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Partir pour les Alpes… et finir en Corse à moto !


En juin j’ai emmené ma copine pour son premier grand road-trip dans les Alpes… mais on a fini par se faire la Corse à moto. Malgré des mois de préparation au millimètre rien ne s’est passé comme prévu. Et c’était génial !

Le tour des Alpes à la rame ?

Départ de Paris le 4 juin, direction Annecy pour commencer notre grande balade à moto dans les Alpes en passant par la Suisse, l’Autriche, les Dolomites, le mythique Col du Stelvio avant de faire une pause romantique au bord du Lac de Côme, et d’aller finir les vacances dans le sud de la France en traversant la vallée d’Aoste. C’était bien évidemment sans compter sur une météo digne du plus beau mois de novembre, avec inondations et orages à répétition… Bref, un été cool quoi. Et une fois arrivés à Annecy c’est la bonne surprise. Les prévisions météo ont changé : c’est pire !

On efface tout et on recommence ! Hors de question d’aller se punir sur les routes de montagne détrempées. Après avoir installé toutes les applis météo possibles et imaginables sur nos téléphones, c’est dès le début la grande chasse : trouver un coin sur la carte où on annonce du soleil. Cap au sud !

Le début de la chasse au soleil

Le lac de Serre-Ponçon

Un des premiers points de vue en arrivant…

Le deuxième jour nous partons donc pour le lac de Serre-Ponçon, via Chambéry et la route Napoléon qu’on attrape dès le début à Grenoble. La réputation de cette route n’est pas exagérée : c’est un vrai régal pour les yeux et pour les pneus ! La fin du trajet se transforme en course contre-la-montre avec un orage dantesque, qui finit par nous rattraper au moment exact où nous plantons la toute dernière sardine de la tente… Pourtant je suis obligé de repartir en solo sous ce déluge infernal, mais c’est une histoire que je vous raconterai une prochaine fois

Nous consacrons la journée suivante à la découverte de ce lac de montagne, et c’est absolument magnifique. La vue à Savine est absolument magnifique, toutes les petites routes autour du lac sont un vrai régal. Petite mention pour la route D9 entre Embrun et Chorges, à ne surtout pas rater avec ses virages et ses grosses bosses. Sensations garanties !

A la fin du troisième jour, la météo nous annonce pluie et orages pendant toute la semaine à 500km à la ronde… sauf en Corse. Sans hésiter une seconde, on réserve un ferry dans nos prix et nous voilà partis pour le port de Nice ! L’occasion pour moi de réaliser un de mes rêves en empruntant un bout de la Route des Grandes Alpes. L’ascension du Col de la Cayolle est vraiment géniale avec ses gorges, ses cascades, ses marmottes, et ses paysages lunaires au sommet ! Un autre orage réussit à nous rattraper durant le ravitaillement du midi, et la route jusqu’au bateau se finit malheureusement sous des trombes d’eau.

La Corse à moto : le paradis

La Corse à moto : soleil, virages, what else ? Sur la route entre Calvi et Porto.

La Corse à moto : soleil, virages, what else?

Nous embarquons pour la Corse totalement à l’arrache, sans aucune forme de préparatifs. La traversée Nice-Bastia nous laisse à peine le temps de potasser les photos-pirates du guide touristique envoyées par ma mère à la dernière minute, mais l’idée est simple : rouler jusqu’à un endroit qui nous plaît, y planter la tente et profiter à fond de nos vacances ! Nous réussissons à boucler le tour complet de la Corse à moto en une semaine en passant 3 nuits à Porto, 2 nuits à Propriano, et la dernière nuit à Bastia avant de reprendre le ferry.

Les Corses ont globalement très bien réussi à préserver leur île. La richesse des paysages est totalement dingue, et on se sent dépaysé tous les 20km ! L’espace d’une après-midi on peut sans problème passer par des routes de montagne escarpées, se poser au bord d’une petite cascade, traverser des forêts, et redescendre sur la plage pour se baigner dans une eau turquoise…

Mais on est sur une île, donc tout se mérite : il ne faut pas compter les distances en kilomètres mais en heures. La moto apparaît vite comme le véhicule idéal pour les routes corses en permettant de dépasser facilement les mous de la pédale, et d’accéder sans problème aux coins les plus escarpés en montagne. Elle devient indispensable pour se faufiler dans le trafic surchargé des villes, et si vous voulez mon avis fuyez-les : les cœurs des vieilles villes sont magnifiques mais la beauté de la Corse réside dans ses grands espaces préservés.

J’ai adoré le golfe de Porto et la route jusqu’à Vico, que nous avons empruntée pour faire une boucle jusqu’à Ajaccio en suivant la chaotique route D1. Allez à Porto et abandonnez votre moto le temps d’une matinée pour aller faire un tour de bateau pour aller contempler la réserve de Scandola et les calanches de Piana !

Le Cap Corse fait aussi partie des incontournables, surtout la côté ouest jusqu’à Saint-Florent : c’est une grande route panoramique avec des paysages à couper le souffle, et des virages comme on les aime… ! Sans parler de la route des Aiguilles, qui passe par Zonza. Impossible de faire la Corse à moto sans aller user ses pneus jusqu’au bord (sinon c’est gâché) sur les routes de montagne !

Mais prudence, à un moment ou un autre vous tomberez nez-à-nez avec des vaches ou des cochons qui se baladent librement sur les routes. Ce n’est pas qu’une légende, loin de là.

Ce sentiment de liberté à moto…

Après 2000km de balade, ma copine qui n’avait jusque-là jamais fait de camping ni voyagé à moto vient de gagner fièrement ses galons de passagère la plus cool du monde. En plus, elle a adoré et j’ai presque réussi à lui donner envie de faire la formation 125… Accrochez votre matériel de camping sur votre moto, ne vous encombrez pas de réservations et laissez-vous porter par la route : c’est le meilleur moyen de découvrir la Corse. C’est peut-être même la meilleure façon de voyager à moto, tout simplement.

Si mon voyage du mois de mai en Allemagne et en Pologne m’a convaincu de l’intérêt de voyager par la route pour vraiment voir du pays, cette chasse au soleil sur les routes des Alpes et de Corse à moto m’a persuadé du fait qu’il faut savoir se laisser porter par la route, tout simplement, et qu’on n’a pas forcément besoin de partir au bout du monde pour se casser la rétine. Cocorico.

 

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Le Motarologue

Motard, remonteur de file certifié niveau 4 et spécialiste de l'interfile parisien. Je roule tous les jours, par tous les temps, parce que je suis complètement maso et j'aime ça ! Dès que j'ai 5 minutes et suffisamment d'essence, j'enfourche mon V-Strom pour quitter le béton parisien. Je poursuis inlassablement cette sensation unique, que l'on ressent lorsqu'on s'enferme sous son casque et qu'on bouffe de la borne jusqu'à plus soif !

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