Modèle très attendu de l’équipementier sudiste Shark, le casque jet Shark X-Drak fait partie de la catégorie « metro » qui regroupe les casques jet de la marque. Une dénomination qui le prédispose donc à une utilisation plutôt urbaine. Oui, mais non, pas seulement.
Romulus et Rémus, Igor et Grichka… X-Drak et S-Drak
Shark a procédé à une refonte d’une grande partie de ses modèles cette année. Nouvelles décos, améliorations des modèles existants (le passage en 2.0 du Skwal par exemple), et apparition de nouveaux modèles. Parmi eux, le casque jet Shark X-Drak et le S-Drak : des faux jumeaux d’une gamme axée sur le néo-rétro très en vogue ces dernières années.
Si les arcanes du casque S-Drak n’ont plus de secrets pour nous depuis l’excellent test de Monsieur Marcin, le casque jet Shark X-Drak n’en est pas le clone. Les spécifications, usages, finitions et prix ne sont pas les mêmes. Jouons ensemble au jeu des différences.
La forme générale des deux jets est semblable. Ils adoptent tous deux une silhouette slim fit pour peu que vous ne fassiez pas une taille L comme moi. Dans ce cas de figure, vous aurez le droit à la calotte la plus grande et au rembourrage le plus épais. Rien de problématique question sécurité mais un peu moins « slim » pour l’allure générale.
Bye bye carbone !
C’est ici que les deux casques diffèrent. Lorsque le S-Drak possède une coque en fibre de carbone et aramide, le casque jet Shark X-Drak lui, opte pour les fibres composites. Une différence que Shark estime à 200 g de plus pour le X-Drak. Mais 50 € de moins.
Le poids du X-Drak est très bien réparti, et reste très raisonnable pour un jet moderne avec écran interne (1 200 g). D’autant plus que le confort est très bon. On retrouve un intérieur hypoallergénique, antibactérien et lavable, au toucher très similaire à l’intégral D-Skwal. Pas de pièce de cuir perforée/surpiquée comme sur le S-Drak. Rien de gênant, la cible n’est simplement pas la même.
Moins cher, mais jet full options ?
Les caractéristiques du casque jet Shark X-Drak présentent d’autres particularités qui le distinguent de son frère plus cossu. L’orientation plus fun et Off-Road du X-Drak se cache au-delà des finitions, aux dessins plus colorés et graphiques.
Le casque jet Shark X-Drak embarque une casquette (en option sur le S-Drak) qui se fixe sur les trois boutons pressions frontaux. Cette casquette se fixe aisément pour peu qu’on ait bien les deux mains libres. La tenue est très bonne sur le jet, mais elle génère les habituels avantages et inconvénients de ce type d’appendice. La visière protège un peu de la luminosité haute. Mais elle génère également une prise au vent ainsi qu’un grondement une fois dépassés les 70 km/h. Bien évidemment, si vous êtes équipés d’une bulle haute, les désagréments sont très limités et vous profiterez d’un look de baroudeur en sus.
Les caches extérieurs au niveau des oreilles sont mats et perforés (et pleins sur le S-Drak). L’insonorisation est très correcte pour un jet. Les bruits extérieurs restent audibles mais les bruits aérodynamiques sur le jet nu sont très bien maîtrisés. L’absence de spoiler de prise d’air minimise l’augmentation du bruit aérodynamique avec la prise de vitesse. J’ai trouvé le bruit ambiant plus raisonnable avec l’écran interne relevé, mais mes yeux me suppliaient de l’abaisser passés 50 km/h.
En parlant de l’écran…
Cet écran interne est quasiment transparent. J’ai cru y deceler une très légère teinte brune… Mais dans l’ensemble la fidélité de la vision est très bonne. Son maniement est simple, aucun mécanisme de relais. On attrape l’un des ergots latéraux de l’écran, et on abaisse ou remonte ce dernier. Simplissime et garant d’une longévité accrue. Un écran fumé est disponible en option. Si vous préférez vos bonnes vieilles lunettes de soleil, elles passeront sans problème grâce au système easy fit de cannelures.
Toutefois, cet écran n’est pas exempt de défaut. Dans sa partie basse, il déforme légèrement la vision. La vision latérale est quant à elle très bonne mais l’empan vertical est réduit. Surtout avec le masque en place. Sans le masque, la gêne est beaucoup moins perceptible et la prise d’informations visuelles quasi naturelle.
Roulez heureux, roulez masqués
Le masque du casque jet Shark X-Drak (qui n’est hélas pas fourni de série avec le casque), donne une touche canaille supplémentaire au jet. Il diffère de celui du S-Drak car il est entièrement mat tandis que celui de son frère possède une partie brillante (qualifiée de chromée chez Shark).
Même pourvu du masque, ce casque Shark reste un simple casque jet. Pas de protection au choc pour votre mâchoire. Cependant, le masque prodigue une très bonne barrière au vent, sable, gravier et insectes en tous genres qui n’orneront plus vos belles ratiches fraîchement détartrées.
En cas de baisse des températures, il offrira une première barrière salvatrice. Sa fixation très (trop) sommaire par des languettes plastiques latérales permet une rapidité de mise en place importante. Mais elle me laisse sceptique quant à sa tenue dans le temps… Pas de doute que le sérieux de Shark sur ce type de déconvenue éventuelle (fragilité des premiers écrans du Skwal par exemple) permettra une gestion du phénomène, si cela devait arriver.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets…
L’adjonction du masque au casque jet Shark X-Drak, comme sur son frère, change autant sa physionomie que l’agrément du pilote. En effet, lorsque le masque est en place, la vision du pilote se rapproche d’un intégral (type Shark D-Skwal pour ma part) et oblige à pivoter la tête pour voir les compteurs ou les rétroviseurs. On s’adapte vite… Mais la différence est nette et le pilote choisira d’utiliser cet accessoire en connaissance de cause.
Au frais, si je veux !
L’ultime différence entre le casque jet Shark X-Drak et le S-Drak, et non des moindres, est la présence d’aérations sur le haut de la calotte du casque. En effet, deux grandes bandes perforées prennent place au sommet du jet. Et par le biais de glissières très faciles d’usage, elles permettent l’obturation ou l’ouverture de 2 fois 3 évents. Ces commandes sont séparées, ce qui permettra aux perfectionnistes de n’aérer qu’un hémisphère de leur crâne ! Comme dit plus haut, ce système, au-delà de son efficacité par forte chaleur, dépourvu de spoiler d’entrée d’air, minimise les bruits aérodynamiques. Certes, l’entrée d’air frais n’est pas forcée mais sur ce type de jet, l’aération prodiguée par le X-Drak est suffisante.
Un casque jet Shark X-Drak et plusieurs looks
Shark livre avec son casque jet Shark X-Drak un très bon jet plutôt urbain, voire off-road. Sa réalisation est soignée, les finitions proposées sont nombreuses et très réussies. Les accessoires fournis et ceux en option ainsi que l’écran interne et les aérations permettent d’adapter votre heaume à presque toutes vos pratiques du deux-roues.
Seule la conduite à vitesse élevée paraît ne pas correspondre à ce modèle. On reste sur un jet avec son absence de protection maxillaire, mais pour un usage quotidien dans les vitesses légales, pas de problème. Le casque jet Shark X-Drak pourra même vous accompagner pendant la saison fraîche car son masque participera au confort du pilote.
Plus néo que rétro
le casque jet Shark X-Drak est un très bon jet, confortable, aéré, livré avec tous les accessoires disponibles et doté d’un look vraiment original. Son système d’écran interne permet à mon sens de palier à un des défauts majeurs du Drak dont la manipulation de l’ensemble goggles/masque manquait de praticité. Les commuters purs et durs lui préféreront peut-être les modèles de jets avec écran long trip. Mais pour tout ceux qui ont envie d’un look canaille, ceux qui alternent des pratiques urbaines et sportives type quad ou sortie outdoor, et qui visent un casque polyvalent, le casque jet Shark X-Drak est un choix judicieux. A noter qu’en mode urbain pur, le X-Drak excelle par son confort et sa légèreté, surtout débarrassé de tous ses appendices. Preuve que le jet en lui-même est abouti.
De plus, Shark propose suffisamment de finitions différentes pour trouver votre bonheur. Notez que Shark, équipementier Français oblige, a pensé à doter toute sa gamme de casques d’autocollants réfléchissants (O-BLI-GA-TOIRES hein, on vous voit !) qui s’intègrent parfaitement au design, ce qui pousse à les installer. Bien vu !
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