Un pneu aussi à l’aise sur les petites routes viroleuses que sur autoroutes ou sur chemins empierrés : le Pirelli Scorpion Trail II est censé manger à tous les râteliers… Notre verdict, après 10 000 km en conditions variées !
Roi de la versatilité, le pneu Pirelli Scorpion Trail II ? Son ambitieuse fiche technique laisse entendre qu’il s’en sort haut la main sur route puisqu’il hérite du savoir-faire éprouvé de l’Angel GT, testé par nos soins quelques mois plus tôt. Et cette utilisation, aussi bien sur les grands axes que sur le réseau secondaire, correspond à 95% de son utilisation par les propriétaires de trails. Ces derniers, comme Pierre, notre testeur du jour avec sa BMW R 1200 GS Adventure de 2010, trouveront leur compte sur bitume !
Un pneu au grip remarquable
Son avis sur route : « Le bi-gomme (sur le train arrière exclusivement) se comporte extrêmement bien et nous met tous de suite en confiance. La prise d’angle est aisée, même avec un trail imposant et chargé. La gomme réagit très bien et offre un grip remarquable jusqu’à la limite de la bande de roulement. » Mieux, en mode « sportif », le Scorpion Trail II ne l’a pas déçu : « Ce pneu est parfait pour les arsouilles ! Vous éliminerez la bande de peur assez rapidement et vos cale-pieds vous rappelleront à l’ordre sans perte de contrôle. »
Pas de miracle, sur le mouillé, son bilan s’avère plus mitigé. « Sous la pluie, le Pirelli Scorpion Trail II confirmera la confiance que vous lui portez sur le sec. Mais gare aux prises d’angle moto chargée avec un passager ! Le pneu trouvera en toute logique ses limites dans cette situation. »
Hors-piste : Le petit plus
Puisque sa moto le lui permet, Pierre ne rechigne pas à s’éloigner du bitume de temps en temps, quand il paramètre son GPS TomTom 400 en configuration « route non revêtue ». Son opinion sur les Pirelli est plutôt flatteuse, aussi longtemps que le terrain est sec… « Les chemins pierreux ne seront plus un obstacle avec ces pneus. Ils vous emmèneront également sur la terre sans problème, mais uniquement par temps ensoleillé ! N’envisagez en aucun cas de prendre le départ de rallyes type Vercingetorix ou Paris-Dunkerque avec cette monte, et évitez autant que possible d’emprunter les chemins boueux, vous risqueriez de rester sur place ! Mais de toute façon, pour un usage plus « adventure », j’aurais plutôt opté pour les Scorpion MT 90, dont c’est la vraie vocation ! »
Usure : Le plaisir est sur les nationales
Après 10 000 km de pratique avec ces Pirelli Scorpion Trail II, notre pilote a un bon recul sur la question de l’usure : « Ils résistent assez bien à une utilisation intensive sur route propre ou dégradée, et sauront encaisser les relances sur l’angle. Toutefois, je ne recommande pas l’autoroute, qui accélère l’usure. Une bonne raison pour redécouvrir nos belles routes nationales et départementales ! »
L’incidence de l’usure sur le comportement du pneu ne se fait que peu sentir selon lui : « 10 000 km, c’est dans mon cas la limite à ne pas dépasser. Les motards reconnus pour la douceur de leur conduite parviendront sans doute à lui mettre plus de bornes. En fin de vie, le temps de chauffe aura tendance à s’allonger. Mais quoi qu’il en soit, une fois ce dernier en température, le grip sera toujours au rendez-vous.«
Pour ma part, je partage l’avis de notre testeur. Je dispose de cette monte sur une Multistrada et j’en suis enchanté sur le sec et,… c’est mon petit plus que j’aimerai partager, sur route froide (-5 à 3 degrés). J’ai été étonné de leur comportement par des températures basses (mais haute pour cet hivers). Si on conduit plus souple à cette période, j’ai été surpris par leur grip et mordant vis-à-vis d’autre montes que j’ai eu par le passé en situation similaire. Je les ai trouvé même sécurisant
Un avis plutôt mitigé alors pour ces Pirelli, mieux vaut vivre dans le sud si on veut s’en équiper!