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24h du Mans : la préparation d’Axel Maurin


Lors des 24h du Mans 2023, Axel Maurin s’est confié à notre micro sur son parcours au 24h moto.  Préparation, entraînement, endurance et Superbike, notre pilote vous dévoile tout. 

 

Combien de fois as-tu participé aux 24H du Mans ? 

J’ai participé une douzaine de fois au 24h du Mans, et un peu moins de 25 fois en course de 24h avec notamment le Bol d’Or puisqu’il s’agit également d’une course de 24h. 

Est-ce que c’est la première année que tu roules avec le team 18 ? 

Avec le team 18 sapeur pompier, c’est la deuxième fois que je roule avec eux. J’ai déjà roulé auparavant avec eux en 2014 sur une saison. C’était lors de mes premières années d’endurance. 

Comment se déroule le week-end des 24h motos ? Vous arrivez bien plus tôt que les spectateurs ? 

Pour nous, que ce soit les pilotes ou le staff technique, c’est une très grosse semaine qui démarre dès le lundi. L’équipe s’occupe de faire toute la préparation du box de l’installation, des hospitalités pour recevoir les partenaires mais aussi pour pouvoir manger. Ensuite, les premiers essais débutent le mardi. On roule beaucoup pour essayer de préparer la moto, les réglages, les sensations avec la piste. Mais aussi avec l’équipe pour trouver le meilleur compromis avec tout le monde. Le mercredi est une journée plus dédiée aux contrôles administratifs, aux relations médias.

A quel moment tu réalises que ce n’est plus des entraînements, mais bel et bien la compétition ? 

Le jeudi c’est une grosse journée avec des essais libres le matin, des essais qualificatifs. Mais surtout on réalise les premiers essais de nuit. C’est une phase importante le jeudi soir parce que l’on est vraiment dans la course. On rentre dans la magie des 24h. Le circuit est éclairé. Ca y est faut faire son job de pilote d’endurance. On switch un petit peu le cap entre la vitesse et les chrono et on passe sur l’endurance et la concentration. Puis le samedi arrive très vite avec un petit warm up pour se mettre en jambe. On s’assure que la moto fonctionne bien. Enfin 15 heures arrive. C’est parti pour 24h. 

Quelles préparations faut-il avant de faire une course de 24 heures ? 

Une course de 24 heures, c’est une course qui se prépare de long mois avant. On ne se dit pas 15 jours avant “ok je vais faire les 24h”. Il faut vraiment commencer sa préparation le plus tôt possible. Le mieux c’est à la fin de l’année précédente, par exemple en décembre. Il faut se mettre sérieusement au travail. Ca veut dire qu’il faut être rigoureux sur l’hygiène de vie, accumuler beaucoup d’heure de sommeil, mais aussi une préparation physique assez intense. Ce qui vas être important également c’est la nutrition. J’ai la chance d’avoir une compagne qui m’a appris à aimer les légumes mais aussi à varier mon alimentation. C’est un élément clé avec le sommeil pour réussir à tenir. Il faut savoir aussi s’économiser sur la semaine des 24h. Trouver du temps pour soi. Se reposer et se concentrer, car ce sont  des semaines où l’on est hyper sollicité nerveusement. C’est dans ces moments là où on s’épuise. 

Préparation au 24h Moto, Axel Maurin se confie

Axel Maurin pendant les 24h moto au Mans. Le pilote nous dévoile sa préparation à ce championnat.

Il y a une moto pour les essais, les qualifications, une autre pour la course. Que deviennent-elles après les 24 heures ? 

Ces motos vont servir tout au long de la saison. Là nous sommes à la première course de la saison, il va y avoir trois courses sur la catégorie stock c’est à dire les 24h du Mans, les 24h Spi, et on termine avec le bol d’Or sur le circuit du Castellet. Et les motos ont un roulement. La moto qui démarre les 24h du Mans est toute neuve. Ensuite elle va passer après en moto d’entraînement. Celle qui nous a servi pour les qualifications elle va être reconditionnée soit en étant maintenue dans le programme 2023. Soit elle sera revendu, par exemple sur une vente lors dès journée du team 18. Mais l’objectif est de privilégier le début d’une course avec une moto neuve. 

A coté tu fais partie du team CMS. Comment arrives tu à gérer les deux ? 

Dans le team 18 j’ai pas du tout le même rôle que dans le team CMS. En endurance, je me concentre uniquement sur mon rôle de pilote, sur ce que j’ai à faire en piste. C’est une grosse tache car les courses sont importantes, ça demande du temps et de l’énergie. Sur le Superbike c’est différent car je suis à la fois propriétaire de l’écurie, team manager et aussi pilote. Je fais évoluer depuis plusieurs saisons, grâce au soutien de Motoblouz, des pilotes plus jeunes que moi en catégorie 360 supersport et 600 supersport. Je m’occupe d’eux pour préparer leur motos, pour les préparer physiquement sur la saison qui arrive. J’ai un peu un rôle de manager que je n’ai pas du tout dans l’endurance. Sur le championnat de France j’y suis depuis de nombreuses années, et les objectifs ne sont pas les mêmes car on est sur des courses sprint  il faut beaucoup d’énergie sur peu de temps. Et ça j’aime bien ce côté un peu fast.

 

Si cette entrevue vous a plus n’hésitez pas à regarder la vidéo avec Axel Maurin. Le pilote nous fait visiter le paddocks du Team 18 lorsque l’équipe était au 24h du Mans en 2023.

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Nadège Papignies

Rédactrice pour Motoblouz, je suis motarde depuis maintenant 8 ans. N'ayant que ma CB500F, malgré le permis A en poche, je parcours en moyenne de 10 000 km par an ✌️

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