Jusqu’à présent, je n’étais pas réellement convaincu par l’utilité des gants chauffants à moto, c’était même tout le contraire. La seule paire que j’avais testée m’avait relativement déçu, à tel point que je les ai mis au placard avant la fin de l’hiver (j’étais trempé au bout de 10 minutes, j’avais froid, la batterie ne tenait pas 2 h à 25 % de chauffe, etc.) Alors, qu’en est-il de ces gants chauffants Alpinestars HT-5 Heat Tech Drystar® ?
Une belle découverte
Aussitôt reçus, aussitôt déballés. J’étais curieux de voir ce que donnaient ces gants chauffants Alpinestars HT-5 Drystar®, et s’ils allaient faire le taf.
Tout d’abord leur « texture » était bien différente de mes précédents gants chauffants. Le dos en softshell, aux propriétés déperlantes, et leur paume en cuir de chèvre m’ont tout de suite laissé penser que ça allait être intéressant.
Les coutures sont nettes, les zones de grip ont l’air relativement sympas, ils sont très agréables une fois enfilés. Enfin, la petite poche prévue pour les batteries a l’air « étanche »… J’entends par là que ce n’est pas une vulgaire poche en tissu.
Une fois les batteries chargées à 100 % (4 heures pour la première chauffe puis environ 3h les suivantes), je les enfile et les allume pour essayer de me rendre compte des sensations. Ok, j’ai un peu anticipé le froid, il fait encore facilement 20°C dehors alors je ne peux pas rouler avec… Mais je voulais tout de même tester les différents modes de chauffe et voir leur fonctionnement. Histoire d’être fin prêt au moment voulu (un vrai gosse qui déballe ses cadeaux de noël, je plaide coupable !)
A ma grande surprise, contrairement à mes anciens gants chauffants, l’extérieur n’est pas chaud et l’intérieur est considérablement plus chaud. Je me dis alors que ça peut jouer sur la durée des batteries et le confort de chauffe. « Allez, vite, quand est-ce que l’hiver vient ?« .
I’m Riding’ in the Rain
L’automne arrive enfin et à défaut de voir les belles couleurs s’installer, on a au moins la pluie et des températures avoisinant les 10°C. C’est le moment idéal pour me rendre compte de l’étanchéité de ces gants chauffants Alpinestars, qui me faisait cruellement défaut sur les anciens.
Je commence prudemment par une session d’une trentaine de kilomètres afin d’évaluer l’étanchéité avant de partir pour mes longs trajets. Histoire de savoir s’il me faut prévoir une solution alternative en cas de grandes eaux !
Lors de cette première session, j’ai mis les gants en puissance maximale afin de me rendre compte de leur capacité de chauffe. Même si j’avoue que c’est peut-être osé… Car les gants protègent déjà bien contre le froid pour des trajets quotidiens à ces températures. J’avais limite trop chaud ! Je suis donc descendu à la puissance la plus faible à mi trajet, ce qui était largement suffisant et confortable.
L’automne est là
Avec un peu plus de 6500 kilomètres d’utilisation, dont 1500 sous la pluie et par des températures allant de 3 à 15°C, on peut dire que j’ai eu l’occasion de tester les gants chauffants Alpinestars dans un peu toutes les conditions, même sous 400 km de tempête Domingos.
Je suis conquis. Il y a certes des points perfectibles car ils ne sont pas parfaits. Mais ils m’ont fait changer d’avis sur le bien fondé des gants chauffants.
Notamment concernant l’étanchéité, qui sera parfaite pour des trajets quotidiens. On peut facilement faire 50 kilomètres sans ressentir l’humidité s’installer. Même sous de grosses sauces, c’est vraiment agréable. Concernant les longs trajets, comme on pouvait s’y attendre, la pluie se fait un peu plus ressentir tout en restant largement acceptable. Je m’explique…
Je n’épargne pas mes équipements moto, et j’ai tendance à leur faire connaître toutes les conditions car ce n’est pas le mauvais temps qui va me faire raccrocher… Ces gants chauffants m’ont accompagné au quotidien, aussi bien pour des trajets d’une trentaine de kilomètres que pour des trajets de 400 km exclusivement sous la pluie. Et comme on le sait, la pluie a la fâcheuse manie de trouver la moindre faille. Même après 400 km de grosses sauces et de tempête, mes gants n’étaient pas gorgés d’eau arrivé à destination. Je ressentais l’humidité mais n’étais pas trempé. Et ça, c’est vraiment top, autant pour le confort que pour le moral !
Les gants chauffants Alpinestars HT-5 Drystar®… Comme des chaussons
Promis, je ne me trimbale pas avec des chaussons aux mains… Ces gants sont tellement confortables que c’est l’image la plus proche que j’ai trouvée. Je me sens vraiment bien dedans. Leur doublure est confortable et bien chaude, ils sont souples avec un bon grip sans pour autant être trop épais malgré leurs renforts au niveau de la paume. Je ressens bien mes commandes tout en étant en sécurité.
Qu’en est-il des différents modes de chauffe ?
Le gant présente 3 modes de chauffe : « Très chaud », « Moyennement chaud » et « Peu chaud » selon les dénominations présentes dans la notice. J’utiliserai donc ces appellations.
Pour info : je n’ai pas pu les tester en dessous des 3°C (ok c’est déjà pas mal mais je préfère être transparent avec vous). Et une puissance « Peu chaud » était largement confortable pour des trajets d’une trentaine de kilomètres par ces températures. Ce, même sous la pluie, probablement grâce à son capitonnage Primaloft® et la fameuse membrane Drystar®.
Pour les plus frileux, le mode « Très chaud » procure à ces températures l’effet réconfortant de poser ses mains au-dessus d’un radiateur. Pourquoi s’en priver si vous avez une prise USB à destination ou de quoi le charger ?
Et du temps de chauffe ?
Pour ce qui est du temps de chauffe, là encore, je suis relativement surpris. Le problème avec les batteries, c’est que lorsqu’on fait de la route, on n’a jamais assez de charge pour rester au chaud sur les longs trajets. J’ai tout de même pu garder une température confortable dans mes gants pendant plus de 250 km (sur 400 totaux), sur un mode « Peu chaud », par environ 10°C et temps sec sur autoroute. Les 150 km restants ont été « moins chauds » sans pour autant que j’ai besoin de m’arrêter pour enfiler des sous gants.
Rien n’empêche d’opter pour un confort maximal sans limite de durée en se procurant les câbles à raccorder sur la batterie (que je n’ai pas testés).
Points d’attention
Tout d’abord, la manchette est relativement imposante du fait de l’emplacement de la batterie. Ce n’est pas gênant en soi car on ne ressent pas du tout la batterie en conduisant. Cela dit, il est préférable d’avoir un blouson avec de larges ouvertures de manches sous peine de devoir se battre légèrement pour les passer en dessous.
Pour éviter les infiltrations d’eau par la manchette, Alpinestars recommande de glisser la manchette dans le blouson pour les conducteurs dont le poignet est plus bas que le coude en position de conduite (ce qui est mon cas avec un roadster).
Enfin, je sais que j’ai malmené le gant et qu’il a déjà 6500 kilomètres d’utilisation en toutes conditions, mais la doublure d’un de mes gants présente un trou au niveau de l’auriculaire. Ça ne me gêne pas à la conduite, et je ne le ressens qu’à l’enfilage, mais je vais donc profiter de la qualité et de la réactivité du SAV de Motoblouz pour les passer en garantie.
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