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Bien préparer sa saison de course moto sur sable : les conseils de Motoblouz


Vous vous lancez dans la saison sable 2024 – 2025 ? Vous avez toute notre admiration : le Championnat de France des Sables (CFS) reste un défi extrême qui met à rude épreuve la moto et son pilote. La moindre erreur peut coûter cher, que ce soit en termes de performance ou de sécurité. Rassurez-vous, avec le bon équipement cross et la préparation mécanique adéquate, vous ne trainerez pas longtemps en fond de grille. Voici notre petit guide pour vous aider à percer dans la discipline !

1. Préparation de la moto : Le sable, un autre monde pour la mécanique cross

Choix des pneus : Terrain particulier, crampons particuliers

La sélection des pneus est sans doute l’un des aspects les plus importants dans la préparation d’une moto pour les courses sur sable. Le sable est un terrain meuble qui nécessite des pneus spécifiques, conçus pour offrir une adhérence optimale. Les pneus à crampons larges et espacés sont recommandés, car ils permettent de « creuser » le sable, assurant ainsi une meilleure traction.

Pneus cross pour le sable

Les Bibs mousse, qui remplacent les chambres à air traditionnelles, sont un plus. Contrairement aux chambres à air, elles ne peuvent pas crever, ce qui est un avantage indéniable en course. De plus, elles assurent une pression constante, indépendamment des variations de température, ce qui garantit une performance stable. Pensez à bien les graisser lors du montage pour vous épargner des galères ultérieurement.

Suspension : Ajustements spécifiques au sable

Sur un sol aussi meuble que le sable, des réglages orientés vers la stabilité peuvent faire une grosse différence entre deux motos par ailleurs identiques. Les pilotes expérimentés ajustent leurs tubes de fourche au ras des pontets et abaissent à l’inverse leur suspension arrière. Ce setting de suspension permet d’allonger la moto et de moins « planter » de l’avant (M’sieur Dusse !). Vous verrez, c’est sensible. 

Profitez-en également pour basculer le guidon vers l’arrière de façon à avoir une position plus couchée sur la moto.

Pour des réglages de suspension plus avancés, on vous conseille de consulter notre article sur la préparation de sa moto pour le sable, qui entre plus dans les détails.

Filtration de l’air et refroidissement : La clé de la longévité moteur

Chaussette sandstop anti-sable pour filtre à air

Le sable est l’ennemi numéro un des moteurs. Cet abrasif puissant peut finir par s’infiltrer dans le système d’admission et causer des dégâts importants. Optez sans hésiter pour un filtre à air mousse avec chaussette anti-sable capable de retenir les particules les plus fines. Le nettoyage régulier du filtre, voire son remplacement avant chaque course, est une précaution indispensable.

Ajoutons que le sable, en obstruant les radiateurs, peut provoquer une surchauffe rapide du moteur – déjà mis à rude épreuve sur ce terrain mouvant. L’ajout d’un filet anti-sable sur le radiateur permet d’améliorer le refroidissement. Les pros, qui ne rendent jamais les gaz, prévoient en outre un vase d’expansion de plus grande contenance pour gérer la surchauffe.

Transmission : L’importance du bon choix de la chaîne et de la démul’

En optimisant la transmission, vous pouvez aussi jouer sur la stabilité de la moto et limiter la chauffe moteur. La démultiplication doit donc être suffisamment longue pour gagner de la vitesse sur les grands bouts de droit sur la plage. Ce choix vous évitera aussi d’être trop souvent au rupteur.

La transmission longue, clé du succès dans le sable

Choisissez une chaîne de 118 maillons pour reculer la roue au maximum, toujours en vue de gagner en stabilité. Contrairement à la terre, la chaîne doit être à joints toriques et associée à une couronne acier (avec denture anti-boue idéalement) pour limiter l’usure due à l’abrasion du sable.

2. Choix de l’équipement pilote : Dans le sable, le confort d’abord

Casque : Protection poids plume

Un défaut d’équipement ou un mauvais choix peuvent causer des problèmes considérables après plusieurs heures de course. Un casque cross qui serre légèrement la tête peut devenir très douloureux sur la durée. Pas le top pour la concentration…

Un casque cross léger sinon rien dans le sable

On souligne donc l’importance du poids du casque pour les courses sur sable. Un casque léger ou bien équilibré est essentiel pour éviter la fatigue des muscles cervicaux. Si ces muscles sont trop sollicités, cela peut entraîner de sérieux problèmes pendant la course.

Lunettes : Chassez le sable de votre champ de vision

Pour les courses sur sable, un masque cross avec un système roll-off est indispensable – sauf si vous roulez toujours devant 🙂 Assurez-vous que le film roll-off se déroule sur un écran avec des picots ou un fil nylon transparent. Sans l’une de ces options, le mécanisme risque de se gripper rapidement à cause du sable. Pour creuser la question, jetez un œil à notre vidéo comparant plusieurs modèles de masques cross avec roll-off adaptés au sable.

L’écran du masque doit être traité contre la buée pour éviter les problèmes de visibilité. On ne conseille pas spécialement les lentilles fumées, mais à vous de voir en fonction de vos habitudes.

Bottes cross : Bien dans ses basques

La souplesse des bottes pour un confort dans la durée

Ici aussi, le confort doit l’emporter, spécialement sur les plus longues courses de la saison des sables, comme l’Enduropale. La moindre petite gêne peut à la longue se transformer en torture nuisible aux performances. Choisissez des bottes cross aussi légères et souples au niveau de la cheville que possible. Cette souplesse doit cependant être combinée à une bonne protection… Vous l’avez compris, le pilote sur sable veut le beurre et l’argent du beurre !

Gants : Le Néoprène pour prendre l’hiver en main

Optez pour des gants motocross avec un dessus en néoprène pour plusieurs raisons. Le néoprène est isolant, gardant vos mains au chaud par temps froid. Il est également imperméable, protégeant vos mains de l’humidité. Sa souplesse assure confort et dextérité pour manipuler les commandes de la moto.

Des gants néoprène permettent d’endurer la fraicheur plus longtemps

Autre conseil d’expérience : évitez à tout prix de porter des gants neufs lors d’une course ! Sans un minimum de « rodage », ils peuvent causer des irritations et des ampoules… Le tuyau des pros : lavez les gants cross une première fois pour les assouplir avant utilisation.

Tenue complète : Allier confort et protection

Le mauvais plan, c’est de porter une tenue trop ample pour vous. Outre la prise au vent, pénible à la longue, elle favorise l’incursion du sable et la dermabrasion qui va avec… Enfiler un cycliste sous le pantalon s’avère judicieux, surtout si vous l’avez testé avant le jour J. Le rembourrage du cycliste protège de l’inconfort dû aux vibrations et aux secousses. Il aide ainsi à rouler plus longtemps sans douleur. Sa coupe ajustée empêche de plus le sable de pénétrer.

La tenue ajustée limite la prise au vent et évite les entrées de sable

Là aussi, testez toujours votre équipement avant une course pour éviter les surprises. Même constat pour les sous-vêtements thermiques, utiles au plus froid de la saison. En évacuant l’humidité loin de la peau, ils vous épargnent le coup de froid quand la fatigue finit par arriver.

Gilet de protection et pare-pierre : Près du corps pour plus de mobilité

En plus de l’homologation, le facteur clé dans le choix des protections pectorales et dorsales pour les courses sur sable est leur encombrement. Un gilet de protection ajusté près du corps assure, en effet, une meilleure mobilité. Pour les genoux, les orthèses sont idéales : elles garantissent un excellent confort et dans le même temps une protection optimale.

Sur le sable, la victoire est dans le détail !

Préparer sa saison de courses moto sur sable nécessite une attention particulière à chaque détail, qu’il s’agisse de la préparation de la moto ou du choix de l’équipement du pilote. En suivant ces conseils, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour aborder cette saison avec confiance et sérénité. N’oubliez pas que la clé du succès réside dans une préparation méticuleuse et une adaptation constante aux conditions du terrain. Bonnes courses et surtout gaaaaz !

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Loïc

Rédacteur et testeur pour Motoblouz, je suis fan inconditionnel de routes à virages. La moto est pour moi un moyen d'évasion comme un moyen de transport.

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