle manœuvre la moto pour la faire passer entre des cônes. D’abord en avant, puis en arrière, le tout en effectuant un virage à 90°. L’épreuve délicate du béquillage (mettre la moto sur sa béquille centrale) n’existe plus depuis 2013 (merci le poids !).
Les vérifications techniques
Les fameuses « vérifs » du permis se déroulent sur votre moto (celle de la moto-école) et se montrent dans les faits assez simples. Depuis 2013, il existe un texte officiel, ce qui est beaucoup plus facile pour les candidats. Lors de votre passage devant l’inspecteur, vous devez être prêt(e) répondre aux questions portant sur l’un des trois thèmes prévus : les commandes, les éléments techniques et l’éclairage, et les accessoires de sécurité. Autrement dit, vous devrez répondre à trois sujets piochés au hasard sur les douze que vous devez connaître.
Les douze vérifications techniques se révèlent à la fois pratiques et théoriques. Ces points de contrôle diffèrent d’un modèle de moto à l’autre. Un incontournable à apprendre et réviser avant le passage de l’examen, surtout si la technique n’est pas votre truc.
Le rapide, épreuve clé pour passer le permis moto
Le rapide – officiellement « épreuve à allure plus élevée » – se décompose en deux exercices à maîtriser sur le plateau : d’une part un freinage de 50 km/h à 0, de l’autre l’évitement d’un obstacle sur la voie après un slalom, avec à chaque fois un demi-tour au bout du plateau. Le parcours exact (demi-tour à droite ou à gauche) est tiré au sort pour chacune des deux épreuves.
Elles sont à passer en troisième vitesse et ne sont pas chronométrées. Néanmoins, l’inspecteur dispose d’un radar pour vérifier la vitesse réelle de la moto pendant l’examen (40 ou 50 km/h). Attention, ces vitesses sont un minimum, contrairement à la route ! Si les épreuves rapides sont les plus impressionnantes, elles ne sont réellement difficiles, surtout avec une bonne formation.
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Les interrogations orales, compréhension sans condition
Lors de l’examen du permis de conduire moto, l’inspecteur va vous demander de tirer au sort l’une des douze fiches d’interrogations orales du permis moto. Chaque candidat tire au sort sa propre fiche, à l’inverse des épreuves du plateau qui sont tirées au sort par l’un des apprentis motards pour tous les autres.
Pour répondre, vous seront communiqués l’intitulé de la fiche et les 3, 4 ou 5 questions qui s’y rattachent. Ces dernières vous permettront de vous relancer dans vos explications. Vous devrez donc développer toutes les questions d’une seule et même fiche. La durée de l’examen est de 10 minutes, elle se déroule en principe dans une salle en tête-à-tête avec l’inspecteur, mais peut cependant parfois prendre place sur le plateau.
Dans vos réponses, attention aux risques de contresens qui peuvent apparaître facilement sous l’effet du stress… Lors de l’examen, rappelez-vous qu’il ne vous est pas demandé une restitution par cœur de ces douze interrogations orales du permis qu’il est indispensable néanmoins de lire.
Réussir sans stress : les règles d’or pour le plateau
Comme nous vous l’expliquions précédemment, le point clé pour réussir le plateau et les autres parties de l’examen du permis moto, c’est de ne jamais laisser un doute s’installer. N’hésitez à dialoguer avec votre moniteur tout au long de la formation, c’est un professionnel qui connaît son métier. Il saura apporter confiance en soi et gestion du stress.
Apprenez dès le début de votre formation les douze fiches des interrogations orales. Elles concentrent une bonne partie de la théorie nécessaire à la conduite d’un deux-roues, par exemple en expliquant les réactions dynamiques d’une moto. Sachez éviter le stress avec une bonne préparation. Consacrez ainsi du temps à vos révisions pour les vérifs, et pour les parcours. Être à l’aise techniquement, c’est la base pour gérer son stress, autant que les techniques de relaxation ou la préparation mentale.
Dernier conseil pour réussir l’examen : le jour de l’examen, n’oubliez pas votre équipement et votre pièce d’identité ! Ce sont les toutes premières choses vérifiées par l’inspecteur.
Article mis à jour en septembre 2025
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