Le mois d’octobre est désormais celui de la prévention et du dépistage du cancer du sein. Les initiatives sont nombreuses un peu partout en France pour sensibiliser l’opinion. Octobre Rose se décline de multiples façons : des marches, des courses, des soirées, des conférences… Le monde de la moto n’est pas en reste avec notamment un événement, initié à Bordeaux en 2016, qui s’est étendu à Lyon cette année. Octobre Rose version moto, c’est le RARE, acronyme de Rose Attitude et Ride Events. Un rendez-vous d’une journée dédiée aux femmes touchées par le cancer du sein, avec un ride « pour se remettre en selle ». Royal Enfield s’est associé à cet événement solidaire qui a réuni des centaines de motardes et motards dans les deux villes.
De très belles photos d’Octobre Rose sur le profil Facebook de Frédéric Duperray Fotografie
Et une vidéo du RARE à Bordeaux
Octobre Rose : Le témoignage de Gaëlle, sauvée par sa moto
La moto, le groupe, le ride, la solidarité, les bonnes vibrations, voilà un cocktail salvateur ! S’il ne peut soigner à lui tout seul cette terrible maladie, nul doute qu’il contribue au bien-être. Ce n’est pas Gaëlle qui dira le contraire. Aujourd’hui guérie, cette pétillante motarde parisienne de 43 ans, passionnée de Harley, n’hésite pas à témoigner et faire passer le message de prévention autour d’elle.
« Ça m’est tombé dessus, comme si un immeuble s’écroulait sur moi »
«Tout a commencé il y a tout juste un an, en octobre 2016, quand ma gynéco m’a proposé de faire une mammographie. Suivie régulièrement, je suis allée à cet examen de routine sans appréhension. Tout a basculé en quelques minutes, quand j’ai vu la radiologue insister, changer de plaque…, puis entendu “il y a une lésion”. J’ai eu l’impression qu’un immeuble de dix étages me tombait dessus. Tout s’est enchaîné très vite par la suite, j’ai pu échapper à la chimiothérapie mais pas à la radiothérapie après l’ablation de la tumeur.»
« Je pensais au moment où je pourrais enfin reprendre ma moto »
«La radiothérapie est bien plus difficile à vivre que ce que j’avais imaginé. Les premières séances se passent bien, mais au fur et à mesure, la fatigue s’installe, les brûlures apparaissent : j’avais le sein et le mamelon cramés, le bras endolori. Je ne dormais plus, j’avais le plus grand mal à travailler, et j’ai dû renoncer à la moto pendant quelques mois, je n’avais pas la force de conduire. Remonter sur mon Sportster Forty Eight était mon objectif, je pensais au moment où je pourrais enfin rouler à nouveau.»
« 15 000 km en deux mois pour me remettre en selle »
«À la fin du traitement, début mars 2017, j’ai eu un contrecoup auquel je ne m’attendais pas. Cela a été très difficile de remonter la pente. J’étais extrêmement fatiguée, je n’avais envie de rien, je sombrais dans la dépression. Et puis j’ai décidé de partir rouler. En quelques semaines, j’ai dû faire plus de 15 000 km ! Je suis allée au Wheels and Waves à Biarritz, puis en Alsace, dans le Morvan… Il n’y avait que ça qui me tenait : enfourcher mon Sportster et rouler. Je suis amoureuse de cette moto, de son moteur, des vibrations… C’est pour acheter une Harley que j’ai passé mon permis moto, après des années de scooter ! J’ai essayé de changer de type de machine, mais au final, il n’y a qu’elle qui me procure autant de plaisir. Et c’est elle qui m’a aidée à sortir de cet épisode difficile.»
« Par pitié, les filles, allez vous faire dépister ! »
« Aujourd’hui ça va. Je vais bien. Ma plus grande fierté c’est d’avoir réussi à sensibiliser autour de moi et je continuerai à le faire. Dès que j’ai appris mon cancer, je n’ai pas hésité à en parler sur les réseaux sociaux, il me semblait important de le faire, pas pour étaler mes états d’âme, mais pour toucher les femmes. Cet examen m’a peut-être sauvé la vie. Quand je pense à toutes ces femmes qui négligent le dépistage, ça me rend dingue. Alors, par pitié les filles, faites vous dépister !»
Message reçu Gaëlle <3
Bonne route et pense à tenir ton guidon 😉
Merci à toutes celles et ceux qui ont participé à cette journée RARE à Bordeaux et à Lyon.
retrouvez plus de photos sur la page Facebook de RARE
Excellent article Béné. en espérant vous rencontrer lors de la prochaine édition.
Laurent Chabanis – Fondateur de RARE « se remettre en selle ».