Bien choisir sa combinaison cuir moto
Ça y est, vous débutez la piste ? Au contraire, vous êtes un pistard chevronné ? Dans les deux cas, choisir sa combinaison piste en cuir peut vous faire rendre les gaz. Gamme très large, marques de référence nombreuses, prix d'un extrême à l'autre, pas évident de savoir où vous vous apprêtez à poser les bottes... On a réuni ici les principaux trucs à savoir pour vous permettre d'ajouter le bon produit à votre panier.Thématiques
Tout savoir sur les combinaisons piste
La protection de votre combinaison cuir
Les combardes ont la peau dure : cuir et technos de protection
Le cuir des combinaisons moto est savamment choisi pour combiner un bon confort après rodage et une bonne résistance en cas de chute. Deux types de peaux répondent à ce cahier des charges : le cuir de vachette (également appelé cuir bovin) et le cuir de buffle. Les épaisseurs oscillent entre 1,1 et 1,4 millimètre. Plus épais apporterait certes plus de solidité, mais au prix d'une trop grande raideur.
Le kangourou occupe le haut de gamme : c'est une peau très légère, qui améliore donc la souplesse des combis racing de façon optimale. Et surtout, ses qualités exceptionnelles de tenue à la traction assurent une excellente protection du pilote à épaisseur de cuir bien moindre. Seul problème, son tarif élevé, qui fait grimper en flèche le prix public des produits qui font appel au kangourou.
Les meilleurs modèles intègrent des doublures d'Aramide ou de KevlarⓇ, qui décuplent la tenue à l'abrasion. La présence de doubles coutures garantit également une meilleure soidité en cas de contact avec le bitume.
Les renforts antichoc
Plusieurs types de renforts complètent la résistance du cuir sur une combi.
Les plus visibles restent les sliders, ces coques rigides fixées à l'extérieur, sur les zones les plus exposées aux frottements avec le bitume. Les sliders prennent place aux genoux, leur position est ajustable. Montés sur velcro, ils s'avèrent remplaçables. D'autres sliders peuvent prendre place aux coudes, voire aux épaules. Leur fonction : répartir l'onde de choc.
Ajoutez à cela les renforts souples qui prennent place dans des poches aménagées à l'intérieur de la combinaison. Leur rôle est d'amortir l'onde de choc pour limiter les lésions. Disposées aux épaules, coudes, hanches et genoux, elles répondent obligatoirement à la Norme EN 1621-1 et peuvent prendre deux niveaux de protection : 1 (moins protecteur) et 2 (plus protecteur).
Des inserts de mousse prennent parfois place de façon fixe sous le cuir, notamment au niveau du coccyx.
N'oublions pas la dorsale, non fournie de série, mais obligatoire sur la plupart des circuits. On privilégie les dorsales à bretelles pour leur meilleure tenue en place. La norme concernée est la EN 1621-2 et deux niveaux de protection cohabitent également sur le marché. L'idéal est de doubler la dorsale d'un renfort pectoral.
La sécurité labellisée : La norme EN 17092
Comme les blousons moto, les combinaisons doivent répondre à une série de caractéristiques de sécurité imposées par la norme EN 17092 : résistance aux chocs, à l'abrasion par impact, la déchirure, etc. L'information figure dans la fiche technique des produits que vous trouvez sur Motoblouz. À réception, l'étiquette d'homologation confirmera également l'info par un logo CE accompagné d'un pictogramme motard.
Quel airbag moto pour votre combinaison cuir ?
Comme sur la route, les airbags moto gagnent du terrain sur la piste. On trouve des combinaisons airbag, qui intègrent cet équipement de protection d'origine, mais le budget à leur consacrer reste conséquent.
Les gilets airbag constituent l'option la plus souvent choisie. À porter sous la combinaison piste ou par-dessus, vous avez le choix. Entre les modèles filaires et les airbags plus high tech, notre guide d'achat airbag moto pourra vous aider à y voir plus clair en la matière.
Choisir sa combinaison de piste moto, le B-A-BA
La protection doit guider votre trajectoire de choix. Pour autant, le produit le plus pointu en la matière répondra-t-il à vos besoins ? Prix, type de combarde, confort, aspects pratiques... : voici quelques points complémentaires à surveiller pour être certain de faire le bon achat.
Votre combinaison de piste, une pièce ou deux pièces ?
La combi traditionnelle est monopièce (ou intégrale, comme le casque éponyme). Elle intéressera surtout ceux qui veulent maximiser leur sécurité sur route, ou ceux qui pratiquent la moto sur circuit plus ou moins régulièrement. Un incontournable des chasseurs de chronos.
Connectée par un zip à la taille, la combinaison deux pièces est une bonne option pour les motards qui ne souhaitent pas abandonner l'agrément au quotidien du duo blouson + pantalon. Les deux pièces peuvent être utilisées indépendamment et embarquent des poches bien pratiques. Avant tout taillées pour le motard routier, la combi deux pièces reste cependant autorisée sur certains circuits - renseignez-vous avant de vous y rendre.
Bien dans sa peau : le confort des combinaisons cuir
Avec une moto sportive, le pilotage est engagé et implique l'ensemble du corps du pilote. Votre combinaison piste moto doit donc vous accompagner dans tous vos mouvements. Mieux, elle doit se faire oublier ! Pour maximiser la souplesse d'un équipement aussi protecteur qu'une combinaison 100% cuir, les fabricants prévoient généralement :
- Des pièces de cuir accordéon, souvent aux épaules, aux genoux et au bas du dos, pour faciliter le travail des articulations. Ils doivent être le plus souple possible.
- Des zones de textile élastique à l'entrejambe, derrière les mollets et sous les bras pour une bonne souplesse générale.
- Une fabrication en cuir de vachette, qui gagne en souplesse au fil des sessions.
Sur les combardes de bonne qualité, des zones de néoprène au col, bout des manches et chevilles limitent l'irritation due aux frottements répétés. En particulier à l'intérieur des bottes ou des gants racing.
Évacuer le trop-plein de chaleur reste la principale préoccupation en usage sportif. L'emploi de cuir perforé permet de laisser un flux d'air rafraîchir le pilote et évacuer l'humidité. Évitez-le sur les zones les plus exposées en cas de chute, il reste un peu plus fragile que le cuir classique. En cas de pluie, vous serez en revanche très rapidement mouillé.
La présence d'une bosse aérodynamique améliore la pénétration dans l'air en limitant les turbulences. Un must have pour les pilotes expérimentés.
Les détails bien pratiques
À surveiller, la présence d'une doublure amovible et lavable, qui vous facilitera la vie entre deux départs.
De même, les modèles dotés d'une bosse aérodynamique peuvent disposer d'un emplacement pour une poche d'hydratation type Camelbak. Un accessoire bien pratique pour les épreuves longues comme le rallye routier ou l'endurance, ainsi que pour les balades moto dynamiques.
Le quotidien n'est pas vraiment le terrain de jeu des combinaisons de piste. Vous trouverez cependant quelques modèles avec une poche intérieure. En la matière, les combinaisons deux pièces se montrent plus adaptées à un usage routier avec leur blouson plus proche des équipements portés par la plupart des motards.
Quel prix pour une bonne combinaison racing ?
Pas de secrets, des combardes, vous en trouverez à tous les prix. Sachant que toutes les combinaisons sont certifiées question protection, les différences de budget se joueront ailleurs :
- Coupe générale : Combinaison bien ajustée à votre morphologie ? Longueur des jambes et des manches correspondant à la taille voulue ?
- Qualité des peaux : Cuir bovin pleine fleur ? Peau de kangourou ?
- Qualité des finitions : Coutures, zips ou soufflets sont-ils beaux ?
- Protection des renforts antichoc : De niveau 1 ou 2 ?
- Présence de sliders sur les articulations ?
- Combinaison classique noir et blanc, ou coloris replica ?
- Marque de prestige ou pas ? Quelques exemples : Furygan, Alpinestars, Dainese, Rev'It, Ixon, RST, Bering, IXS, DXR...
- ...
D'une combinaison piste à 500 € et moins, vous pourrez facilement dépasser les 1000 € si la combinaison qui vous intéresse coche beaucoup des cases ci-dessus.
Avant l'achat, pensez à profiter des soldes, remises et autre code promo public.
Votre combinaison cuir moto en pratique
Vous avez choisi le modèle qui vous convient parfaitement ? Reste à choisir la bonne taille ! Voici quelques conseils pour que votre combarde vous aille comme un gant. On ajoute ici des tuyaux pour l'entretien, parce qu'un tel investissement doit durer dans le temps.
Choisir la taille de sa combinaison moto
En la matière, on lit un peu de tout sur internet : selon les sources, il faudrait la choisir trop petite pour une meilleure protection ou trop grande pour plus de confort. En fait, l'idéal est de prendre une combinaison taillant pile poil pour vous. Les combinaisons sont étudiées pour ça ! Ainsi, les coques se placent au bon endroit, il n'y a pas de pli qui augmente la prise au vent, etc.
Pour trouver la taille qui vous convient, faites appel aux tableaux de correspondance de la fiche produit Motoblouz. Même combat pour une combinaison intégrale femme. Consultez également les avis des autres clients pour avoir des précisions sur le choix à faire en fonction de vos mensurations, même si chaque motard a ses spécificités.
Votre combinaison, trop petite ou trop grande ?
Après livraison, enfilez tout ce que vous comptez porter avec votre combinaison : sous-vêtements techniques type sous-combinaison, protections diverses (dorsale, renfort pectoral, gilet airbag, etc.). Puis enfilez à son tour la combinaison. Replacez si nécessaire et si elles sont réglables les coques aux épaules, genoux et coudes. Enfin, testez-la sur votre moto, en position sportive.
Vous devez alors vous sentir à l'aise, sans flotter à l'intérieur. C'est le juge de paix pour savoir si elle taille correctement pour vous. Une combinaison inconfortable en position debout, aucun souci, mais sur la moto, c'est à proscrire.
Vous devez quand même pouvoir prendre une grande inspiration sans qu'elle ne contraigne votre cage thoracique.
Les conseils du pro
Avec plusieurs dizaines de combinaisons à son actif, Axel Maurin, pilote Motoblouz, sait de quoi il parle question combarde. Voici ses conseils (merci à lui !).
- Longueur des bras : Les manches ne doivent pas être trop longues pour ne pas gêner vos mouvements. Idéalement, la manche doit se terminer au niveau de la bosse à la base de l'avant-bras.
- Entrejambe : La combinaison à l'entrejambe doit être près du corps pour ouvrir plus facilement le genou et garantir une plus grande mobilité sur la moto. La coupe "baggy" ne convient pas du tout !
- Diamètre des manches : Zip fermé, vous devez pouvoir passer au moins deux doigts entre votre avant-bras et la manche. Histoire de compenser les variations de volume des avant-bras pendant l'effort.
Entretenir sa combinaison dans les règles de l'art
- Pluie, transpiration : si elle est mouillée, faire sécher votre combinaison sur un cintre, dans un local ventilé, loin d'une source directe de chaleur.
- Appliquer une crème d'entretien périodiquement pour nourrir et assouplir le cuir, et systématiquement quand vous avez pris la pluie.
- Pour raviver le blanc et le fluo, utilisez de la pierre d'argile ou du vinaigre blanc, mais avec parcimonie pour ne pas agresser la surface de la peau. Le noir et le rouge sont moins capricieux.
- En cas de gamelle, vous pouvez nous la renvoyer pour réparation, on la fera suivre au fabricant. Tous ont un service dédié et des mains expertes pour redonner une nouvelle jeunesse à votre équipement. Un petit message au SAV et on vous explique comment procéder !
Assouplir sa combi neuve
Il est normal que votre combarde soit un peu raide quand vous venez de la recevoir. Si vous estimez que cela peut entraver vos première sorties, portez-la autant que possible à la maison pour qu'elle se fasse à vos mensurations. C'est un classique chez les motards pistards ! Généralement, cela suffit à la casser, et les premières sessions sur le circuit finissent le travail.
Dans le cas contraire, faites appel à un produit d'entretien propre à assouplir la peau.