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Guide d'achat
Bien choisir son airbag moto

Bien choisir son airbag moto

L’airbag moto, on est de plus en plus nombreux à y penser. Avec un niveau de protection qui excède de loin ce que peuvent offrir de simples coques antichoc, cette nouvelle génération de protection a de quoi rassurer. Pour vous aider à y voir plus clair, Cédric – aka le moniteur hors des clous, a réuni toutes les informations essentielles à leur propos. Types d’airbags, technologies, normalisation, mais aussi inconvénients : après avoir lu ce guide, vous prendrez votre décision en connaissance de cause !

Types de déclencheurs et déploiement

Il existe trois types de déclencheurs, dont l'incidence sur la vitesse de détection de l'accident (et donc du déclenchement de l'airbag) est majeure. Après vous avoir expliqué l'intérêt de minimiser au maximum la rapidité avec laquelle l'airbag est opérationnel, on détaillera chacun des trois déclencheurs.

Quelques millisecondes peuvent tout changer

Le temps de déploiement d’un airbag est un élément crucial. En effet, en cas d'accident moto à 60km/h, le corps du pilote rencontre un obstacle seulement 90 ms après l'impact initial (voir vidéo Bering ci-contre). Ainsi, en fonction de son temps de déploiement, l'airbag va vous protéger de ce choc ou uniquement des chocs secondaires dans le cas d’airbag proposant un temps de déploiement plus long.

Surveillez donc bien cette caractéristique au moment de l’achat. On considère que pour protéger efficacement du choc initial l’airbag doit être complètement déployé entre 80 et 100 ms. On appelle ça le temps total de “mise à disposition”, après lequel l’airbag est capable d’agir.

Ce temps cumule :

  1. le temps de détection : temps nécessaire au système avant de décider d’agir
  2. le temps de déclenchement : temps requis pour actionner le gonflage
  3. le temps nécessaire au gonflage

Attention donc aux arguments commerciaux annonçant un temps de gonflage de XX ms, qui parfois ne prend pas en compte le temps de détection et de déclenchement.

Pensez également qu'après le premier choc, le corps continue souvent sa course, subissant roulades et/ou chocs contre des obstacles (surtout en milieu urbain). Ces sources de lésions potentielles impliquent que l’airbag doit encore être opérationnel dans les instants qui suivent le choc initial.

Ce qui nous mène logiquement à aborder les différents types de déclenchements, ceux-ci ayant une importance capitale dans la vitesse de réaction de l’airbag. On peut distinguer 3 systèmes : filaire, radiocommandé et autonome.

L'airbag moto filaire

L'airbag filaire est connecté à la moto par un câble - Airbag Helite Turtle Hi-Vis

Le système filaire reste le plus simple dans son approche. C'est celui utilisé par les premiers gilets commercialisés en 1998. Un cordon est fixé sur la moto, sur le cadre ou à l’avant de la selle et devra être raccordé à chaque fois que l’on souhaite prendre le guidon. En cas de chute, la tension du cordon actionne un percuteur qui relâche le gaz sous pression contenu dans une cartouche.

Avantages : la simplicité du système, exempt d'électronique. En cas de déploiement, si l'airbag n'est pas endommagé, il peut généralement être reconditionné par l'utilisateur lui-même au prix d'une simple cartouche de gaz à changer.

Inconvénients : Le temps de déclenchement est conditionné par le cordon. Celui-ci devra être correctement ajusté. De même il sera surtout efficace en cas de choc frontal, quand le motard est projeté par dessus la moto. En cas de chute latérale accompagnant la moto, si le cordon n’est pas tendu, l’airbag ne se déploie pas. Une traction de 30kg minimum est requise pour éviter les déclenchements intempestifs en cas d’oubli.

L'airbag moto radiocommandé

L'airbag radiocommandé nécessite l’installation de capteurs sur la moto

L'airbag radiocommandé nécessite l’installation de capteurs sur la moto - Airbag Helite e-Turtle

Dérivé des systèmes automobiles, l'airbag radiocommandé opère sans lien physique avec la moto. Il nécessite l’installation d'un capteur sur la moto, généralement par un professionnel. Ces systèmes peuvent souvent gérer deux airbags, pilote et passager.

Avantages : Il s’agit du système le plus rapide à intervenir (45 ms de temps d’intervention pour les meilleurs), même si aujourd'hui les systèmes autonomes rattrapent doucement leur retard en terme de réactivité.

Inconvénients : Le récepteur dans le gilet ou blouson nécessite une batterie correctement chargée (ou une pile en bon état) pour fonctionner. Par ailleurs, ce système ne sera opérationnel qu'avec les motos équipées. Gênant si vous alternez entre plusieurs motos, ou lors du prêt ou de la vente de la moto, par exemple.

L'airbag moto autonome

L'airbag et le boîtier autonome qui le pilote - Technologie In1Motion

Avec l'airbag autonome, toute l'électronique et le dispositif de déclenchement sont intégrés à l'équipement porté.

Avantages : Il s'agit probablement de la solution la plus pratique car c’est celle qui présente le moins de contraintes au quotidien. En effet en dehors d’une charge correcte (20 à 30h d’autonomie en moyenne), le motard n’a à se soucier de rien. En outre, pour les blousons équipés, l'intégration du dispositif est désormais remarquable, et pas grand chose ne laisse deviner de la présence d’un airbag. Seul un bouton d’activation quelques LEDs permettent de connaître l'état du dispositif.

Inconvénients : Un système aussi sophistiqué pourrait inquiéter par sa complexité. Cela dit, les composants employés sont d’excellente qualité et disposent souvent de systèmes dit “redondants”. Comprenez qu’une partie du circuit est dédoublée de façon à prévenir une panne.