Après la journée catastrophique d’hier, c’est avec un peu d’appréhension que tout le monde se prépare ce matin pour une nouvelle journée dans l’Outback Australien. Il a été décidé de partir plus tôt à la fraîche… Mais ici « à la fraîche », ça veut dire déjà 25°C à 7 h 30 du matin. C’est parti pour une nouvelle journée en Australie avec Flo des Dundee 2018.
Nouveau départ
Tout le monde est au petit-déjeuner à 7 h. Les sacs sont déjà tous préparés pour être mis dans le camion. Et c’est parti : plein Est pour Lyndhurst !
Pour la plupart des motos, un cubitainer de 10 L d’eau a trouvé sa place dans le top case. Hier, nous avons bu à peu près 4 L d’eau par personne dans la journée. Et c’était une petite étape. Alors aujourd’hui pour 285 km, soit 100 de plus qu’hier, il faudra boire encore plus.
Nous sommes 7 à monter dans Popeye, le camion suiveur. Comme sur sa journée, le 4×4 Scout buvait lui aussi 10 L (mais d’huile) nous avons dû le laisser lors de l’étape précédente. Donc, nous chargeons les sacs sur le toit du camion Popeye pour libérer de la place à l’arrière pour les passagers.
Dans le camion, on retrouve Klaus, le chauffeur habituel, Jean Paul le docteur, un motard blessé, trois passagères moto fatiguées par la piste et… moi. Bruno, le chauffeur du 4×4, a pris une moto pour libérer de la place. Nous sommes un peu serrés mais ça va. D’autant que la journée s’annonce moins chaude que celle d’hier… Juste un peu au-dessus de 40°C seulement. Et malgré la chaleur, aujourd’hui, il y a du vent. Ainsi, on respire mieux. Cela dit, nous remplissons aussi nos sacs d’un maximum de bouteilles d’eau.
C’est parti pour nous. Nous quittons Williams Creek, ville de six habitants.
Bienvenue dans l’outback Australien
Les motos ont une bonne demi-heure d’avance sur nous. Nous pouvons donc rouler à bonne allure avant de les rattraper.
La piste se présente moins sableuse, donc moins ardue que celle d’hier. Elle est assez roulante… Mais il faut tout de même faire attention aux trous et aux bosses qui peuvent cacher des pièges. Avec 4 roues, un trou rempli de sable est facilement digéré. En moto, c’est un piège qu’il vaut mieux éviter.
Le paysage est toujours aussi aride et désertique. Pas d’habitation avant des centaines de kilomètres. La piste est la seule route entre deux villes. Nous avons quitté Williams creek, ville de six habitants, et nous nous dirigeons vers le village de Marree qui en compte 100. Entre les deux villes, il y a 204 km. C’est ça l’Outback Australien.
Sur la route, à 70 km du départ, nous découvrons Coward Springs… où il y a une piscine, construite avec d’anciens wagons sur une ancienne voie de garage ferroviaire. Cette piscine d’eau thermale, de tout au plus 4 m², est tiède. Un vrai bonheur pour nos motards et motardes qui se sont baignés tout habillés. Avec ces températures, ça sèche tellement vite sur la moto !
Nous, dans le camion, nous n’y avons pas eu droit ! Sinon, on devait continuer à pied… Après avoir beaucoup apprécié pour les uns, et beaucoup ri pour les autres, nous repartons sous un ciel couvert (mais où il fait encore très chaud).
Encore une tuile…
Nous roulons une centaine de kilomètres, quand nous découvrons avec ravissement un lac salé, le Lake Eyre. Il se situe 12 mètres sous le niveau de la mer. Nous nous arrêtons pour l’admirer. Cet espace d’eau, avec ses petites dunes de sable et ses quelques touffes d’herbe, ressemble un peu à nos plages du Nord de la France. La chaleur en plus.
Toutes les motos s’étaient aussi arrêtées pour se poser, boire (tout au moins, les motards) et surtout pour admirer le paysage. Au moment de repartir, la GS de location d’Alain refuse de démarrer. Encore une tuile… Un problème de keyless. Après avoir essayé de la redémarrer, sans succès, elle aussi est hissée sur le camion suiveur Popeye. Mais Alain repart avec la moto de Patrick, notre motard malheureusement accidenté hier. Et nous reprenons la route, secoués dans le camion sur une piste caillouteuse. Nous roulons toujours dans ce même décor aride.
Dans le village de Marree, 100 habitants bénéficient de deux terrains de tennis, d’une école, d’un magasin très bien achalandé qui sert aussi de restaurant. Nous y mangeons rapidement. Et nous repartons aussi vite car il reste encore 80 km.
Toujours ce paysage désertique, sans rien ni personne
Sur la journée, nous n’avons été doublés que par deux voitures, et nous en avons croisées quatre. Par contre, que de cadavres sur les bas-cotés ! Le manque d’eau, le peu d’ombre sous ces arbres chétifs et les températures excessives expliquent cette mortalité… C’est triste. On voit plus d’animaux morts que vivants.
La température est encore de 37°C lorsque nous arrivons à notre logement de Lyndhurst Station. Lyndhurst Station est un lieu unique où sont installés… Devinez quoi ?
Des containers comme chambres d’hôtel ! Ici encore, nous y sommes très bien accueillis. C’est tellement rare pour eux de voir débarquer 36 personnes d’un seul coup. On leur fait pratiquement leur chiffre d’affaires de l’année. Tout le monde arrive petit à petit à bon port…
Vite, une douche et une bonne bière. Demain, la journée sera longue, direction le Nord Est et Innamincka à 472 km.
Et comme l’écrivait Hubert : La suite bientôt !
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