Décidément, entre la marque Dexter et moi, c’est une histoire qui roule. Après avoir essayé le superbe modèle Comando, c’est le casque Dexter Proton AS-01 qui m’a accompagné au guidon ces dernières semaines. Avec son design consensuel et ses coloris modernes, le Proton vise un public large. Affiché à un prix canon (moins de 100 €) et doté d’un équipement complet, ce nouveau venu chez les intégraux peut-il s’offrir une place au soleil… Vérifions dès maintenant !
Dexter : une marque née de l’expertise Motoblouz
C’est en 2008 que Motoblouz lance sa première marque propre sous le nom de Dexter. Dès le début de l’aventure, l’objectif est clair : les équipements devront être de qualité et disposer d’un haut niveau de protection. Enfin, le tout devra s’afficher au prix le plus juste… Le challenge est de taille mais le but est d’offrir à tous les motards la possibilité d’être bien équipé. Après quelques années, Dexter est rejoint par la marque DXR. Si la première se spécialise uniquement dans la création de casques, la seconde est en charge de l’habillement destiné à la pratique du deux-roues.
Soucieux de proposer des produits qui répondent aux attentes de ses clients, Motoblouz travaille selon un cahier des charges français. Ainsi, les collections sont dessinées puis étudiées dans les Hauts-de-France. Afin que le processus soit complet, les employés de l’entreprise (dont beaucoup sont motards) sont souvent mis à contribution… En effet, ce sont souvent ces derniers qui testent les pré-séries et valident certains choix techniques.
Le casque Dexter Proton AS-01 : bien équipé… Mais un peu lourd
Dès son déballage, le casque Dexter Proton AS-01 fait bonne figure. La peinture mate est soignée, et les motifs rouges et gris évoquant l’univers de l’aviation militaire subliment l’ensemble. Le style est relativement sportif avec une coque qui se termine par un spoiler situé à l’arrière du casque. Les lignes ciselées finissent de renforcer une personnalité déjà bien affirmée.
Le casque Dexter Proton AS-01 est livré avec une housse relativement épaisse. Il dispose d’une lentille Pinlock permettant d’éviter la formation de buée sur l’écran. La calotte intègre un écran solaire qui peut être complété par une visière fumée en option. Enfin, il est prédisposé à recevoir un intercom.
Au moment de prendre la route, un seul détail vient ternir ce bilan jusqu’ici positif. En effet, si l’équipement du Proton est pléthorique, c’est son poids qui en fait les frais. Avec 1 600 g. sur la balance, on peut à juste titre affirmer que le Dexter fait partie des poids lourds de la catégorie. J’avais fait le même constat lors de la découverte du Comando mais ce dernier s’était distingué par une répartition des masses exemplaire, permettant de gommer ce défaut une fois en selle. Voyons voir s’il en sera de même ici…
Une ergonomie pensée pour vous faciliter la vie
Après une solide entrée en matière, le casque Dexter Proton AS-01 devra poursuivre sur sa lancée en sachant s’adapter à un usage quotidien.
Cela débute plutôt bien avec une jugulaire qui se verrouille au moyen d’une boucle micrométrique. Toujours pratique, ce système vous interdira en revanche l’accès à une piste. En effet, même si elle est moins facile à manipuler, la bonne vielle boucle double-d reste incontournable pour qui veut s’essayer aux « track days ».
La visière est un exemple d’ergonomie avec son gros ergot qui permet une bonne prise en main une fois ganté. Facile à installer, le Pinlock renvoie la formation de buée au rayon des souvenirs.
L’écran solaire intégré permet au casque Dexter Proton AS-01 de rester agréable, même lorsque le soleil cogne sur la route. Couvrant tout le champ de vision, il s’actionne simplement grâce à un petit levier situé sur le côté gauche du casque.
Derniers éléments mobiles, les prises d’air se laissent facilement attraper. Larges et en plastique dur, les deux volets situés sur le haut de la calotte permettent de refroidir le haut du crâne. Si le matériau choisi fait un peu « cheap » *, la simplicité du mécanisme devrait leur permettre de bien vieillir. Manipulable via un seul bouton, la double entrée située sur la mentonnière se charge d’approvisionner le bas de votre visage en air frais.
Une gestion de l’air et du vent optimisée
Avec le retour des périodes caniculaires, j’avais hâte de tester ce casque intégral en conditions estivales… Et pour le coup, la météo des mois de juillet et d’août m’a gâté.
Les deux entrées d’air basses permettent à l’air d’arriver jusqu’à votre bouche. Évidemment, caché derrière la bulle de mon Africa Twin, le flux est relativement mince mais il est présent malgré tout. Ce dernier évite la sensation d’étouffement que le motard peut rencontrer en été. Les entrées hautes m’ont semblé timides. J’aurais préféré sentir leur action de manière plus franche. Le spoiler situé à l’arrière du casque joue aussi un rôle dans la gestion du flux d’air. Il accueille deux extracteurs d’air chaud qui vous permettront de garder les idées fraîches une fois en route.
D’ailleurs, ce spoiler est à double emploi. En effet, il participe activement au bon comportement du Proton même lorsque le vent se lève. Aux vitesses légales, le casque Dexter ne semble jamais souffrir de mouvement parasite. Autre appendice aérodynamique, le filet anti-remous situé au niveau du menton éradique efficacement les turbulences à l’intérieur du casque. Justement dimensionné, il ne gêne pas à l’enfilage et semble de bonne qualité.
Et le poids dans tout ça… ?
Je l’avais évoqué en début d’article, le poids du casque Dexter Proton AS-01 peut laisser perplexe lors de la prise en main. Si à l’enfilage, la sensation de lourdeur s’estompe légèrement, c’est surtout une fois en mouvement que la magie semble opérer. En effet, le bon coup de crayon des designers semble profiter au casque qui se laisse « porter » par le vent. Attention, on est loin des performances dynamiques offertes par les coques en fibre mais la surcharge pondérale du Dexter devient plus supportable.
Dernier bémol que j’ai relevé, le cache-nez est un élément qui est amené à évoluer sur ce casque Dexter. Dans mon cas, il a sauté dès le premier enfilage et je n’ai pas pu le remettre. Après discussion avec les responsables de la marque (qui sont hyper ouverts !), il s’avère que des tests de matière sont encore en cours afin de trouver la bonne rigidité pour cet élément. Pas de quoi fuir ce casque quoi qu’il en soit. Effectivement, le cache-nez est surtout utilisé dans la lutte contre la buée provoquée par la respiration nasale. Dans le cas présent, la lentille Pinlock se charge de ce phénomène bien connu et le cache-nez devient surtout un gadget participant au look sportif du casque.
*pas cher, bon marché
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