Pourquoi la nostalgie est-elle si « trendy » ? En ce qui me concerne, j’avoue volontiers que les évènements récents me poussent à me souvenir avec tendresse d’un temps plus doux, moins anxiogène. Le blouson DXR Sumac m’a accompagné pendant plus d’un mois et ce, jusqu’au moment où j’écris ces quelques lignes, en essayant d’oublier l’arrière-goût que laisse quelque fois l’actualité. Et ce magnifique blouson de cuir a su épicer mon quotidien avec style.
Starsky, c’est bien toi ?
Lorsque j’ai reçu le lourd colis qui contenait le blouson DXR Sumac, je ne m’attendais pas à tomber dans une faille temporelle aussi franche. Son design est une absolue réussite. Ce n’est même pas une affaire de goût, c’est objectivement une tuerie. Je m’explique.
La coupe plutôt près du corps que propose le blouson DXR Sumac est parfaite. Pas la peine de prendre une, voire deux tailles au-dessus comme pour les fitted de Segura. Certes, le bas du corps est plus gainé mais pas exagérément, et cela reste tout à fait coordonné à la longueur des manches.
Les signes du cuir moto sont presque absents. Ici, pas de surpiqures aux épaules, d’empiècements aux coudes ou de poche à l’avant-bras. Le style est passe-partout et la coupe est très réussie. L’embossage du logo DXR est là, sur la poitrine. Pour peu qu’on ne remarque pas la doublure technique hiver, seul l’œil aiguisé du complice d’arsouille vous démasquera comme le déglingo que vous êtes.
Enfilez le blouson DXR Sumac, et regardez-vous dans le miroir. Ce n’est plus vous, c’est votre alter ego venu des années 70 qui vient de faire un flip’ au café du coin et qui va se faire une balade au guidon de sa KAWA 900 Z1. Même si j’adoooore le look motard testostéroné type Ghost Rider, le look prodigué par ce blouson DXR est particulièrement adapté à une pratique discrète et quotidienne.
Le look vintage, oui, mais pas que !
Premier blouson moto que je porte avec un col chemise. J’étais curieux du résultat. Habitué au col motard, cerclé de néoprène, c’était là l’une des seules interrogations qui m’ont fait hésiter à tenter l’expérience du Sumac.
Trêve d’inquiétudes ! Le design du blouson est parfait, le col chemise est discret. Il ne suscite aucun désagrément dans la pratique du deux-roues. En effet, si le pilote le désire, il peut fermer le col à l’aide d’un bouton pression sur patte cuir. Le rabat coupe vent du blouson permet d’isoler la gorge.
Le cuir qui compose le blouson dans sa livrée « chocolate » est légèrement marqué. Pour celles et ceux qui connaissent le monde merveilleux des guitares, c’est un effet relic modéré. L’impression d’un vieux cuir entretenu est parfaite. La souplesse est plutôt présente, et l’odeur du cuir est là sans être entêtante.
Le blouson DXR Sumac fait son poids. C’est ici que l’illusion d’un cuir « civil » s’envole. Lorsqu’on le soulève, on sent bien qu’il est destiné à Protéger et à Servir et pas seulement à Parader et Séduire. Le Sumac lui, peut tout faire.
L’ADN DXR
La base commune aux cuirs DXR est toujours là. Et c’est ce qui présente un des atouts majeurs du blouson DXR Sumac. Les protections embarquées et amovibles (coudes et épaules) sont bien là, toujours impeccablement placées. La poche pour la dorsale est présente. Les poches intérieures nombreuses et profondes sont là, et doublées par la doublure hiver. La patte de liaison en cuir pour pantalon aussi, de même que le cintrage de la taille par boutons pressions. Rien ne manque. A part ces fichues tirettes de cuir qui rendent la vie bien plus facile aux forçats de la route que nous sommes.
Même si, avec ou sans les coques de protection, on peut porter le Sumac en dehors d’une pratique du deux-roues, et que vous serez amené à l’utiliser sans porter de gants, la manipulation des tirettes des zip avec des gants est plutôt difficile. Surtout pour les poches. Le zip principal est surdimensionné et peut donc être manipulé en toutes circonstances sans encombre.
Faut-il arroser son blouson DXR Sumac ?
J’ai eu le plaisir de porter le blouson DXR Sumac tous les jours, par tous les temps, avec ou sans doublure pendant plus d’un mois et demi. Ce fut un plaisir à chaque fois.
Sous la chaleur de ce curieux été qui avait du mal à s’en aller, comme sous les coups de vent, de pluie et de froid d’un automne vengeur, le Sumac m’a protégé avec style. Seule la pluie n’est pas sa meilleur amie. Le Sumac a tendance à boire un peu. Pas suffisamment pour se gorger totalement d’eau, ni pour que vous ressentiez l’humidité sur votre peau. Gardez en tête que le cuir du blouson DXR Sumac n’est pas traité contre la pluie et qu’il ne dispose pas de membrane étanche (extrêmement rare sur les cuirs moto).
Le caractère très « civilisé » du blouson DXR Sumac diffère des blousons cuir usuels. En effet, ici, pas de manches préformées, de position de pilotage induite par le blouson (comme avec le fabuleusement sexy et mucho macho Dean DXR). Mais ceci n’est absolument pas un handicap. J’ai vraiment eu le sentiment d’être protégé dans les mêmes mesures qu’avec les plus typés des blouson cuir moto que j’ai pu essayer, mais avec une dégaine rétro chic parfaite. Et sans les pointes de mauvais goût que pouvaient arborer nos ancêtres.
Le Sumac n’a pas un col trop grand. Pas de passements de poignets à bords côtes que je trouve toujours franchement dégueux sur un cuir. Rien n’est ringard ou déplacé. Les stylistes de DXR ont réussi la symbiose parfaite entre le rétro et le chic. Une vision du passé avec les canons esthétiques contemporains.
Kudos !
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