Nul besoin de vous présenter la marque AlpineStars si vous faites de la moto ou d’ailleurs, n’importe quel autre sport mécanique. Il est difficile de passer à côté de l’offre prolixe du fabriquant Italien. Ici, je reviens sur mon essai du casque cross Alpinestars Supertech S-M5.
Ce que vous ne savez peut-être pas c’est que Alpinestars est tout d’abord une marque née pour le tout-terrain, créée par un maroquinier italien à l’époque où le motocross commençait à devenir un sport populaire. Et c’est un modèle de bottes qui fut le premier de la marque. Aujourd’hui, la gamme off road du fabricant est complète et protège le pilote du casque jusqu’aux bottes. C’est dans cette gamme que j’ai testé le petit dernier, le casque cross Alpinestars Supertech S-M5.
Casque cross Alpinestars Supertech S-M5 : une fiche technique flatteuse
Porte d’entrée de la marque pour la ligne de casques MX, le casque cross Alpinestars Supertech S-M5 n’en est pas moins un casque au rabais… Même s’il faut bien avouer que ce n’est pas le ressenti que l’on a au premier abord.
Un mauvais premier ressenti…
Sa coque thermo-injectée en plusieurs épaisseurs et au design très compact (2 tailles de coque différentes) le rend relativement léger. Soit 1260 g sur ma balance en taille M. La qualité ressentie cependant n’est pas vraiment fantastique… Je m’explique. Rien à redire sur la qualité de fabrication globale du casque, on est vraiment sur un « ressenti ». J’ai vraiment l’impression d’enfiler un casque bas de gamme en simple plastique. Et la faible épaisseur des mousses viennent renforcer cette impression. En termes de confort, il ne tient pas la comparaison avec mon casque O’Neal 2 Series aux mousses bien plus accueillantes et confortables mais j’y reviendrai plus bas.
Mais un bon retour sur la sécurité et la protection
En revanche, la comparaison s’arrête là car le petit dernier de chez Alpinestars reprend le dessus en matière de sécurité et de protection.
Sa calotte interne est composée de cinq différentes densités réparties en fonction du type de zone d’impact. Il est également doté de la technologie MIPS qui permet à la tête de bouger indifféremment de la coque et du calotin, en cas de choc, dissipant ainsi plus efficacement les forces rotationnelles et protégeant mieux le crâne contre les impacts obliques. Aussi, les deux côtés relevés du casque permettent de réduire les risques de blessures de la clavicule. La visière quant à elle est prévue pour se détacher facilement à l’impact. Ce, quel que soit l’angle de l’impact grâce à un système breveté par Alpinestars. Et les mousses de joues bénéficient du système de retrait rapide en cas d’urgence baptisé ERS.
Bref, vous l’aurez compris : le casque cross Alpinestars Supertech S-M5 bénéficie de toute l’expérience du fabricant italien en matière de sécurité et de pratique tout-terrain. Il est bien sûr compatible avec la protection cervicale Alpinestars BNS Tech-2.
Un confort moins brillant
Si techniquement, il n’y a pas grand chose à reprocher au casque cross Alpinestars Supertech S-M5, au niveau du confort, le tableau est bien moins reluisant. C’est vrai que les spécifications techniques sont une qualité importante pour un élément de sécurité aussi déterminant que le casque. Mais le confort n’en reste pas moins un argument primordial dans l’achat et l’utilisation d’un casque.
Dans ce domaine, pour moi, Alpinestars a raté le coche. Et ça se passe dès l’enfilage. Le passage de la tête est compliqué, et vous ne pourrez pas le faire sans retirer votre masque (de cross, pas l’autre ! respectez les gestes barrière ;-)) ou en le plaçant sur la mentonnière.
Une fois la tête en place, la première sensation désagréable c’est la trop faible épaisseur des mousses. On a l’impression de passer la tête dans le casque cross de grand papa qui traîne dans le garage depuis 20 ans. C’est dur, rugueux, ça craque et ça résonne… Comme je l’ai dit plus haut, lorsque je passe mon casque O’Neal, je retrouve le confort douillet et cosy des casques que j’ai l’habitude de porter. Pourtant, il est sur une gamme de prix inférieure.
L’épaisseur des mousses est en cause, mais les tissus respirants, traités antibactériens SilverPlus qui tapissent les mousses ne sont pas étrangers à cette sensation non plus. Certes, ils font le job côté absorption de la transpiration et ils sèchent vite du fait de leur faible épaisseur… Mais leur contact n’est pas agréable, rêche ou rugueux. A nouveau, ils donnent une sensation bas de gamme à ce casque qui ne le mérite pas vraiment.
Enfin, les craquements et la résonance de la coque ne font qu’augmenter cette sensation. Alpinestars devrait vraiment revoir sa copie sur ce plan.
En selle j’oublie tout
Casque enfilé, masque ajusté (un grip sur les côtés du casque aurait été sympa), il est temps d’aller rouler ! En roulant, j’oublie ma première sensation d’inconfort, le casque cross Alpinestars Supertech S-M5 est léger. Si les mousses ne sont pas très épaisses, je dois dire que je n’ai aucun point dur ou de pression sur l’ensemble du crâne. Je vais encore faire une comparaison avec mon casque O’Neal, mais dans l’autre sens cette fois-ci. Une comparaison aérodynamique importante quand on utilise ces casques sur des portions de route où les vitesses sont plus élevées qu’en off-road, comme cela peut arriver en trail par exemple, quand on alterne liaisons routières et portions tout-terrain.
La faible prise au vent du casque Alpinestars et, plus particulièrement, celle générée par la visière est assez étonnante. Entre 80 et 130 km/h, elle reste tout à fait raisonnable et permet de tourner la tête sans se claquer deux cervicales à chaque fois. Le Alpinestars offre une visière mieux dessinée, plus profilée et intégrant des canaux qui dirigent l’air de façon plus efficace que le casque 2 Series de chez O’Neal.
En revanche, son champ de vision plus large et sa mentonnière qui remonte moins au niveau du nez le rendent moins confortable sous la pluie à ces vitesses. Les gouttes de pluie à 130 km/h, ça pique le museau !
Toujours côté aéro, le système de ventilation est assez efficace. Très efficace même ! On retrouve des entrées d’air aux emplacements classiques : le haut du crâne, le front, le nez, la bouche. On retrouve aussi deux ouvertures faites sur les tranches de la mentonnière contribuant à une très bonne circulation de l’air, même pour un casque « ouvert ».
Côté look pour finir en beauté
Ça reste très subjectif, cependant, sur le plan du look : rien à redire, je suis fan ! J’aime ce design assez lisse et dynamique, intégrant la visière à la coque, les ouïes sur les côtés façon requin. Simple et efficace.
Dernier détail intéressant, chaque mousse de joue intègre deux œillets permettant le passage du tuyau de votre camelbak (ou système d’hydratation).
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