Vous ne trouvez pas que ça manque un peu de motarde ces deniers temps sur #EnjoyTheRide ? Par chance, on peut compter sur Sonia et Laureen pour remettre les pendules à l’heure. Ces deux pilotes hautes en couleurs se sont lancées dans le championnat des rallyes routiers cette saison et on a décidé de les suivre. Préparez-vous, ça va envoyer du pâté, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte après la première épreuve de la saison : le Rallye de la porte des Cévennes !
Qui sont Sonya et Laureen ?
Avant de vous donner un aperçu de leur compte-rendu, on va quand même vous présenter rapidement nos deux protagonistes.
Barbot, d’abord, est la plus expérimentée du duo. Raison pour laquelle c’est elle qui prend le guidon. Pluridisciplinaire (quatre fois Championne de France des rallyes routiers plusieurs années de suite, seule française qualifiée pour faire le GS TROPHY en Mongolie l’année dernière, très remarquée à la X-roadster plusieurs années d’affilée, trois participations au bol d’argent, plusieurs Dark Dog moto tour en France et à l’étranger…), elle revendique un sérieux niveau de pilotage. Une pointure sur tout ce qui a deux roues !
Le sac de sable, c’est Laureen Maunier ! Motarde depuis plus de 10 ans, commissaire route (rallyes) et piste (bol d’or, WERC, SRC, promosport, women’s cup…), Laureen a participé à de nombreuse courses route et piste mais seulement en assistance ou en tant qu’orga. Pour autant, elle prend régulièrement part à des journées de roulage sur circuit et participe à la formation et à l’encadrement des jeunes permis. Donc elle aussi baigne dans le milieu et sait se servir d’une moto.
Premier duo et premières féminines, rien que ça !
Bref, ne vous fiez pas à leur ton rigolard, les morues – c’est comme ça qu’elles ont baptisé leur team ! – ont de quoi chasser le chrono. D’ailleurs elles ont comme qui dirait cartonné sur la première épreuve, le Rallye de la porte des Cévennes, en terminant 1er duo et 1ères féminines ! Du jamais vu en Rallye ! Elles se classent 40ème au général, sur 170 participants… La classe mesdames, on en demandait pas tant, nous !
Les morues au Rallye de la porte des Cévennes comme si vous y étiez
Passons maintenant au ressenti de Sonia et Laureen sur leur week-end sportifs. Voici quelques morceaux choisis de leur CR déléctable !
« Le passage à blanc c’est fait pour essayer ma poule »
« Ce matin, en effet, je [Laureen, NDLR] la ramène un peu moins, 30 min de préparation à coup de strap et de pansements pour les mains (note pour plus tard, envoyer un dossier de sponsoring chez hansaplast…), dorsale, pull et gilet airbag sur dos, ça va être sympa pour la mobilité, déjà que j’ai les bras trop courts !! Sonia, elle, toujours digne, toujours au top, la nana elle est parfaite en 15min, elle boit un café et elle est ready to envoyer du pâté. Départ pour le tour de prologue. Moi je fais du tourisme et lui décris le paysage et elle, qui essaie de m’expliquer pour la 48e fois qu’elle peut difficilement regarder la route et le paysage en même temps, pas fun la pote ?. Arrivée à la Tourte pour le premier passage du prologue :
Sonia : « t’es prête ? »
Moi : « bah pour quoi faire ?»
Sonia : « bah pour aller au resto…mais j’en peut plus de toi! Accroche toi pour le départ arrêté »
Moi: « Ah merde j’avais pas compris qu’il fallait déjà passer vite ! »…
Sonia: “ Le passage à blanc c’est fait pour essayer ma poule”
Oh putain ça promet. 5, 4, 3, 2, 1 partez ! départ minable en wheeling ! Et là on découvre à quel point la tourte est bosselée, la Dayto lève à chaque accel, on ponce le carénage avec les compressions, une vraie bouteille d’orangina à se faire secouer dans tous les sens !!!!! Arrivée… Commentaire dans le casque et gros fou rire « oh putain on va en chier ! ». On enquille le prologue jusqu’au Mercou, premier test pas trop mal, cette fois on a réussi le départ et on se rend compte que finalement le Mercou c’est moins pire que ce qu’on pensait. Allez hop on termine le prologue, c’est maintenant que ça commence ! »
Spéciale du Mercou de nuit : Ça caille et on n’y voit rien !
« Le froid tiraille un peu. On arrive à se caler derrière un concurrent pour profiter de son éclairage jusqu’au contrôle horaire de la Tourte. On repart seul au monde personne ne nous double mais on remonte personne non plus. J’ai mal aux yeux à force de rouler avec les phares de la moto pour économiser la batterie, mais tant pis je force un peu… Merde!! j’ai failli louper l’intersection du pont en pierre pour aller sur le Mercou, je freine et j’entends grogner dans l’intercom. Jusque-ici nous n’avions pas encore croisés de sangliers La montée se fait sur un mode un peu rapide pour garder les pneus en température car on doit pas être loin des 5 degrés… Bon Le Mercou de nuit c’est quelque chose!! La rampe c’est pas ça, y’a un xénon qui dit merde à l’autre mais bon faut faire avec. Je m’embrouille dans les virages et Laureen cherche ses muscles Vous êtes prêts? la vidéo est là ! »
« Ce qu’elle ne vous dit pas dans cette dernière boucle (parce qu’elle était partie fumer aux chiotte en « scred » comme une collégienne fourbue se cacherait d’un pion soupçonneux…) C’est qu’on a été obligé de faire partir la moto à la poussette car l’anglaise nous a ENCORE fait le coup de la panne. De un, il faudra mettre du gaz pour recharger la batterie et de deux: ne plus couper la moto durant ces 2 prochaines heures!! Ma plus grosse peur en rallye c’est la panne électrique en pleine spéciale de nuit, et je vous avouerai que je ne pars pas des plus zen sur cette ultime boucle. En attendant on fait un peu le show sur le podium de départ avec un mini burn et en route! On commence à bien connaitre le routier, il s’enroule facile comme un fumeur de bedo après sa 10ème boulette (ca va, on peut rigoler non?) Bon, bref, nous arrivons chaud patate à la spéciale du Mercou. Plus Patate que chaude à vrai dire car l’intensité du compteur d’origine vire au « gris foncé » ça sent pas très bon cette histoire. Bon cette fois on va se concentrer que si jamais il y a un soucis il faut que je sache exactement ou je suis. J’accélère deux trois fois dans le vide et on reprend quelques watts dans le compteur. Le décompte terminé, la poignée prends un quart de tour on passe la cellule, advienne que pourra, rendez-vous en bas ! »
Vous avez aimé ? Je vous invite à consulter la version complète sur la page Facebook du team les morues, avec encore plus de gros mots et de vidéos !
Photos Laurent Berthe
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