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Essai du casque Shark EVO-GT


essai du casque Shark Evo-GT

Je fais partie de la cible privilégiée des casques modulables : je roule tous les jours, par tous les temps, et j’alterne trajets urbains et voies rapides. Et pourtant, je jongle entre un jet l’été et mon Shark D-Skwal dès que le temps se rafraîchit et que mes sinus s’enflamment. Mais ça, c’était avant… Avant la découverte du casque Shark Evo-GT.

Ce heaume est un monstre d’ingénierie et de design. Je l’ai porté tous les jours pendant plusieurs heures et durant plusieurs semaines de test. Je lui cherche encore des défauts mais, même avec la mauvaise foi qui me caractérise, je sèche lamentablement. Laissez-moi vous conter cette histoire d’amour qui donnera naissance à une idylle qui me rangera du côté des monogames du casque.

A la découverte du modulable premium Français

A l’arrivée du carton, j’étais en terrain connu. Je retrouve les codes de la marque Shark. La housse est inchangée : de bonne qualité, même si je ne suis pas un inconditionnel des couleurs. Je sais qu’elle tient le coup dans la durée. Celle de mon « vieux » D-Skwal n’a pas eu besoin d’être reprisée, et le casque est comme neuf après plus de 5 ans. C’est ce qu’on lui demande.

Le casque Shark Evo-GT est livré avec des mousses de joues supplémentaires (taille +1 dans mon cas en taille L), ce qui augure un confort sur-mesure. Je remarque rapidement que la finition mate est magnifique et très peu sujette aux marques de doigts, contrairement à mon Shoei EX-Zero.

Design et innovation

La déco « Encke Matt KRA » reçue est absolument parfaite. Des touches de rouge ajoutent de la sportivité et soulignent les ergots de commande de l’aération supérieure. Des dessins gris discrets inscrivent en trompe-l’œil de fausses arêtes qui semblent répondre à celles de la coque. La platine de cinématique de l’écran est elle-aussi décorée et embossée. Les mâchoires métalliques de blocage de la mentonnière pivotante sont aussi ouvragées et bénéficient d’une surface « alvéolée ».

focus sur le casque shark evo-gt

casque modulable shark evo-gt

Sur le haut du casque, les deux canaux de prise d’air se prolongent en spoiler aérodynamique jusqu’à l’arrière du casque, dans une cavité qui rejoint la mentonnière lorsqu’elle est relevée. Sans préjuger de son efficacité, le design est affolant, et conjugue sportivité et légèreté. Entre ses canaux de ventilation trône la glissière de commande de l’écran solaire. L’ergot est semi-ovoïde et très discret. Le choix de placer cette commande au sommet du casque permet (en plus de la manipuler avec la main gauche ou droite) de libérer la partie droite basse qui pourra, à loisir, accueillir un dispositif Bluetooth, et c’est définitivement une merveilleuse idée.

ergot de commande du casque Shark Evo-gt

Un casque paré pour tout affronter

Dans le carton, la lentille Pinlock 120 est fournie. Elle vous assure une absence de buée longue durée, et prend la quasi globalité de l’écran. Les autocollants réfléchissants sont fournis et, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire avec les produits Shark, ils sont parfaitement adaptés au design des casques et ne souillent pas la beauté de votre heaume. Un bon point de plus.

le casque shark evo-gt aux lignes d'un jet moderne

La mentonnière en arrière, les lignes d’un jet moderne

En revanche, pas de mode d’emploi, juste une étiquette avec un QR code. Un poil enquiquinant pour la dépose de l’écran et la pose de la lentille Pinlock. Je décide tout de même de me lancer dans l’installation de cette merveilleuse invention et, après quelques recherche sur Youtube, je trouve la marche à suivre. Pour libérer l’écran, il faut appuyer à l’aide d’une pointe type stylo BIC sur le triangle placé en bas de la platine de fixation. Rapidement, l’écran est entre mes mains et je constate son poids. On n’est pas sur du plexi bas de gamme qui se tord et déforme la vision. Je place la lentille facilement, replace l’écran et me prépare à la première mise en place « à blanc ».

Confort et ergonomie

écran solaire du casque Shark evo-gt

Dès la mise en place, le confort est très bon. J’ai l’impression que la taille (L) est un micro poil plus « lâche » que mon D-Skwal. Je décide d’installer les mousses de joues plus rembourrées fournies avec ce casque Shark Evo-GT. Le confort devient parfait. La tenue est optimisée sans excès. L’arrière de mon crâne n’est pas compressé. C’est très agréable. Le poids me semble bien réparti, mentonnière relevée entièrement. Toutes les commandes tombent sous la main naturellement. Les commandes d’aération hautes sont très agréables. Fermes, leur manipulation est facilitée grâce au relief des ergots.

Les crans de l’écran paraissent « légers » pour le poids de l’écran… A voir sur la machine. En revanche, la vision est pure, et l’empan est très grand. Du cinémascope en prévision.

Dernier né d’une famille de pionniers

Avec ce casque Shark Evo-GT, la marque propose une version améliorée d’un des heaumes les plus emblématiques de leur vestiaire. Un modulable copié sans vergogne par d’autres équipementiers (non, je ne dirai pas son nom, je ne suis pas une balance ;)). Encore plus simple d’utilisation, mieux équipé, c’est une version ultime du modulable à mentonnière « full flip » que nous propose Shark désormais.

casque à mentonnière full flip

Les premières manipulations de la mentonnière sont faciles. Même sans mode d’emploi, les repères sont suffisamment clairs pour rendre ce casque « plug and play« . Un simple basculement verrouille la mentonnière en position basse, transformant ce casque Shark Evo-GT en intégral homologué. Une pression sur la commande rouge placée au centre de la mentonnière la libère et vous permet de passer en mode Jet, homologué lui-aussi. Et chacune de ces cinématiques relèvera automatiquement l’écran. Le casque Shark Evo-GT s’occupe de tout.

écran solaire du casque Shark Evo-GT

Rien ne vaut un gros ride pour se faire une idée…

N’en pouvant plus, je m’équipe et sors le Bobber pour enfin juger in situ des capacités de ce casque Shark. La mise en place est très intuitive. Le casque se place naturellement sur mon crâne sans avoir à réajuster quoi que ce soit. La jugulaire à boucle micrométrique est bien rembourrée et son placement ne vient pas gêner ma gorge. Le confort est très bon et je remarque que l’isolation sonore est elle-aussi de très haut niveau. Au démarrage de ma brêle, je remarque un niveau sonore bien plus feutré qu’avec mon heaume habituel.

Des oreilles choyées

Je démarre par un trajet en ville, et laisse donc le casque Shark Evo-GT en mode jet. Les premiers tours de roues sont formels. En jet, le Evo-GT est une tuerie. Les rembourrages sont tellement enveloppants que le confort auditif est supérieur à tout ce que j’ai pu mettre sur mon crâne pour protéger mes 7 neurones restants. Le Shark est mieux insonorisé en Jet que certains intégraux que j’ai pu essayer.

essai du casque Shark Evo-GT

ouverture de la mentonnière du casque Shark Evo-GT

Des mirettes protégées

L’écran solaire se manipule aisément. La commande possède un cran en position relevée qui évitera toute retombée inopportune. La teinte est parfaite pour protéger vos mirettes et vous soustraire du regard des autres. Le poids se fait oublier, même lors de prise d’informations à plus vive allure. L’aérodynamisme a été visiblement bien travaillé en mode jet.

En accélérant un poil, je tombe l’écran d’un simple geste. Son poids facilite sa mise en place. Toutefois, mis à part lors de mauvaises manipulations, l’écran n’est jamais tombé de lui même durant mes très nombreux rides. Le combo confort auditif / protection aérodynamique en mode Jet + écran baissé retarde l’envie de passer en mode intégral. Ce n’est pas pour rien que les nombreux possesseurs d’Evo que je croise sont en mode jet la plupart du temps !

Place à l’arsouille !

visière baissée et mode intégral, le casque shark evo-gt

Le temps de prendre une portion plus rapide et, en un tour de main, je passe en mode intégral en ramenant d’un geste sûr et rapide la mentonnière en avant. L’écran se relève automatiquement, libre à moi de l’abaisser. Sa clarté (classe optique 1, ça ne rigole pas) me pousse à tenter un « confinement total »… La qualité de l’isolation phonique me saute littéralement aux oreilles. Le calme qui règne en mode intégral pur est très addictif. Les bruits aérodynamiques sont très maîtrisés. Je ne dispose d’aucun saute vent et pourtant, ma tête ne ballotte pas, le calme est impressionnant. La qualité de la vision est démentielle. Je ne vois pas ce qu’on peut demander de plus comme agrément de pilotage. On peut rester concentré au maximum, on sait que ce casque Shark Evo-GT assure.

La répartition du poids en intégral diffère sensiblement du mode Jet, d’autant plus si vous utilisez le casque Shark Evo-GT majoritairement en mode « cabriolet ». On perçoit un poids plus important sur l’avant, ce qui a eu tendance à modifier ma position de pilotage, tête un peu plus basse, regard plus haut. Rassurez-vous, l’adaptation est très rapide.

De l’air, si je veux !

L’apparente simplicité du système d’aération du casque Shark Evo-GT cache une efficacité redoutable. La commande centrale située sur la mentonnière est très souple. Peut-être un poil trop à mon goût. Toutefois, elle est encore plus efficace que sur mon D-Skwal. Le gain de ventilation est immédiatement perceptible. Idem pour les prises d’air hautes. La puissance du flux d’air est parfait pour une ventilation estivale bien rafraÏchissante.

Depuis l’arrivée de ce casque Shark dans ma « garde-robe », je n’envisage plus d’alterner mon jet et mon intégral. Le casque Shark Evo-GT remplacera aisément l’un comme l’autre, grâce à son insonorisation et son confort luxueux. Le poids est suffisamment bien réparti pour pouvoir le porter sur de longs voire de très longs trajets. Ses capacités de ventilation en font un heaume parfait l’été, et sa lentille Pinlock et son excellente étanchéité en feront un partenaire hivernal de confiance. J’ai beau retourner le dilemme dans tous les sens, si votre bourse le permet, le choix de ce casque Shark Evo-GT est une évidence.

logo shark

la griffe Shark dans une étiquette caoutchouc

Niveau finition, là-aussi ce Shark évolue parmi les plus gros poissons. Des assemblages au micro poil, aux garnissages surpiqués et sérigraphiés retro-réflechissants, tout témoigne du soin apporté à sa conception. Et on est encore plus fier de la petite étiquette tricolore sur le tour de cou.

Voir la fiche produit

Poids4
Ergonomie4.8
Confort intérieur4.8
Ventilation4.8
Silence4.8
Finition4.8

Mon avis : un modulable haut de gamme excellent en tout

Certes le casque Shark Evo-GT n'est pas donné... Mais il est excellent dans tous les domaines ! Une insonorisation top, un confort addictif, un écran de grande qualité, de très bonnes ventilations, des commandes ergonomiques, un design très réussi. N'en jetez plus ! L'Evo-GT fait tout, toute l'année, pour tous, avec style. Une pure réussite. Suis amoureux...
4.7

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Anthony

Passionné de moto et friand de tout ce qui touche à la culture motarde depuis l'adolescence, j'écume les routes quotidiennement en deux ou trois roues depuis la crise de la quarantaine. Scooteriste et motard urbain, je soigne mes trajectoires et pose le regard comme un vrai, pour le genou on verra plus tard!

2 commentaire(s)

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  1. JAN 17 avril, 2024 at 14:30 Répondre

    Même si la notion de bruit est assez relative, je ne peux pas dire que ce casque est silencieux. Mon HJC Rpha max 90s carbon l’ est beaucoup plus. En revanche le Shark est très confortable et bien équilibré.Point négatif, il est « soit disant « pré équipé pour recevoir l’intercom Shark tooth . Mais l’emplacement pour les HP n’est pas assez marqué et les écouteurs viennent appuyer sur les oreilles.Autre point, l’écran pare soleil n’est pas anti buée .Donc inutilisable lors des journées froides mais ensoleillées. La ventilation est efficace mais donne un accès direct aux insectes à votre crâne . Ceci dit, malgré toutes ces critiques, je ne porte que lui au printemps et en été :-). Comme quoi…

  2. Anthony 13 mai, 2023 at 18:58 Répondre

    Je possède ce casque, que j’apprécie beaucoup, mais je suis moins élogieux que vous sur l’isolation phonique.
    Les bruits aérodynamiques sont vite fatiguants même sur voie rapide.

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