Non, le pot d’échappement ne fait pas que signer l’identité sonore de votre moto ! Maniabilité, performances et bien sûr look, on fait le tour des caractéristiques de votre moto impactées par le changement de votre silencieux, de votre collecteur ou carrément de votre ligne d’échappement. De quoi vous aider à choisir en connaissance de cause.
Qu’est-ce qu’un échappement moto ?
Le système d’échappement moto est monté en sortie du moteur pour recueillir les gaz résultant de la combustion de l’essence et de l’air au sein du cylindre. Il se compose du collecteur, le tube raccordé au bloc moteur d’un côté et au silencieux de l’autre. Sur les dernières générations de machines s’intercale un catalyseur entre les deux, destiné à achever la combustion des imbrûlés et ainsi limiter la pollution.
L’ensemble de ces éléments s’appelle la ligne d’échappement.
Le rôle de la ligne d’échappement est multiple. Elle sert :
- à stabiliser la pression des gaz (particulièrement pour les deux temps), jouant donc sur les performances moteur ;
- à limiter le niveau sonore du moteur ;
- à réduire les émissions nocives avec le catalyseur ;
- à éloigner les gaz d’échappement de l’admission et du pilote.
Sur nos motos, on pourrait encore ajouter le rôle esthétique, tant la ligne d’échappement pèse visuellement dans l’identité d’une machine.
Les marques d’échappement moto les plus réputées : LeoVince, Akrapovič, Arrow, Mivv, Yoshimura, IXRace, GPR…
Un pot LeoVince Titane pour Honda Africa Twin
Quel échappement pour ma moto ?
Tous les modèles d’échappements ne sont pas compatibles avec votre moto. Pour que vous trouviez facilement les pièces adaptables, utilisez notre sélecteur de pièces. Sur la page échappement, entrez les informations de votre bécane : Marque, modèle, millésime. On s’occupera de filtrer les pièces compatibles avec vos besoins !
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Remplacer son silencieux
Remplacer un échappement ayant subi une chute, gagner en style ou alléger sa moto, voici quelques bonnes raisons de changer de silencieux.
Du gros son en sortie de pot ?
Vous pouvez également espérer faire évoluer la sonorité du moteur avec un silencieux aux volumes, formes et matériaux différents. L’inox ne résonne pas comme le carbone ou le titane. La qualité et la quantité de laine de roche ou de céramique, l’isolant phonique utilisé dans le pot, contribuent également à faire plus ou moins ressortir les basses. Vous gagnez en caractère sonore sans dépasser les limites légales !
Gain de poids, l’échappement adaptable au régime sec
De même, les échappements adaptables sont souvent fabriqués dans des matériaux plus légers et permettent de perdre de précieux kilos sur la balance. Les principaux
- L’inox : Métal de prédilection pour les lignes et les silencieux d’origine, plébiscité pour son bon rapport durée de vie/prix. Résistant à l’oxydation, il a tendance à jaunir voire à bleuir du fait des hautes températures qu’il subit à répétition.
- Le carbone : Matériau léger par excellence, le carbone est parfois utilisé dans la cartouche. Il permet en toute logique de gagner énormément de poids par rapport à l’origine, mais les résines qui le composent peuvent souffrir à la longue des hautes températures.
- Le titane : Ce métal haut de gamme à la teinte caractéristique profite lui aussi d’un légèreté assez phénoménale. Avec un prix à l’avenant, bien sûr.
Ce silencieux Akrapovič 2023 pour Ducati Scrambler a remporté le prestigieux prix de design Red Dot Award
Look : Le souci du détail
Les silencieux type origine peuvent paraître massifs, voire parfois quelque peu lourdauds, au point de plomber les lignes d’une belle moto. Si c’est votre ressenti, certains modèles d’échappements adaptables profitent de design et de choix de matériaux plus gracieux plus à même de rehausser élégamment votre boucle arrière.
Vous avez ainsi de nombreuses formes et finitions disponibles pour coller au mieux à vos goûts : long ou court, une ou plusieurs sorties, façon MotoGP ou vintage, il y en a pour tous les goûts.
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Et les chevaux dans tout ça ?
Soyons clairs : si c’était vérifiable par le passé, dans la plupart des cas, n’espérez plus gonfler substantiellement le nombre de chevaux développés par votre moteur avec un échappement homologué. Les lignes d’origines présentent ainsi des performances étudiées de près par les constructeurs. Car même si l’offre de silencieux racing est large pour votre moto, un pot homologué reste le seul habilité à l’équiper légalement sur route.
Les plus gros gains question puissance seront surtout accessibles avec une ligne complète compétition ; doublée d’un réglage de votre cartographie d’injection aux p’tits oignons. Le tout a un coût non négligeable et la moto ne doit dès lors être utilisée que sur circuit.
La laine minérale utilisée pour l’isolation phonique des pots résiste aux hautes températures
Faut-il revoir les réglages d’injection ?
Quand on remplace son pot d’origine par un modèle adaptable homologué, inutile de revoir la cartographie d’injection. Fixée sur la tubulure, la sonde lambda parvient à rectifier la légère différence de dosage air/essence qui peut être nécessaire.
Silencieux « slip on« , késako ?
Rien à voir avec les pages slips kangourou de la Redoute, promis ! Par slip on, on parle en fait d’un silencieux tout seul, exempt de son collecteur donc. Vous trouverez parfois cette dénomination dans les fiches produits.
Montage d’un collecteur LeoVince sur une Suzuki GSX-R 1000
Changer son collecteur d’échappement
Votre collecteur s’est mangé un trottoir ? Le catalyseur est hors service et il faut le changer ? Bonne nouvelle, cette pièce est disponible en pièce adaptable auprès des plus grands fabricants d’échappement comme Akrapovic ou Arrow. Beaucoup ne sont pas homologués route, attention quand vous faites votre choix.
Certains tubes de raccordement permettent de modifier la configuration de votre ligne d’échappement, par exemple pour passer votre pot initialement haut en position basse, ou l’inverse. Attention tout de même à ne pas modifier à l’excès la longueur et la configuration de vos tubulures sous peine de nuire aux performances de la moto.
Il existe des collecteurs sans catalyseurs, non homologué ça va sans dire. De même, pour un usage circuit, vous pouvez utiliser un tube de raccordement destiné à remplacer le catalyseur (un « décatalyseur ») sur votre tubulure actuelle. Cette pièce présente en effet la fâcheuse manie de freiner les gaz d’échappement et bride donc la puissance de la moto.
Dans tous les cas, le rendement optimum du moteur n’est possible qu’après un réglage de la cartographie d’injection, qui modulera la richesse du mélange air/essence. Une opération à faire effectuer par un garage équipé d’un banc de puissance. Le tout implique un prix conséquent mais l’effet est indéniablement au rendez-vous.
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La ligne d’échappement adaptable, une pièce d’orfèvrerie
Pourquoi changer la ligne complète de sa moto
Pour autant, en vue d’un usage en compétition, l’idéal reste d’opter pour une ligne complète, incluant donc collecteur et silencieux. Développés ensemble pour les contraintes propres à votre moto, ils améliorent le rendement moteur en régulant la pression des gaz à la sortie de la soupape d’échappement, moyennant une révision de la cartographie moteur.
Ajoutons que le gain de poids impressionnant des lignes d’échappement adaptables par rapport aux modèles de série améliore sensiblement la maniabilité de la moto. Les pilotes les moins expérimentés y trouveront probablement là le plus grand avantage d’une ligne complète.
Bonne nouvelle pour les amateurs de belles pièces et autres adeptes d’artisanat d’excellence : même si les lignes sont à la base dédiées à la compétition, certaines peuvent être montées sur des motos de route. Sous réserve d’être équipées d’un raccord catalytique disponible en option, de façon à répondre aux normes en vigueur.
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Sorties d’échappement de la Ducati Pramac MotoGP de Jorge Martin en 2022
Quel échappement moto choisir : Normes et pollution
Qualité de l’air oblige, les normes environnementales décidées au niveau européen se montrent de plus en plus contraignantes. Les systèmes d’échappement en sont les premières victimes. Les modèles adaptables proposés par les fabricants doivent ainsi répondre à des cahiers des charges de plus en plus exigeants.
À titre d’exemple, l’adoption de la norme Euro5 (concernant les machines immatriculées depuis 2020) a imposé des taux d’émission plus bas que la norme qui la précédait, Euro4. Elle évalue désormais également les émissions de particules fines, critère jusque-là réservé aux motorisations diesel…
Si vous souhaitez en savoir plus sur les normes Euro et leur impact sur les silencieux adaptables, je vous invite à vous pencher sur cet article dédié aux normes des échappements des motos. Il vous aiguillera sur ce que vous pouvez faire et ne pas faire pour rouler en conformité avec la loi.
Le niveau de bruit se voit lui aussi réglementé et les dispositifs visant à le limiter sont désormais imposés.
Le remplacement de son silencieux est accessible à tous – Photo Kat Sazonova
Faire sauter le dB Killer, bonne ou mauvaise idée ?
Monté à la sortie du silencieux, le dB killer, ce petit tube « tueur de décibels », réduit le bruit émis par votre pot d’échappement. Par le passé, un coup de tournevis et hop, on l’enlevait pour libérer un son plus flatteur. Mais Euro4 a durci les règles : les constructeurs ont l’obligation de le fixer de façon permanente, sous peine de mettre en péril l’homologation de leur pot ! Alors, avant de sortir la perceuse, rappelez-vous que vous risquez certes de perdre l’homologation de votre moto, mais aussi potentiellement quelques points (accompagnés de quelques euros). Sans oublier la considération de vos contemporains, de plus en plus sensibles à la question du bruit.
Tuto : Monter un pot sur sa moto
Une nouvelle fois, le montage de cette pièce pourtant imposante s’avère assez simple et ne réclame pas d’outil spécifique. Prenez votre temps et ça va bien se passer !
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