Reprenons la route avec Hubert et Flo, nos Dundee 2018. Pour ces prochaines étapes, les longues routes australiennes rectilignes sont ponctuées d’arrêts « culture ». Musée, chauves-souris, commande in English please, Marie Poppins, jeux de boules plates… Il n’y a pas de doute, l’Australie, c’est dépaysant.
Ce mercredi matin, nous sommes attendus à 7 heures à quelques minutes à pieds de notre logement, au débarcadère de cette petite station balnéaire, pour la rencontre avec une famille de dauphins. En effet, elle a pris l’habitude, nous dit-on, de prendre son repas du matin devant ce débarcadère. Arrivés sur place, et après un ticket d’entrée de 10 dollars australiens (6/7 euros), il n’y a qu’un seul dauphin. Et sa présentation n’est pas très respectueuse, ni très intéressante ! Nous passons vite notre chemin sur cette pseudo attraction locale pour reprendre les longues routes australiennes, un peu avant 8 h.
En chemin, Flo repère un bosquet d’arbres plein de belles chauves-souris. Arrêt photo oblige, les gamins de l’école de notre village vont être ravis ! Eux qui nous ont demandés des photos de toutes les drôles de bêtes australiennes que nous allons rencontrer… Ils vont être servis.
La journée marathon commence…
Retour sur la route pour cette première étape marathon. Nous entrons dans la ville de Maryborough. Cette ville est dédiée à Marie Poppins. Du coup, les feux tricolores sont à son effigie et sa statue trône au carrefour principal. Quelques « clic clac photos » sont obligatoires.
À la sortie du village, nouvel arrêt dans un centre de jeux de boules plates australien. Ce jeu est institutionnel en Australie. Nous visitons les terrains : celui d’entraînement en stabilisé et celui pour les parties officielles en herbe rase tel un green de golf. Le concierge nous explique que les joueurs sont tous assez… euh… soyons respectueux. Ils sont tous… à la retraite !
Reprise de la moto sous le soleil qui fait quelques rares apparitions pour nos 400 derniers kms. Ils sont avalés à raison d’une pause toute les heures et/ou plus ou moins tous les 100 kms. Cela dépend surtout de la fatigue de nos passagères.
Enfin arrivés à Yeppoon
C’est une petite station balnéaire assez coquette où nous attend notre chambre avec vue sur la mer. Il est presque 17 h 30, et le temps de prendre une douche, le soleil a disparu. C’est dommage… On aurait bien profité d’une petite balade en bord de plage au soleil, nous qui avons été mouillés régulièrement toute la matinée par des pluies d’orage. Sous une chaleur de près de 30°C, c’était régulièrement l’étuve. Après le passage du tropique du capricorne vers midi, le soleil a été de la partie pour le reste de la route. Espérons qu’il ne nous lâchera pas pour les étapes suivantes. Demain, jeudi, nouvelle étape sur les longues routes australiennes, avec 508 km. Direction Airlie Beach, où nous nous poserons pour une journée de détente…
Petite balade digestive en bord de plage après le restau du soir. Nous nous mettons d’accord dans notre petit groupe pour un départ prévu demain à 8 heures.
Nous sommes en retard ce matin : je ne sais pas où sont mes clés de moto ! Flo remonte dans la chambre pour faire une vérification, et moi pendant ce temps, je fais un feedback de ce que j’ai fait. Je suis descendu, j’ai chargé les valises et la sacoche de réservoir… L’étincelle arrive en même temps que Flo : si j’ai chargé les valises, c’est que je les ai ouvertes ! Donc les clés sont dessus. Flo me fait les gros yeux.
Rouler à 7
Nous pouvons repartir sur les longues routes australiennes, tout est en ordre. Mais cette dose de stress à 8 h du matin ne m’est pas très agréable. Je sors du garage où nos deux compagnons de route nous attendent, en se posant quelques questions… Je suis tout penaud. Moi qui ne supporte pas être en retard ni de faire attendre mes partenaires pour une bêtise aussi incongrue. Je leur explique ma bévue, et leur dis que l’apéro de ce soir sera donc pour moi !
Nous roulons depuis le début en petit groupe. Le nôtre est assez particulier puisque constitué de 3 motos (trois couples). Nous rejoignons 4 autres motos à chaque pause ou fin d’étapes. Rouler à 7 moto n’est pas possible, ni très plaisant… Les choses se sont ainsi faites naturellement.
Nous prenons plaisir le midi et le soir à nous retrouver tous les 7. Le courant passe bien entre nous tous, et c’est un réel plaisir d’être ensemble. Nos deux petits groupes ferment la marche, et Scout et Popeye nous poussent régulièrement… Tout en gentillesse bien sûr.
Highway to...
Nous reprenons l’Highway à Rockhampton, et nous nous arrêtons au musée local dédié aux anciens métiers et à l’histoire de ces White Island australiens. Nous voyons de belles vieilles voitures, des habitats reconstitués montrant les différentes périodes de l’histoire australienne… C’est beau et assez représentatif de cette partie de l’histoire australienne. Nous aborderons la culture aborigène plus tard dans l’Outback australien. Mais quelques belles photos sont prises ici !
Nous reprenons ces longues routes australiennes, et cette Highway rectiligne pour 500 bornes. Celle-ci n’a que l’intérêt de nous faire monter vers le Nord de manière rapide… En effet, les paysages se résument à une succession de champs de cannes à sucre. Nous sommes en région de production. Les cannes sont utilisées pour le sucre, et très très peu pour le Rhum… Dommage ! Nous avons quand même testé le Bundaberg, rhum de mélasse de canne, qui ne vaut pas et de loin, nos Rhums Agricoles Antillais.
Nous croisons quelques kangourous au loin dans les près ou… morts sur les bas côtés de la route ! C’est assez frustrant de ne pouvoir les approcher. Mais à voir leur nombre (impressionnant) étendus le long de la route, il faut se dire que c’est mieux ainsi.
Beaucoup de longues routes australiennes…
Nous faisons une pause tous les 100 kms car la fatigue arrive vite. Aussi, il fait chaud : 30°C. Et la lassitude de cette conduite a 100 km/h est présente. Comme je n’ai pas de régulateur (GS 1200 Adventure Air de 2013), la main droite s’engourdit rapidement et il me faut lâcher la poignée régulièrement pour que le sang revienne. La décélération est immédiate, et Flo râle pour l’à-coup que je viens de faire. Ce n’est pas très confortable pour elle et je m’en excuse. J’oublie régulièrement de la prévenir… malgré nos intercoms.
En cours de route, il faut refaire le plein des GS classiques. Pour les Adventure, ce n’est pas nécessaire : 500 km se font sans refaire le plein. 5.2 l de conso en duo et chargé ! Pas mal, non ? Mais une pause dans une station permet de bénéficier de la clim et de boire un soft bien frais. L’alcool, c’est que le soir ! Et surtout, ces pauses permettent de se détendre et de rigoler ensemble. Nous avons tous un anglais scolaire (d’il y a plus de 30 ans !), et les commandes sont toujours des parties de fous rires !
… Et aussi de belles surprises
L’arrivée à Airlie Beach se fait vers 17 h 30, juste avant la nuit. A l’hôtel, au moment de l’apéro, Eric nous dit que la remorque du 4×4 dans laquelle sont transportés nos sacs a lâché. Bien que toute neuve, l’essieu a rendu l’âme, il est HS. Il va falloir improviser et faire sans ! Nos sacs seront transférés dans Popeye…
Malgré ces déboires d’organisation et de logistique, Eric (à la grande surprise de tous) nous annonce qu’il a booké pour demain, une journée snorkeling sur le récif corallien des Whitsunday. Départ 7 h 30.
Pour une journée de repos, c’est tôt ! Nous qui pensions faire une « grasse mat », c’est perdu.
Aucun commentaire
Ajoutez le votre