Après 3 jours de roadtrip en Espagne, entre Toledo et Madrid, il nous faut quitter la ville des épées pour rejoindre mon petit village où, justement, les fêtes religieuses commencent le soir même.
Pour rejoindre Aranjuez, nous repassons sur les hauteurs de Toledo. J’en profite alors pour m’arrêter et contempler le décor. La ville surplombe le Tage et, le tout est arrosé d’un sublime ciel bleu… L’espace d’un instant, le temps s’arrête… mais pas trop non plus, j’ai encore de la route. Direction Aranjuez.
Road trip en Espagne… sur la célèbre Route 66 (ou presque)
Mon voyage sur la Route 66 version espagnole se prolonge avec un léger goût de sable. Voire de tempête de sable. En effet, il souffle un vent chaud à décorner les bœufs ! Ce qui rend le trajet compliqué… Je me réjouis alors d’être un jour tombé sur un article dans le H.O.G. qui évoquait justement la Route 66 et qui donnait de très bons conseils sur la conduite en cas de vent. Pour info : rester souple au niveau des bras, réduire sensiblement sa vitesse (pas très dur avec une Harley) et pas de geste brusque.
Arrivés dans la paisible ville d’Aranjuez – connue pour le concierto de Narciso Yepes – se dresse devant nous le Palais royal, aussi réputé comme étant la demeure de printemps de la Cour royale espagnole sous Philippe II. Rien que ça ! Après une visite des jardins du Palais, et un repas typique espagnol à base de Big Mac (et oui, week-end du 15 août), la route semble une éternité… Surtout qu’en cet après-midi d’été, le thermomètre affiche un joli 38°C. Laissez-moi vous dire que la digestion est plutôt compliquée sur la moto.
Et le retour des pneus carrés !
Bien heureusement, l’après-midi, le vent a baissé en intensité ce qui me permet de profiter de ces longues lignes droites… qui rendent mes pneus encore plus carrés ! Par moment, je regrette presque un petit rond-point qui me rappellerait comment pencher. Les lignes droites s’enchaînent tellement qu’au bout d’un moment, j’ai la cruelle impression d’être sur l’autoroute qui mène de Lille à Reims. Vous voyez, cette autoroute sur laquelle vous croisez une voiture tous les 20 km…
Heureusement, l’approche de mon village me redonne un peu de joie, et me retire à la monotonie de cette route linéaire. J’aperçois d’ailleurs au loin quelques petits moulins manchego. Par chance, la route me fait passer par des villages très typiques. Et je reprends vie avec cette impression, à chaque passage dans un village, d’être l’attraction du moment, au guidon de cet engin bruyant qui change des hypersportives et des scooters que l’on trouve au pays des 4 GP.
L’heure est aux festivités
Je traverse un petit village bien sympathique au nom de Villarta avec un rond-point arborant une imposante vigne qui évoque la spécialité de la région : le Vin ! Rond-point qui me rappelle à l’ordre : je suis attendu le soir même pour les fêtes annuelles… et je ne suis pas près d’être couché.
Un dernier arrêt à Villamalea et une énième ligne droite me ramènent à bon port, Fuentealbilla. Je dois bien avouer que ce trajet fut éprouvant, aussi bien à l’aller qu’au retour, sous ses faux airs de Route 66 ! Il faut dire aussi qu’avec la Forty-Eight, c’est plus compliqué que sur une Electra Glide…
Il est 20 heures en ce 17 août, et l’heure est la fête. Je vais laisser la moto de côté pendant 5 jours… durant lesquels il ne vaut mieux pas prendre le volant (ou le guidon).
Allez, un petit aperçu d’un pilote de Harley, en fille, c’est cadeau ! La prochaine destination sera, elle, pleine de virages.
A très bientôt, et n’oubliez pas de freiner !
Saludos.
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