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Essai du blouson Rev’it Outback 2


Voilà, nous y sommes : après quatre bons mois passés ici, nous pouvons officiellement dire que nous avons changé de vie. Nous voilà en Californie. Mes parents nous rendent visite pour la première fois, et ils ne sont pas venus les mains (ou plutôt les valises) vides. Parmi d’autres articles Motoblouz à tester, ce blouson Rev’it Outback 2 orienté adventure qui, d’entrée de jeu, ne manque pas de me taper dans l’œil.

J’ai opté pour un coloris noir agrémenté de quelques touches jaune fluo, histoire d’être vu et de coller avec mon casque, de couleur identique. Il existe deux autres coloris dans des tons plus clairs, avec une dominante gris/beige et des inserts bleus ou rouges en fonction des goûts… et de la moto, bien sûr.

Le blouson Rev’it Outback 2

Au premier enfilage, je me dis qu’il y a une énorme différence entre ce blouson Rev’it Outback 2 et la chemise (pas étonnant donc) Rev’it Bison que je porte depuis l’acquisition de ma moto… Nous avons ici 3 couches de textile, dont 2 amovibles, histoire de s’adapter au panel de conditions climatiques rencontrées lorsqu’on enfourche nos bécanes. Les fermetures éclairs sont doublées d’un rabat, lui-même doté de velcro.

La couche principale est essentiellement composée de polyester, avec un renfort coude/avant-bras en tissus Oxford épais pour une résistance augmentée à l’impact et l’abrasion. L’ensemble, conçu pour assurer une bonne ventilation, s’avère bien efficace sous 28°C dans la Death Valley (en février s’il vous plaît). Température maximale à laquelle j’ai pu tester ce blouson Rev’it.

Les différentes aérations au niveau des avant-bras, du torse et du dos.

On retrouve plusieurs inserts réfléchissants (et ils le sont vraiment !) au niveau du torse, dans le dos, sur chaque bras, en supplément du contour des logos Rev’it.

Logo Rev’it et bandes réfléchissantes.

Les doublures

Vient ensuite la couche respirante amovible G-liner hydratex. Elle assure les échanges de l’intérieur vers l’extérieur (autrement dit : la sueur), et limite ceux de l’extérieur vers l’intérieur (pas de surprise : on parle ici de la pluie). Malheureusement, je n’ai pas pu tester le blouson Rev’it Outback 2 sous une pluie battante. Lors d’une pluie modérée cela dit, la couche extérieure a suffi à faire le job, le polyester étant déjà déperlant.

Je me suis aussi imposé l’ascension des dunes de Kelso dans le désert de Mojave entièrement équipé. Histoire de tester ce blouson adventure sous toutes les conditions. On ne va pas se mentir, mon tee-shirt n’était pas sec… Mais le blouson n’était pas étouffant. On sent bien que « ça respire », même lorsqu’on ne roule pas !

Blouson ouvert laissant apercevoir la doublure « G-liner » fermée

Vient finalement la dernière couche à orientation thermique dont le but est d’isoler en cas de grand froid. Une fois de plus, pas de conditions extrêmes ici en Californie. Entre 5 et 10°C, sur le passage de certains cols, aucune sensation de froid. A ces températures, le blouson fait le taff, même amputé de sa couche thermique. Pour info, le blouson Rev’it Outback 2 est affiché comme un 3 à 4 saisons (fonction d’où vous roulez).

Le couplage des doublures amovibles au blouson n’est pas optimal. Il se fait grâce à des fermetures éclairs situées de part et d’autre de la fermeture centrale. Pas de souci de ce côté là. Le tout est complémenté par une languette dotée d’une pression que l’on passe dans une boucle avant fermeture. Ce, au niveau de la nuque et à l’extrémité des manches. Cette languette en question s’est tout simplement décousue du G-liner sur ma manche gauche après 4 enfilages… De manière générale, il faudra pincer l’extrémité des manches pour maintenir les doublures dans le blouson quand vous le retirez car les pressions sont aussi un peu faiblardes.

Les poches

Niveau poches, il y a de quoi faire. Normal pour un blouson qui se veut taillé pour l’aventure ! On en trouve 4 devant : 2 en position basse sur les flancs, et 2 en position haute sur les pectoraux. Celles du haut sont étroites : impossible d’y plonger mes grandes mains gantées. Privilégiez donc les objets qui resteront au chaud la majorité du temps. Pour assurer l’étanchéité, le système de fermeture est constitué d’un rabat qui se scratche ensuite grâce au velcro. C’est plutôt astucieux, et cela permet d’accéder rapidement au contenu des poches.

Les différentes poches extérieures et leur système de fermeture à rabats

Gros plus pour la grande poche située dans le dos. Elle est initialement conçue pour ranger le G-liner et la couche thermique. Très rapidement, elle devient un fourre-tout… Notamment du fait que nous voyageons en duo. Dans ce cas, on peut dire que c’est un peu la poche du passager. Celui qui vous assistera dans vos moindres faits et gestes : pour sortir la CB au péage ou la carte routière, ou pour s’emparer de la caméra et filmer le paysage qui vous entoure.

Enfin, citons la présence d’une poche intérieure velcro sur le blouson, le G-liner et la doublure thermique (avec fermeture éclair pour cette dernière). Dommage qu’elles soient exclusivement situées à gauche.

La « poche du passager » dans le dos

Les réglages

Plusieurs possibilités d’ajustement permettent au blouson Rev’it Outback 2 de s’adapter aux différentes morphologies. On retrouve deux velcros autour des poignets, deux pressions sur les avant-bras et idem sur les biceps. A la ceinture, il y a un serrage élastique qui permettra de limiter l’entrée d’eau. A la taille, un dispositif pratique à l’utilisation, permet d’ajuster la coupe du blouson.

Les différentes possibilités d’ajustement de la taille et des manches

Le col remonte bien dans le cou, avec possibilité de régler la position de la pression grâce au système baptisé « flexisnap ». L’intérieur est en velours donc agréable, mais la position des coques aux épaules fait que, pour ma morphologie, le col ne s’aligne pas bien à mon cou. Au final, même en diamètre maximal, je me sens un peu étranglé. Pas de panique : il existe un petit crochet pour fixer le col lorsqu’il est ouvert. Cela évite de subir le « clapotis » dans le cou en position ouverte. Finalement, tous ces réglages permettent aussi de se sentir bien au fur et à mesure que l’on enlève ou ajoute les doublures amovibles.

Le système « Flexisnap » pour le réglage du col

Les protections

Le blouson Rev’it Outback 2 est équipé de protections KNOX CE de niveau 1 aux épaules et aux coudes. Il s’agit de coques en polyuréthane qui sont relativement souples et flexibles. Celles-ci sont agréables à porter. Elles épousent correctement les formes, et question apparence, ne vous transforment pas en joueur de football américain.

A noter que, comme pour la majorité des blousons aujourd’hui malheureusement, la dorsale n’est pas incluse. Un emplacement est néanmoins prévu pour recevoir la Seesoft RV de chez Rev’it. Je l’avais sur ma chemise bison, et l’ai simplement transférée. Elle fit* parfaitement, comme on dit ici.

Vue de dos du blouson Rev’it Outback 2 armé de la dorsale

Finalement…

Après un bon mois d’essai, et environ 2 000 km parcourus, je suis conquis par ce blouson orienté aventure/touring. Le fait que la veste ne puisse se coupler à un pantalon que sur la partie arrière ou encore que les protections soient de niveau 1 seulement, font que le blouson Rev’it Outback 2 n’est peut-être pas 100 % aventure. Il n’en est cependant pas loin ! Soyons clair, ce ne sont pas des défauts ici, mais plutôt la raison pour laquelle je le positionne en catégorie aventure/touring.

Il s’agit d’un blouson moyenne gamme avec un excellent rapport qualité / prix. La polyvalence est au rendez-vous grâce aux différentes doublures ainsi qu’aux nombreuses possibilités de réglage. Aux alentours de 300 €, dorsale incluse, vous aurez un blouson moto textile pratique et stylé qui permettra d’enquiller des bornes, sur routes comme sur chemins.

Dernier détail concernant la taille : je fais 1 m 76, pas forcément costaud mais j’ai les épaules larges. Et encore une fois, le L me fit plutôt bien.

Max, One Month One Ride.

*fit = correspond

Confort4.6
Protection3.9
Polyvalence4.9
Style4.9
Finitions3.8
Praticité4.4

Mon avis : un blouson qui n'a pas peur de voyager !

En résumé, ce blouson Rev'it Outback 2 offre un parfait compromis pour les motards qui veulent un blouson technique et polyvalent (presque 4 saisons), sans pour autant y laisser un bras ! La coupe est confortable, et le look sympa pour un blouson de la catégorie aventure. Les matériaux utilisés sont de bonne facture et le tout est pensé pratique.
4.4

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One Month One Ride

Max est un passionné-passionnant de motos. Moi, Mathilde, je suis passionnée par les voyages (et par la bouffe). C’est en duo (ou trio avec la Super 10) que nous avons décidé de partir vivre et rider sous le soleil de Californie. Histoire de découvrir le pays, la culture… et les merveilles culinaires américaines. Alors c’est en duo qu’on vous résume ici nos folles… ou plutôt nos terreuses, ensoleillées, et merveilleuses aventures. Suivez-nous aussi sur Insta.

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