Quelles sont les cinq meilleures motos au monde ? Après avoir passé pas mal d’heures à débattre de la question autour d’une série de bières avec les copains, la conclusion m’est apparue comme une évidence : impossible de dresser un listing des meilleures motos qui fera l’unanimité. J’ai donc décidé de réduire la largeur du jury au strict minimum. Le résultat est là, sous vos yeux ébahis : voilà les 5 motos que je trouve, moi, personnellement, sans aucune objectivité, les meilleures au monde !
Ducati 916 : La plus belle
Elle a contribué à faire naître l’envie de me mettre à la moto… Adolescent, chez le concess’ Ducati de mon coin (qui vendait aussi des Cagiva et des Aprilia 2-temps – coup de vieux), dans les magazines et sur le web motard naissant, je ne me lassais pas de l’admirer. Le scan d’une photo tirée d’un magazine a occupé mon fond d’écran 800×600 un bon moment ! Pétard, quelle gueule quand même… Massimo Tamburini (designer de la bête et de pas mal d’MV Agusta par la suite) avait un sacré coup de crayon, à la fois innovant et gracieux. Ce double optique tout en largeur, ce réservoir proéminent, ce monobras massif, cette coque arrière haute et élancée, il n’y avait pas plus canon à l’époque de mon point de vue. Quand j’en voyais une passer, la vie autour s’arrêtait, toute mon attention était aspirée par le grondement du twin en V et par les lignes de la belle rouge… C’est grâce à elle (ou à cause d’elle selon le point de vue) que ma première moto fut une Ducati Mostro 600.
BMW R50/2 : La plus mythique
La R50/2 incarne une forme de perfection à mes yeux. Sa silhouette longue et basse, ses formes arrondies véhiculent quelque chose de vraiment distingué. Un charme intemporel qui opère à tous les coups sur moi. Mais surtout, avec son flat-twin, sa fourche Earles anti-plongée et sa transmission par arbre et cardan, elle a fait naître l’identité des motos BMW modernes. Techniquement, c’était une pionnière à la fin des années 50 ! Cette moto, mon père et son frangin s’en sont achetés chacun une quand ils ont gagné leurs premiers salaires, avec des épisodes souvent relatés (enjolivés ?) lors des repas de famille. Ces belles histoires m’ont elles aussi poussé à passer le permis moto. Un copain a même fait de gros périples en Amérique Latine sur l’une d’elles il y a quelques années ! Je lui devais bien cet hommage, à la R50/2.
Bimota Tesi 3D : La plus technique
Le technologie en moto, c’est comme ça que je l’imagine. Dans mon affect, la mécanique l’emportera toujours sur l’électronique. J’admire moins les assistances pilotées par une unité centrale ultra-pointue que l’esthétique de ce bras oscillant en treillis tubulaire avec ses biellettes et autres renvois d’angle. Je suis conscient que c’est complètement irrationnel. C’est d’ailleurs bien pour cette raison que j’ai mis « subjectif » dans le titre de l’article 🙂 Elle aussi dessinée par Tamburini, la Bimota Tesi 3D est une prouesse technologique qui tente de défricher une techno plus efficace que la traditionnelle fourche télescopique, dissociant les fonctions de suspension et de direction. Autrement dit, la Tesi 3D n’est pas un tuning de luxe autour d’un moteur Ducati, mais bien une expérimentation destinée à trouver mieux que l’architecture moto historique. Et le résultat est opérationnel, malgré son élégante complexité. Après, je suis content de pas payer la main d’œuvre à l’heure de changer les courroies de distribution !
Honda NTV 650 Revere : La plus immortelle
La Revere échappe un peu à la logique de tout de ce qui sort des usines des constructeurs de moto. D’abord, c’est une moto humble, qui n’inspire aucun superlatif. Cherchez, il n’y en a pas tant que ça dans la production, des machines manifestement sans prétentions. Dans un univers où la celui qui a la plus grosse (moto) est souvent le roi, j’aime bien cette philosophie de l’anti tape-à-l’oeil. Une forme de résistance au système. Et puis ce roadster Honda des années 80-90 n’est pas une rente pour les concess’ de la marque ailée : il est increvable. Un minimum d’entretien accessible au plus grand nombre, une transmission par arbre et cardan, un moteur d’une fiabilité légendaire, une conso de 5 litres aux 100, un pneu arrière tous les 30 000 km… La moto rêvée du décroissant ! En fait, c’est là-dessus que Mad Max devrait rouler.
Zero Motorcycle SR/F : La plus tracteuse
Que des bicylindres dans ma sélection, il est temps d’y remédier… avec un moteur électrique ! À mon sens, l’électrique n’est pas forcément l’avenir de la moto, que je verrais plutôt s’orienter vers la réduction des cylindrées et des puissances. Et d’un point de vue purement écologique, l’énergie présentée comme verte fait débat, entre le nucléaire qui, à défaut de CO2, produit des déchets durables, des batteries dont les matériaux sont disponibles dans des quantités limitées et pas recyclables, etc. Quoi qu’il en soit, en réfléchissant en tant que motard, je trouve un réel attrait à ce genre de moto. Le silence de fonctionnement, ça me fait rêver, Et puis le couple, c’est ce que je préfère en moto, alors un tel couple de poids-lourd dispo en continu, ça me parle bien. Enfin, la mécanique on ne peut plus intuitive (pas de boîte de vitesse) permet de se concentrer sur les trajectoires et l’environnement. Tout bénef pour le plaisir et la sécurité ! La Zero SR/F est la première du genre à se rapprocher des standards visuels des motos moderne. C’est donc elle que j’ai choisi !
Et vous, c’est quoi vos 5 meilleures motos du monde ?
Si vous saviez comme j’ai eu de la peine à élire ces cinq machines… Elles sont nombreuses les motos qui prétendaient légitimement y figurer. Moto-Guzzi V7 Sport, BMW R1200GS, Vincent 1000 HRD, Kawasaki H2R, Honda Dax et j’en passe… Essayez de lister vos 5 motos préférées dans l’absolu, vous allez voir, pas si simple. Et si vous réussissez, j’attends votre sélection dans les commentaires !
Allez, je vous laisse, j’ai du taf. Il faut que je trouve le moyen de toutes les essayer : j’aurai déjà accompli une bonne part du rêve !
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