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Quelle moto choisir en tant que femme


A quelques semaines de fêter mes 8 ans de permis moto, je me replonge dans mes photos et la nostalgie de mes toutes premières balades, seule ou accompagnée, refait surface. J’ai eu l’occasion de piloter un grand nombre de motos depuis et je me suis retrouvée confrontée à pas mal de freins, d’idées reçues, de préjugés, d’appréhension et j’en passe.

Car oui, certaines motos sont plus difficiles que d’autres à piloter. Cependant rien n’est impossible ou encore inaccessible !

Vous avez pu lire le titre de cet article « quelle moto choisir en tant que femme » mais la réponse ne sera pas un nom de moto, ou une marque en particulier et encore moins, une cylindrée parce qu’elle est moins puissante. Une moto de femme ça ne veut rien dire ! On est capable de tout, il faut simplement s’écouter et avoir confiance en ce que l’on pilote… Ou bien prendre de l’expérience et y aller petit à petit vers son but et son rêve ultime, que ce soit un maxi-trail, une moto hyper-sport ou encore un gros custom. Dans les prochaines lignes, je vais plutôt tenter de vous orienter vers des critères afin de répondre et lever toutes les pensées communes à beaucoup de femmes, surtout quand on débute.

Je précise une dernière chose, je vais tenter de m’adresser à une majorité de femmes, cela n’en fait ni une vérité, ni une généralité. 

 

La taille, ça compte … le poids aussi !

Ce qui revient souvent dans les paroles d’une femme qui cherche sa première ou nouvelle monture, ce sont des phrases comme « j’ai peur qu’elle soit trop lourde », « j’ai peur de tomber avec », « je ne touche pas par terre » ou encore « je ne me vois pas la déplacer toute seule ».

C’est donc pour cela que de plus en plus de constructeurs proposent des kits de rabaissement, des motos plus légères et surtout, maniables. L’idéal reste toujours de tester une moto avant de l’acheter. Il faut se sentir à l’aise. La tester dans des conditions de route, voir si la position est faite pour nous, si lors d’arrêt à un feu rouge ou un stop par exemple, vous arriverez à repartir sans soucis. Essayer de faire un demi tour, de la garer en marche arrière ou de pouvoir effectuer des manœuvres à l’arrêt si vous êtes en marche avant pour repartir. La tester dans une situation avec des graviers ou chemins non bitumés est un plus (sans parler de faire de l’off-road non plus hein !).

Si vous n’avez malheureusement pas la possibilité de l’essayer, fiez-vous aux avis, tests, ou encore blog de femmes qui roulent et pourront être plus objectives que des journalistes pro et n’ayant pas la même carrure que nous, la même expérience ou encore les mêmes attentes. Parmis les deux-roues les plus accessibles en terme de maniabilité, légèreté et les plus basses, nous trouvons les roadsters ou encore les Scrambler. Le centre de gravité, ça compte aussi ! Plus il est bas, plus la moto est stable et agile. Plus il est haut, moins ça l’est.

Enfin, pour terminer cette partie, j’aimerais citer une phrase que Mme Anne-France Dautheville m’a glissé lors de ma rencontre avec elle (et pour celles qui liront ce nom sans savoir de qui il s’agit, je vous invite à vous renseigner sur celle qui est à mon sens, la pionnière des motardes en France) :

« En prévoyant mes voyages, je n’ai jamais cherché une moto pour son aspect physique, une moto parfaite ou encore une moto qui va vite, non… j’ai toujours choisi de partir avec une moto que je pourrais relever facilement et seule en cas de chute ».

Crédit photo : Passion moto sécurité

Et pour débuter ?

La case débutante offre un large choix de motos mais avec la condition sinéquanone qu’elles doivent être en version « A2 ».

Accessible dès 18 ans, le permis A2 donne droit de conduire des motos et scooters de plus de 125 cm3. Pour éviter que de jeunes conducteurs aient une machine trop sportive entre les mains, le permis A2 n’est valable que pour des motos dont la puissance n’excède pas 35 kilowatts (47,5 chevaux) et dont le rapport puissance/poids reste inférieur à 0,2 kW par kilogramme.

Si nous pensons de suite au roadster lors de notre premier achat, c’est parce que c’est ce qui se fait connaitre le plus souvent dans les motos-écoles. Je peux vous donner tous mes avis, mes ressentis, mes motos préférées pour se lancer, mais en réalité c’est comme le physique, chacun ses goûts ! Si certaines personnes aiment le bicylindre, ce ne sera pas le cas d’autres motard(e)s. Chaque pilote aura ses priorités : la maniabilité, le design, le confort, le prix de l’assurance, le prix de la moto tout court, le style…enfin beaucoup de raisons possibles !

C’est pour cela qu’il est important de faire votre présélection en fonction de vos souhaits et de prendre rendez-vous par la suite auprès de différents concessionnaires afin de réaliser des essais…ainsi, le coup de cœur apparaitra ou non !

Pour ma part, mon choix initial, ma première envie n’était pas une ER6-n au début ! Cette moto faisait partie de ma liste car le rapport qualité/prix était correcte, mais soyons honnêtes, le phare avant n’est pas franchement très esthétique et ce n’était pas la moto de mes rêves ! Cependant, elle m’a permis de faire mes armes, mes erreurs de débutante sans trop de répercussion, mes premières frayeurs et surtout, mes premiers grands moments de joie ! Je l’ai même prise pour faire la toute première journée sur circuit de ma vie, en juin 2016. 

L’avantage, c’est la longue liste des motos que vous pourrez choisir à ce jour, autre que les motos de moto-écoles, le CB500, la XJ6 ou comme moi l’er6n…

==> Voici quelques exemples de modèles A2 : 

Aprilia Tuono 660, Aprilia RS 660, BMW G 310 GS, BMW F 900 R, BMW F 900 XR, BMW F 750 GS, BMW F 850 GS, BMW F 850 GS Adventure, BMW R nineT Pure, BMW R 18, BMW R 18 Classic, Ducati Monster 821, Ducati  Monster 797+, Ducati Supersport 950, Ducati Multistrada V2, Ducati DesertX, Honda NC 750X DCT, Honda CMX 500 Rebel, Honda Forza 750, Honda XL 750 Transalp, Honda CB 750 Hornet, Harley Davidson Softail Standard, Harley Davidson Softail Slim, Harley Davidson Sport Glide, Harley-Davidson Nightster Special, Kawasaki Z 400, Kawasaki Z 650, Kawasaki Z650RS, Kawasaki Ninja 650, Kawasaki Versys 650, Kawasaki Vulcan 650 S, KTM 390 Duke, KTM 690 SMC R, Suzuki SV 650, Suzuki GSX-S950, Suzuki V-Strom 650, etc.

Il existe également plein de marques moins populaires dans les centres de formation mais avec tout autant de jolies modèles comme Benelli, Brixton, Husqvarna, Bullit, Mash, MV Agusta, Royal Enfield, Triumph, etc.

 

Et le 125 dans tout ça ?

Nombreuses sont les femmes que j’ai eue l’occasion de rencontrer et qui ont longuement hésité entre passer par la petite cylindrée ou s’attaquer directement au permis gros cube. Certaines personnes se sentent plus à l’aise à l’idée de commencer par plus petit et plus maniable. D’autres préfèrent se mettre au parfum de la grande étape sans passer par la case numéro 1. Je ne peux donc pas vous donner d’autres conseils que celui de vous écouter et de faire ce que bon vous semble, pour vous, et à votre rythme. D’autant plus que si pendant de longues années le 125 n’avait pas un grand charme et était vu comme la petite moto qui n’attirait personne, les 125 d’aujourd’hui sont loin d’être ridicules et les constructeurs font de plus en plus attention à proposer des modèles qui ont « de la gueule ». Et si votre envie se tourne vers de l’originalité, de la personnalité et, parfois, de l’exclusivité, pensez aux préparateurs motos !

Crédit photo : Bertrand Brémont. Moi même avec une prépa OSE KUSTOM, un 125cm3

 

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Alyson Aigrain

Moi c'est Lily, vous me connaissez peut-être sous le nom de "Talons et Guidon". Passionnée par l'univers mécanique, j'aime écrire et présenter des chroniques sur ce sujet. Pilote et journaliste, je travaille pour divers médias comme Moto Heroes ou encore la chaine Lestream. Je suis également la créatrice de Ride Trippers et auteur du livre sur la moto au féminin Talons & Guidon.

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