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Masque cross : comment le roll-off a eu la peau du tear-off


Pourquoi le tear-off, ce film arrachable préservant votre champ de vision des projections, a-t-il déserté les parcours d’enduro et de rallye tout-terrain ? Pour des raisons écologiques, nom d’un crampon. On vous explique comment cette décision a fait sa trace et sur quelles solutions vous pouvez compter pour remplacer les tear-offs. Parce qu’il n’y a pas que le roll-off pour s’épargner la visière crado tout le temps d’une course : les récupérateurs et les films hydrophobes séduisent aussi les pros du tout-terrain…

En enduro, bye bye le tear-off !

C’est aux prémices de la saison 2025 enduro et rallye tout-terrain que le couperet tombe : le tear-off sera désormais interdit dans les compétitions FFM ! Une décision venue d’en haut, mais qui s’appuie sur les travers environnementaux reprochés aux tear-offs. Concrètement, une fois la pellicule sale arrachée du masque pour vous rendre une vue 100 % nette, elle finit la plupart du temps dans le décor. Comprenez en pleine nature, généralement sauvage quand on parle de ces pratiques, dont l’un des intérêts est qu’elles déroulent leurs itinéraires dans les grands espaces.

On ne vous fait pas l’article sur les dégâts causés par le plastique dans la nature ni sur la naissance d’un sixième continent qui découle de son abondance. Quoi qu’il en soit, la direction de la FFM a décidé de prendre le guidon par les cornes en interdisant purement et simplement les tear-offs dans ses compétitions. Notez qu’on parle bien d’enduro et de rallye, car ces accessoires, malgré tout bien pratiques, restent autorisés sur les circuits de cross fermés.

Le tear-off reste autorisé en cross

Quelles alternatives au tear-off pour les enduristes ?

La décision de la FFM a d’autant plus été facile à prendre que l’écologie est chère au cœur des enduristes, qui sont par essence sensibles à la nature. Ajoutons que le roll-off, alternative bien connue au tear-off, est maintenant bien installé dans le paysage enduro. Mais d’autres technologies pionnières se posent comme candidates au remplacement des tear-offs.

Le roll-off, remplaçant tout désigné

Le roll-off s’appuie sur une bande transparente disposée sur la lentille du masque, enroulable d’une traction sur une tirette. Elle libère ainsi le champ de vision encombré de saletés et de boue. Avantage du roll-off : le film crado s’enroule gentiment après utilisation dans son compartiment sur le masque. Les rouleaux usagés, on les gère donc après l’arrivée.

Très efficaces dans la boue, les masques roll-off ont aussi leurs limites. À commencer par le sable ou les résidus trop collants, qui ont tendance à gripper le système, voire à rompre le ruban, le rendant inefficace… Autre problème, le roll-off n’est pas universel. À chaque masque son roll-off !

Le récupérateur, la suite logique du tear-off

On parle ici du récupérateur Progrip Green System. Ce kit, à fixer sur votre masque en plus de vos tear-offs, collecte les films arrachés. Il évite ainsi qu’ils aillent se perdre dans la verdure. Vous gardez donc vos habitudes.

Problème, vous trainez les films usagés sur le côté de votre casque comme autant de fanions un peu chelous. Si le ressenti aérodynamique est nul, le bruit est réel et peut être gênant sur les longues courses. Autre point à surveiller : toutes les compétitions n’acceptent pas cet accessoire. À voir si le règlement est OK à chaque inscription.

Le film hydrophobe, le plus intuitif du lot

Alternative plus passe-partout, le film hydrophobe gagne aussi du (tout) terrain. Cette sorte de pellicule transparente à coller sur la lentille de vos lunettes se voit barbouillée d’une solution qui repousse l’eau, la poussière, la terre, etc. Impossible pour les projections de se fixer, elles glissent sur la surface comme les pneus dans l’argile. Et si jamais elles tiennent, un rapide balayage de la main les évacue sans difficulté. Plutôt intuitif au final. Le film hydrophobe est particulièrement adapté dans les conditions où les projections sont limitées.

À l’heure où l’on écrit ces lignes, nous en proposons deux modèles. Le premier, le film hydrophobe AF Protect, est un modèle sur mesure. Il couvre toute la surface du verre du masque. Son équivalent de chez Armor Vision se révèle quant à lui universel (et donc un peu moins cher).

L’après tear-off en enduro, en clair

Vous voyez, il n’y a pas de quoi être désemparé(e) : l’éviction du tear-off des compétitions enduro n’est pas une fatalité :

  • Le roll-off représente une alternative sérieuse et bien connue au tear-off pour rouler la vision toujours claire.
  • Pour ceux qui n’imaginent pas faire sans, on peut encore utiliser des tear-offs en enduro et en rallye en optant pour un récupérateur, si le règlement le permet.
  • Les films hydrophobes permettent quant à eux de se passer de tear-offs et de roll-off quand les conditions sont modérément salissantes.

Et vous, pour quelle alternative au tear-off avez-vous opté et pourquoi ? On compte sur vos retours d’expérience pour guider les futurs lecteurs de cet article !

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Loïc

Rédacteur et testeur pour Motoblouz, je suis fan inconditionnel de routes à virages. La moto est pour moi un moyen d'évasion comme un moyen de transport.

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