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Interview de Yann Lacante de Cocoricorando : Partir à l’aventure en trail, c’est possible !


Une virée sur un weekend avec les copains.

Il t’arrive parfois d’avoir envie de tout plaquer pour partir à l’aventure avec ta moto ? Mais tu te dis que l’aventure, c’est loin, cher, compliqué et même dangereux. Tu te dis peut-être aussi que l’aventure en moto, c’est mieux à plusieurs, avec les copains. J’ai peut-être LA solution pour répondre à cette envie grandissante.

J’ai découvert il y a quelques années une entreprise qui accompagne les motards comme toi à se lancer dans l’aventure au guidon de leur gros trail. Mais je ne vais pas t’en dire plus ici car je te propose de découvrir Cocoricorando par le biais de cette interview de Yann Lacante, l’un de ses gérants. Yann a accepté de répondre à mes questions et à celles de mes amis et rédacteurs de EnjoyTheRide. Installe-toi et découvre au fil de ces lignes, que l’aventure n’est pas si loin…

Rouler dans la nature et les grands espaces.

– Monsieur Marcin :

Yann, sur quelle bécane roules-tu et dans quels endroits aimes-tu laisser trainer tes pneus ?

– Yann :

Je roule actuellement sur une Africa Twin Adventure Sports 1000, et ne la chevauche quasiment plus que pour le boulot, essentiellement donc dans les régions françaises où ont lieu nos événements, avec une affection particulière pour le pays cathare (Aude, Ariège, Pyrénées Orientales) et la Haute-Loire.

– Monsieur Marcin :

Depuis quelques années, tu pratiques une activité professionnelle liée à l’univers de la moto. Est-ce que tu peux nous expliquer cette activité pro, depuis quand, comment et pourquoi avoir commencé cette activité ? Combien de personnes travaillent pour Cocoricorando ? Quelles sont leurs activités ?

– Yann :

Beaucoup de questions en une seule :). Effectivement, depuis 2009, je bosse dans la moto car avant Cocoricorando, dont l’aventure a commencé pour moi début 2015, j’étais enseignant de la conduite (plus communément « moniteur moto » donc) spécialisé dans la formation 2 roues.

Historiquement Cocoricorando a été lancé par Antoine Deswarte, expert en communication, suite à un délire phonétique autour de Paris-Dakar / Paris-Dunkerque dans une soirée, qui s’est conclue par « chiche on fait un Paris-Dunkerque par les chemins en gros trails ? ».

Après 2 éditions tests du Paris-Dunkerque en 2013 et 2014, il décide d’embaucher pour développer le concept. C’est là que j’arrive (merci Facebook !), alors que je projetais de participer à ce Paris-Dunkerque avec un ami, ce que je ne ferais donc jamais puisque je me suis rapidement mis à le gérer et à lancer parallèlement la Vercingétorix et le Cathare Moto Trail.

Antoine s’est retiré début 2017 pour lancer d’autres projets fous (il est comme ça Antoine), c’est alors que Cocoricorando est racheté par la SAS CCR (Cocoricorando) créée pour l’occasion et composée d’Alexandre Dupret, Julien Didry, Michel Dupret et moi.

À plein temps, nous sommes 2 : Alex et moi. Aujourd’hui l’activité consiste à concevoir, préparer et gérer 6 événements motos par an, ce qui inclut aussi bien les investigations pour trouver les lieux, la conception des traces, la logistique matérielle et humaine, la communication, la gestion des inscriptions, la composition des staffs, les autorisations administratives, les projets futurs, la compta, etc.

Dans les grandes lignes, on se répartit les événements et chacun fait plus ou moins l’ensemble des tâches sur les événements qu’il chapeaute.

Lors des événements, un staff désormais d’environ 25 personnes est composé pour l’occasion.

 

À gauche Alex, l'organisateur de "La Royale 2019"

À gauche, Alex, l’organisateur de « La Royale 2019 »

– Monsieur Marcin :

En quelques phrases, quels sont les noms des évènements que tu organises et peux-tu nous expliquer le concept de chacun ?

– Yann :

Le March Moto Madness France : c’est un parc d’attractions pour grands enfants sur maxi-trails ! C’est fin mars, et c’est pour ressortir les bécanes après l’hiver, s’amuser, faire le con, ou juste découvrir le off road et apprendre dans une ambiance ultra détendue et conviviale. L’événement vient à l’origine des Etats-Unis, et a lieu dans une trentaine de pays désormais le même week-end. Nous le relayons pour la France.

Le Paris-Dunkerque, le Cathare Moto Trail, La Vercingétorix, La Royale et la nouveauté 2020 La Grande Vadrouille : ce sont des événements regroupant 200 participants sous la forme de randonnées touristiques d’environ 700 km, mêlant petites routes pittoresques et chemins carrossables, avec bivouacs, accessibles à tous (expérimentés comme débutants), et tournés vers le « maxi-trail ».

 

Découvrir la France en moto autrement.

Découvrir la France en moto autrement.

– Gab :

Les randonnées proposent aux participants de parcourir plusieurs centaines de kilomètres sur les chemins et sentiers de la région. Comment se passe la préparation des événements avec les collectivités locales, les propriétaires terriens, les artisans et producteurs locaux ? Peux-tu nous expliquer tout le travail préparatif que tu fais avant une rando ?

– Yann :

La préparation se passe plutôt bien ! Même si elle demande beaucoup de temps et de rigueur.

Les principales étapes sont tout d’abord l’élaboration d’une trace initiale à partir des cartes IGN et du cadastre, puis une reconnaissance initiale de cette trace permettant de vérifier que les chemins existent, leur niveau de difficulté, les alternatives, et surtout les éventuelles restrictions ou interdictions de circulation des véhicules à moteur.

On envoie ensuite un dossier à toutes les communes concernées par le tracé envisagé, soit d’information du passage de la rando, soit de demande d’autorisation de passage selon les cas et les chemins visés. Le contexte, les démarches et tout ce qui est mis en place au niveau de l’organisation sont décrits dans ce dossier, dans lequel on va également inciter les différents Maires à nous faire diverses suggestions, et ainsi non seulement faire en sorte qu’ils y trouvent un intérêt pour leur commune et aussi récupérer de précieuses informations pratiques comme des adresses de restos, stations essence, ou encore parfois de sympathiques propositions de visites touristiques ou de lieux de rassemblement.

Nous contactons et prévenons également les responsables de chasse lorsque c’est utile, ou encore l’Office National des Forêts quand c’est nécessaire. Avec, en fonction de la région, entre 150 et 250 communes concernées par événement, c’est la partie la plus longue, mais souvent la plus bénéfique pour l’événement. Il est intéressant de souligner qu’en faisant les choses dans les règles, en prévenant et en demandant courtoisement on obtient beaucoup.

Sur 200 Maires, on va avoir en moyenne 3 irréductibles anti-motos, quelques inquiets qui demanderont à être rassurés, une grande majorité d’accords, et une vingtaine de réponses plus qu’accueillantes voire parfois inespérées. Vient ensuite l’envoi des déclarations préfectorales et des dossiers « d’évaluation des incidences Natura 2000 », le truc dont on a juste horreur ?

Pendant tout ce temps, le tracé est petit à petit modifié en fonction des impératifs et des réponses des Préfectures, des Maires, des responsables de chasse, des agents ONF, pour devenir quasi définitif. C’est alors l’heure de la reco finale, qui va nous permettre de valider définitivement le tracé et de régler tous les détails également sur les lieux de rassemblements et de bivouacs.

Ce qui est régulièrement compliqué, ce sont les consignes et les délais de notre chère Administration française… Quand une Préfecture appelle 3 jours avant le jour J (alors qu’elle a le dossier depuis 3 mois…) pour nous dire qu’à tel endroit il faut impérativement qu’on modifie notre tracé parce qu’ils se sont aperçus qu’il y avait des grenouilles de Madagascar en pleine période de reproduction et qu’on vient d’envoyer les traces aux inscrits, ça devient chaud ! ?

 


– Monsieur Marcin :

Avec ces évènements, Cocoricorando encourage les motards à sortir des routes bitumées pour aller tâter du tout-terrain. Les évènements sont accessibles aux grands débutants et aussi aux motards plus aguerris en tout-terrain. Comment fais-tu pour que ça plaise à tout le monde, débutants comme confirmés ?

– Yann :

Qui peut le plus peut le moins… C’est-à-dire qu’un chemin qualifié de facile même si c’est une première fois en off road, reste un chemin pour le motard expérimenté. Pour ce dernier, sur 700 km de trace il y aura forcément quelques endroits plus techniques et donc plus « sympas ».

Ces passages nécessitant un minimum d’expérience tout-terrain apparaissent dans le tracé « extrême », et sont contournés dans le tracé « aventure ». Donc en termes de chemins, en général tout le monde trouve son bonheur sur les 3 jours.

Ajouté à cela la non obligation des participants à suivre un tracé de A & Z : on propose, les participants disposent. Ils peuvent passer de l’Aventure à l’Extrême à tout moment et autant de fois qu’ils le souhaitent. Il y a même une 3ème trace : la trace 100% bitume, qui plait de plus en plus à certains, et qui sert aux autres de solution de repli en cas de fatigue ou mauvaise météo par exemple. Il y a largement de quoi se faire plaisir quel que soit le niveau technique, ensuite chacun personnalise son week-end en fonction de ses compétences, envies, de sa forme, de sa machine, de la météo… Et on insiste là-dessus en permanence.

Parallèlement, il ne faut pas venir sur nos événements uniquement pour faire du tout-terrain. Et sur cela également nous communiquons régulièrement. La course à la plus grande proportion de « TT » comme on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, c’est pas notre truc. On est toujours dans les mêmes proportions de toute façon.

L’intérêt, et ce sont les retours que l’on a à chaque événement, est aussi dans l’ambiance, la convivialité, l’accueil, les petite surprises, l’aventure humaine, le dépaysement, l’accumulation de souvenirs en seulement 3 jours.

 

 

Les châteaux de la Loire pendant la cocoricorando "La Royale"

Les châteaux de la Loire pendant la Cocoricorando « La Royale »

– Flatfab :

Les randonnées Cocoricorando sont-elles réellement accessibles à toutes et à tous ?

– Yann : 

Oui, complètement (voir réponse précédente). Nous avons toujours entre 20 et 30% de réels « débutants » en off road sur chacun de nos événements, qui ressortent ravis et conquis. C’est accessible, mais ça se prépare !

Avec la notoriété (apparemment) qu’a pris Cocoricorando et la mode si l’on peut dire autour de cette pratique, on commence à voir arriver des personnes qui pensent que c’est facile après avoir vu quelques vidéos, qui viennent en « touriste » après avoir acheté un brélon à 800 balles qu’ils n’ont donc pas peur de casser, qui sont mal équipés, qui n’ont jamais utilisé un fichier GPX de leur vie, qui arrive en pneus route, et qui râlent après s’être gaufrés en arrivant à 50 km/h sur le premier chemin herbeux et mouillé parce que oui, ça glisse…

Bien sûr, ce sont toujours ces personnes qui ne lisent jamais les conseils, la FAQ sur notre site ou juste le Règlement de l’événement, bref, les infos qu’on leur met à disposition.

Alors oui, c’est accessible à tous, sous réserve de faire preuve de bon sens, d’un grand respect (des consignes, des autres participants, de l’environnement, des riverains, etc…) et surtout d’humilité.

 

Une virée sur un weekend avec les copains.

Une virée sur un weekend avec les copains.

– Chloé :

Quels conseils donnerais-tu à un.e motard.e qui n’a fait que de la route et qui souhaite démarrer le tout-terrain en trail ?

– Yann : 

  1. De faire gaffe, car c’est un virus dans le virus, c’est-à-dire que c’est une redécouverte de la pratique de la moto qui se solde généralement par une totale addiction !! ?
  2. De bien s’équiper, l’équipement Tout-Terrain du motard est différent de la route sur certains points (les bottes par exemple).
  3. D’équiper et protéger sa moto : elle va tomber !!! Pare-carters, pare-main, sabot moteur…
  4. De faire preuve, encore une fois, d’humilité (ce n’est généralement pas un problème chez les filles, c’est plus délicat chez les hommes où certains concours de taille subsistent encore…)
  5. De faire un stage avec un pro. Il suffit de 2 jours avec un pro pour apprendre les bases et avoir les bons conseils. C’est vraiment ce qu’il y a de plus judicieux, car outre la technique de pilotage dont certains aspects sont impossibles à deviner par soi-même, il donnera (en principe) également des conseils et informations sur où on a le droit ou pas le droit de rouler, sur l’environnement, sur la lecture du terrain et l’anticipation pour éviter de se retrouver dans des situations compliquées, etc…

– Loïc : 

Qu’est-ce qui explique l’essor du trail auprès des motards ces dernières années ?

– Yann : 

Plusieurs facteurs je pense comme le fait que la route est devenue de plus en plus contraignante, la circulation est de plus en plus chargée, le plaisir moindre. L’adaptation des constructeurs et donc de l’offre du type de motos par conséquent qui vient accentuer le phénomène.

Mais surtout le besoin de déconnexion des gens. Sortir de son train-train, de sa zone de confort, de ses emmerdes, se faire plaisir, et oublier tout le reste. Ce besoin a rarement été aussi marqué et général.

Chez nous, un événement ne dure que 3 jours, mais c’est une telle coupure pour la tronche, qu’on en devient vite accroc !

– Loïc : 

La randonnée moto encadrée en groupe n’est-elle pas contraire à l’imaginaire de liberté qui gravite autour du trail ?

– Yann :

Tout d’abord et pour éviter d’éventuels amalgames on évite le terme « encadré », en tout cas en ce qui concerne nos événements actuels, car il n’y a pas d’encadrement au sens strict. Les participants font ce qu’ils veulent avec ce qu’on leur propose, et dans tous les cas ils sont autonomes, notamment lorsqu’ils roulent la journée.

Pour rejoindre la réponse à la question précédente : lorsque l’on vient sur un de nos événements, on se libère du quotidien, on se libère de son train-train et de ses emmerdes, on est libre de rester dans son coin, ou d’aller vers les autres puisqu’ils sont là et dans le même état d’esprit, on est libre de choisir quel parcours on veut faire et si on le fait jusqu’au bout, on est libre de dormir sous la tente ou ailleurs. Besoin de développer sur la notion de liberté ? ?

L’imaginaire de liberté qui gravite autour du trail comme tu dis est-il cantonné au cliché du « vrai » aventurier baroudeur, seul, à l’autre bout du monde, avec une moto pourrie ou alors carrément désormais la super bécane de rallye raid, la tronche pleine de boue en permanence, qui bien entendu publie tous les soirs sa photo de bivouac avec son petit feu, son slip qui sèche au guidon de sa moto garée à côté de sa minuscule tente totalement inconfortable sur fond de désert ?

Moi je pense que dans le contexte, la liberté c’est un peu à chacun de la définir pour lui-même.

Les passages secrets de "la royale".

Les passages secrets de « la royale ».

– MATT Adventure :

Comment vois-tu l’évolution de la pratique de la moto en chemin dans les 5 ans à venir ?

– Yann : 

Celle-là, elle vient forcément de Matt ?. Franchement je n’en sais rien, mais je ne suis pas spécialement optimiste.

J’ai la sensation qu’on a affaire au même phénomène que lors de l’apparition des quads il y a quelques années, et je crains que l’augmentation de la fréquentation des motos dans les chemins, quel que soit le contexte, n’implique des accidents, et que lorsque le nombre de morts (il y en aura malheureusement) aura alerté les Pouvoirs Publics, on se prenne tous un gros coup de réglementation sur la tronche avec restrictions draconiennes des possibilités de circulation en chemin.

Certains diront que ce sera justement à cause de Cocoricorando et d’autres organisations similaires. Mais je pense que réunir 200 personnes respectueuses, bien briefées, avec toutes les démarches correctement effectuées en amont (voir plus haut !), c’est mieux que de rouler n’importe où n’importe comment seul ou en plus petits groupes, ce qui est de plus en plus fréquent, il n’y a qu’à regarder les réseaux sociaux où chacun y va de son petit exploit, de sa traversée éclaboussante de gué, de son « travers de porc », de son roulage hors-piste strictement interdit etc… Ce qui ne fait qu’en inciter d’autres à faire pareil. C’est comme dans tous les domaines et depuis toujours : il suffit d’un seul abruti pour influencer l’image générale et que tout le monde en pâtisse.

L’image du motard pour ceux qui ne sont pas motard, ne s’est pas franchement améliorée avec le temps. Nous sommes toujours mal vus (dans tous les sens du terme d’ailleurs !!). Alors quand on roule dans les chemins, c’est pire, car en plus d’être motard, on pollue, on « bousille la nature », on fait du bruit etc…

Pour inverser la tendance, il y a du boulot, et il ne faut pas se contenter de faire le minimum syndical en saluant vite fait les riverains que l’on croise, il faut faire plus. Il faut rouler encore moins vite. Il faut s’arrêter et couper le moteur plus souvent pour laisser passer. Il faut éviter la poussière, le bruit. Il faut discuter avec les gens. Il faut arrêter de se poser des questions débiles sur le fait que le panneau interdisant le chemin est réglementaire ou pas… Et il faudrait surtout que 100% des motards fassent cela, ce qui est mathématiquement impossible.

Rouler en trail dans la boue, c'est possible.

Rouler en trail dans la boue, c’est possible.

– Monsieur Marcin : 

Peux-tu nous raconter ton meilleur souvenir ou tout simplement un belle anecdote qui aurait eu lieu lors de la préparation ou pendant un évènement Cocoricorando ? Quel modèle de moto le plus inapproprié au tout-terrain as-tu croisé pendant une rando Cocoricorando ?

– Yann :

De belles anecdotes, il y en a un paquet ! Des rencontres totalement improbables en reconnaissance à celles parmi les participants ayant donné lieu à de belles amitiés durables… Trop difficile d’en choisir une.

Des grands moments de bonheur de moto, des invitations à entrer chez les gens au milieu de nulle part pour boire un café, partager leur repas et étudier les cartes du coin, des heures à discuter en pleine forêt avec un agent de l’ONCFS qui était en train de compter les oiseaux d’une espèce en particulier juste à l’oreille, une mamie dépressive qui se met à pleurer dans mes bras au fin fond de l’Auvergne, de sacrés moments de solitude aussi une fois planté avec la moto à 15 bornes de la première maison et sans réseau téléphone…

En tout cas, nul besoin d’aller à l’autre bout du monde pour vivre des choses surprenantes et humainement très enrichissantes. Ça fait exactement partie de la philosophie de Cocoricorando, c’est « l’aventure en France », et c’est testé régulièrement !

Parmi les machines décalées qu’on a pu avoir, on peut citer un CBR 600 sur un Paris-Dunkerque en 2017, et aussi une chouette équipe de néerlandais en Vespa en 2016. Ils ont réussi à tout faire malgré une édition épique bien fournie en boue, on les voyait plusieurs fois par jour en train de réparer des trucs ou de taper sur leurs machines avec une pierre pour redresser quelque chose. Ils arrivaient tous les soirs les derniers sur le bivouac et tous les participants déjà à l’apéro ou à table se levaient pour les applaudir, c’était vraiment drôle.

Il faut préciser que la participation de tels engins inadaptés et décalés a fait l’objet d’une étude préalable et de l’accord exceptionnel de l’organisation, sous peine de se retrouver de plus en plus avec tout et n’importe quoi ce qui engendrerait à coup sûr des problèmes de sécurité.

Le tout-terrain en side-car c’est possible à la cocoricorand

– Monsieur Marcin :

Mi-2019, j’ai appris qu’un nouvel évènement Cocoricorando allait voir le jour ? Peux-tu nous en dire plus ?

– Yann :

Oui, la Grande Vadrouille, du 26 au 28 juin 2020 ! C’est une randonnée touristique (on a bien dit randonnée, pas course, pas rallye… ?) sur le même schéma qu’un Paris-Dunkerque ou qu’une Vercingétorix, sur 3 jours, tournée vers les trails et maxi-trails quel que soit le niveau de pilotage, dans le secteur de la Bourgogne, sur les traces du célèbre film.

On la prépare en collaboration avec Yann Duprey, guide moto local, passionné, méticuleux, super pédagogue et sympa, qui propose des stages offroad et des balades toute l’année. La région est magnifique, les chemins sont fabuleux, tout est réuni pour passer un nouveau bon moment.

Les inscriptions pour la Grande Vadrouille ouvrent le 14 décembre 2019 sur notre site www.cocoricorando.fr, ça peut faire un beau cadeau de Noël ?

– Monsieur Marcin : 

Merci beaucoup Yann pour cette interview ! Un petit mot pour terminer ?

– Yann :

Oui, un petit mot à destination de celles et ceux qui ne réussiraient pas à s’inscrire à certains de nos événements car les places partent très vite : nous travaillons sur quelques surprises et devrions pouvoir vous proposer quelques alternatives dans les semaines à venir pour la saison 2020… A suivre sur notre site et notre page Facebook Cocoricorando !

Merci à toi et à toute l’équipe !

Fin de l’interview.

 

Maintenant tu en connais davantage pour te lancer dans l’aventure le temps d’un long weekend. Dans un prochain article sur EnjoyTheRide, je vais te raconter ce que j’ai vécu avec Cocoricorando lors de l’évènement “La Royale” au guidon de mon Triumph Scrambler 1200 XE. Si tu as des questions sur tous les sujets évoqués dans cet article, je t’invite à les poser en commentaire juste en dessous. Prends soin de toi, à bientôt sur la route ou dans la boue 🙂

 

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Monsieur Marcin

Un motard qui aime les bons mots autant que les belles motos. Un "Roule Toujours" sur son Triumph Scrambler XE qu'il emmène en offroad. Il aime tous les styles de motos, tant que ça a du couple, beaucoup de couple. Tout en contradictions, il aime tout ce qui est high-tech mais son domaine de prédilection c'est la moto classique, vintage et custom. Son objectif, vous aidez à faire le bon choix !

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