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Permis moto quand on est une femme : Nos conseils pour franchir le cap !


Permis moto quand on est une femme

Dans vos rêves, vous vous imaginez comme Marianne Weber (journaliste belge, ici photographiée lors d’un essai d’une BMW R68 dans les années 50) sur la photo ci dessus, cheveux au vent et gaz en grand… Dans la vraie vie, vous vous posez beaucoup (trop) de questions, et vous n’avez pas encore osé franchir la porte de la moto-école. Halte aux faux prétextes qui nous éloignent du permis moto quand on est une femme ! Place à la détermination !

Aujourd’hui, les femmes représentent 14% des permis motos, un chiffre stable depuis plusieurs années. On est loin des 1,55% des années 70 ! Ce sont donc 15 000 nouvelles femmes qui découvrent chaque année le plaisir infini de prendre le guidon. Pourquoi pas vous ?

Le « je n’y arriverai pas » est à bannir, comme tous les faux prétextes souvent avancés. On commence donc avec le top 5 des arguments… qui ne tiennent pas la route !

Permis moto quand on est une femme : Vos principales inquiétudes

« Le permis moto, c’est dur »

Vrai ! C’est un permis plus technique que le permis B. Pour autant, les filles se débrouillent très bien et le taux de réussite est de 90%… comme celui des hommes ! Il est même bien meilleur que le taux de réussite au permis B, inférieur de 10% à celui des hommes, c’est bizarre mais c’est la réalité. Comme quoi…

« Je n’ai pas le temps »

Le boulot, la maison, les enfants… Nous sommes nombreuses à ne pas trouver de temps « rien qu’à nous ». Se décider à passer le permis moto quand on est une femme, c’est se fixer un objectif et se donner les moyens de réorganiser le planning. Une occasion de mettre à plat l’organisation familiale. Nanméo !

« Je suis petite… »

Et alors ? Il suffit de trouver une moto-école équipée de motos rabaissées (lire ci-dessous) et un moniteur qui adaptera sa pédagogie. Technique et souplesse sont les clés ! Les motardes toisant 1,50 m ne sont pas si rares.

« Pas envie d’être prise pour une quiche… »

Les mentalités ont évolué, et s’il doit bien rester quelques gros machos restés bloqués au siècle dernier dans certaines moto-écoles, cela devient rare. Les enseignants considèrent généralement que les femmes sont de bonnes élèves, bien plus appliquées que les hommes et apprécient de les avoir en formation.

« Mon entourage trouve ça dangereux »

Là, y a un os. Mais ce n’est pas perdu ! Ce même entourage (conjoint, maman… surtout la maman, hein…) trouverait-il à redire à une pratique du ski ou de l’équitation ? Non ! Pourtant l’équitation est un sport à risques, et les femmes représentent 80% des licenciés. Cherchez l’erreur. De plus, les chiffres de la sécurité routière mettent en évidence une accidentologie minime pour les femmes motardes. Quitte à monter sur une moto, autant tenir le guidon, c’est moins dangereux…

Se lancer : Le choix de la moto école, une étape primordiale

Maintenant que tous ces faux prétextes n’ont plus de raison d’être, passons aux choses sérieuses. Il est temps de choisir sa moto-école !

On peut commencer par faire un tour sur internet et consulter les forums et groupes de discussion Facebook dédiés aux motardes. Le bouche à oreille et la solidarité féminine fonctionnent à merveille et cela peut permettre de débroussailler le terrain. Par exemple, le forum du moto-club féminin Dark Angels recense les écoles où les femmes sont bien accueillies, sur la base des témoignages des membres. Une mine d’infos !

Ensuite, il faudra pousser la porte de la moto-école.

Choisissez une école où la moto est l’activité principale ou très importante, visitez les installations, demandez des renseignements sur les motos (y-a-t-il des machines rabaissées ?), sur le nombre d’élèves par cours, ne pas hésiter à poser des questions sur la proportion de la clientèle féminine. Certaines moto écoles forment autant de femmes que d’hommes. Il y en a même qui organise des sessions 100% féminines, estimant que les femmes progressent mieux quand elles sont entre elles. Ne pas hésiter à aller voir ailleurs en cas de doute, surtout si l’accueil n’est pas encourageant…

Sachez qu’il n’y pas d’âge, pas de taille limite ! Ne vous inventez pas d’obstacles imaginaires.

Pour celles qui n’ont pas d’expérience du deux-roues et/ou qui ont un petit gabarit, le passage par le 125 peut être profitable. Le temps de prendre confiance sans subir le poids et l’encombrement d’une grosse cylindrée. Mais ça ne doit pas s’éterniser.

Suivre un stage intensif peut être intéressant si vous avez déjà une pratique du deux-roues (en 125 par exemple), mais pas pour une novice complète qui n’a jamais conduit de moto. La formation est fatigante, et enchaîner plusieurs heures de conduite peut s’avérer carrément contre productif.

Si vous voulez découvrir quelques anecdotes hilarantes de motardes à propos du permis moto quand on est une femme, je vous conseille la lecture du blog La Jupette de Jeannette  et bien sûr celle de la BD de Motarde en Herbe « Je passe le Permis A ».

Pour finir, sachez qu’il n’y pas d’âge, pas de taille limite ! Ne vous inventez pas d’obstacles imaginaires. Tiens, pour vous convaincre, regardez cette vidéo de France 3 sur une motarde qui a passé son permis à 67 ans ! Elle est pas belle la vie ?

Tags LadyPermis

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Béné

Je rêvais du permis moto à 18 ans, j’ai dû attendre la trentaine bien tassée pour le passer… Depuis, je tâche de rattraper le temps perdu. Plutôt branchée enduro, j’aime les bains de boue et transpirer dans les montées impossibles. Mais aussi les virées sur route, en trail de préférence.

7 commentaire(s)

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  1. Pierre 12 mai, 2017 at 14:50 Répondre

    montée des cols question d’une motarde inquiete BM 800 y a t il beaucoup d’epingles ?
    pour bien prendre les epingles arriver en legere sous vitesse en premiere pour mettre le moteur en charge et l’avoir sous la poignée avant le virage cela evite une arrivée des gaz imprévisible vous avez votre moto directement sous la poignée …c’est rassurant et ça passe plus fluide
    Pierre 73 ans …15000 Km / an ballades dans les Alpes BM K1200rs

    • Loïc 12 mai, 2017 at 12:10 Répondre

      Bonjour Olivier,
      Je vous l’accorde. D’un autre côté, comme le signale Béné, la photo date des années 50, où les standards de sécurité n’étaient pas les même. Mais je profite de ce commentaire pour signaler que rouler bien équipé n’est pas une option !
      Merci et bonne route – V

  2. Cédric 5 avril, 2017 at 03:22 Répondre

    J’abonde complètement dans son sens sur ce qui a été dit, il n’existe aucune limite qui interdirait le passage du permis moto à une femme, peu importe son âge, sa taille, son poids ou sa force musculaire.
    Je vois souvent des filles conduire des machines très imposantes sans le moindre problème. Je prendrais pour exemple ma compagne qui n’a pas la moindre difficulté avec les 1700cc et 265kg de la MT01 qu’elle conduit !

    Concernant les moto-écoles, ne pas hésiter à aller voir pendant les cours sur plateau et échanger avec les élèves, à demander d’accompagner le moniteur pendant un cours de circulation. En principe s’il n’y a pas d’examen de prévu dans la journée, il n’y a aucun problème (ou alors des choses à cacher).
    Côté législation, sachez que le nombre maximum d’élèves autorisés est de 3 par enseignant. L’idéal d’après mon expérience est de 2 élèves, le moins expérimenté devant normalement être devant pendant la circulation.
    Un plateau privé peut être un plus.

    Ça a été également dit dans l’article, mais je déconseille de façon générale les « formations accélérées », qui préparent souvent à l’examen, et non pas à une vraie conduite de qualité dans le temps (sauf cas exceptionnels où l’élève possède déjà un excellent niveau).

    Je l’avais déjà dis sur facebook il y a quelques semaines, essayez de vous détacher de l’idée de passer le permis sur les 20h du forfait, celui-ci ne représente qu’un volume minimum obligatoire de leçon pour le passage de l’examen. Dans la pratique la moyenne nationale s’établie plutôt vers 26 à 28h, mais toutes les situations sont différentes. Prévoyez donc quelques heures supplémentaires dans votre budget (ou un forfait de 30h si l’établissement en propose), pour vous ôter de l’esprit cette contrainte de « devoir rentrer dans le forfait ». Ne psychotez pas si vous atteignez les 30h, vous êtes tout à fait NORMAUX/NORMALES.

    Enfin méfiez-vous des formations proposées à prix « discount » comme c’est parfois le cas au printemps. Certaines auto-écoles n’hésitent pas à facturer divers frais à côté du forfait pour compenser, voir à rallonger artificiellement le nombre d’heures de formations, heures supplémentaires facturées au prix fort, là où d’autres établissements moins « bon marché » de prime abord seront moins chers et plus souples sur les « extras ».
    Il n’y a pas de secret, entre le coût des motos, du carburant, des assurances (très élevé pour les véhicules de formation) et le salaire de l’enseignant (payé aux alentours de 1400~1500€ net en province pour information), une formation de qualité coûte un peu d’argent, mais c’est un investissement.
    Mathématiquement ça ne colle pas toujours avec les tarifs défiant toute concurrence parfois proposés dont je parlait un peu plus haut. Méfiez-vous, renseignez-vous, et n’hésitez pas à investir un peu plus pour être tranquille.

    • FlatFab 7 avril, 2017 at 18:03 Répondre

      Salut,

      Enseignant de conduite moto moi aussi, j’abonde dans le rejet des formations « intensives » ou « en accéléré » pour des débutant(e)s. Ce genre de stage intensif, très fatigant physiquement, ne peut s’envisager que pour des personnes qui savent déjà manier une moto, qui possèdent déjà la coordination psycho-motrice nécessaire à la bonne gestion des différentes commandes, afin de pouvoir se consacrer à l’apprentissage des parcours d’examen proprement dits.

      Par contre, rien n’empêche de commencer avec des cours de deux heures maxi au début, puis d’allonger cette durée ensuite. Et à partir d’un certain niveau, de faire des demi-journées entières ou d’aller suivre deux séances dans une même journée, et ce deux à trois fois par semaine.
      Mais pas dès le début, c’est gâcher son argent.

      Pour ma part, notamment pour les femmes, je recommande souvent un premier apprentissage et une période d’acquisition d’expérience (quelques mois à un an) en moto 125, avant de revenir ensuite préparer le permis A2.
      La 125, plus basse, plus légère, plus facile, permet de décomplexer, d’apprendre plus sereinement et d’acquérir de l’expérience de conduite, des automatismes, de l’aisance… et de l’ancienneté d’assurance en deux-roues moteur.
      Le tout à condition, bien sûr, d’avoir un bon formateur qui saura enseigner les bonnes techniques, notamment l’usage combiné du point de patinage d’embrayage, des gaz et du frein arrière, technique fondamentale pour la maîtrise à basse vitesse.

      Point de détail sur le message de mon confrère ci-dessus : la réglementation française ne limite aucunement le nombre d’élèves par formateur. Hélas, d’ailleurs, car on voit parfois des cours avec huit à dix élèves par moniteur, ce qui pénalise grandement la qualité de l’encadrement.
      La réglementation limite à trois le nombre de motos conduites simultanément par des élèves sur la voie publique.
      Comme beaucoup d’écoles ne possèdent pas de piste privée sur place et que les élèves se voient contraints de parcourir plusieurs kilomètres sur la route pour se rendre sur le plateau d’entraînement, ces écoles se trouvent de fait limitées à trois élèves par formateur.
      Mais quand l’école dispose de sa piste dès la sortie du garage, elle peut tout à fait travailler avec quatre à six élèves par formateur, par exemple, surtout si les élèves sont regroupés par niveau homogène.

      Autre point de détail : accompagner le moniteur pendant un cours en circulation quand on est en recherche d’un établissement d’enseignement… ce serait bien, mais cela peut poser problème.
      Pas forcément parce qu’on a quelque chose à cacher, mais en raison de soucis d’assurance.
      Un véhicule d’enseignement de la conduite ne doit normalement transporter que des formateurs, des inspecteurs ou des élèves en possession de leur livret d’apprentissage.
      Il faut voir selon le contrat d’assurance (celui-ci peut couvrir les passagers lors des rendez-vous pédagogiques de conduite accompagnée / supervisée, par exemple), mais bien souvent, il nous est interdit de transporter d’autres personnes que nos élèves.

      Je pinaille sur des détails, j’approuve et partage les grandes lignes de ton message.

      • Cédric 10 avril, 2017 at 13:37 Répondre

        Hello FlatFab !
        Merci beaucoup pour ton message et ton partage d’expérience, ça fait plaisir de te voir réagir ici en réponse à mon commentaire, je connais très bien ton site PMS, il s’agit d’une référence que je consulte d’ailleurs régulièrement moi-même.

        En effet, j’avais omis de le préciser, la limite de 3 élèves concerne bien entendu la circulation (ce pourquoi je parlais du placement des élèves juste après), et en effet mécaniquement le nombre d’élève aux cours hors-circulation pour les établissements qui ne disposent pas d’un lieu privé et doivent se rendre au plateau par la route.

        Je ne peux que confirmer les abus qui découlent parfois de cette absence de limitation, on trouve trop souvent des plateaux (privés donc) remplis d’élèves laissés à leur sort (j’exagère à peine), et en toute logique une progression proche du néant.
        Le genre d’établissement qu’il faudra bien entendu éviter si vous avez vent de ce genre de pratique. Une nouvelle fois, je réitère mon premier commentaire : attention au auto-école « discount », justement pour cette raison.

        Concernant les formations accélérées, personnellement je pensais aux élèves qui ont déjà un passif par exemple dans le off-road ou même la piste, certains d’entre-eux n’ont besoin que d’une « confirmation », et sont aptes à « subir » ce genre de formation intensive. Je vais complètement dans ton sens.

        Pour ce qui est de l’accompagnement dans la voiture suiveuse, bien entendu si l’assurance refuse ce genre de pratique, il s’agit d’une raison tout à fait légitime. Même si plusieurs assureurs ne posent aucun problème de ce genre quand les véhicules sont assurées avec une formule « étendue » avec la couverture des risque lors de l’usage perso en dehors des horaires de travail, ceci dit ce n’est pas forcément le cas partout en effet. (Renseignement pris il y a déjà quelques années auprès de l’assureur -Fillet Allard- de l’établissement où j’étais à ce moment, pour accompagner à l’occasion des parents d’élèves curieux en formation B « classique », ou futurs élèves qui souhaitaient savoir comment ça se passait)

        En revanche rien n’empêche d’aller jeter un œil pendant les cours de plateau, voir l’ambiance, et si comme je le disais plus haut, les élèves sont correctement encadrés.
        Et il s’agit là d’une des clé importante de la réussite !

        Merci une nouvelle fois à toi FlatFab pour tes judicieux conseils 😉

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