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Test du casque SHARK Street Drak « Zarco Replica »


Avant de commencer cet article, je me dois de vous faire une confidence. Porté par l’euphorie des fêtes, je me suis laissé séduire par une nouvelle monture au mois de décembre… En effet, après plus de 3 ans passés aux guidons de divers modèles de la gamme Triumph, j’ai récemment pris la direction de l’Autriche. Le Père Noël, fan absolu de deux-roues, et avec qui j’échange régulièrement via les réseaux sociaux, a eu vent de l’info… C’est ainsi que ce cher bonhomme rouge a décidé de m’apporter le casque le plus adapté à ma nouvelle moto : le casque Shark Street Drak ! Connaissant ma passion pour le MotoGP, notre barbu préféré a sélectionné la version « Zarco Replica », récemment entré au catalogue.

Pas forcément emballé à l’idée de tailler la route par des températures négatives (n’oublions pas qu’il s’agit d’un casque jet déguisé), j’ai finalement écouté mon cœur d’enfant qui me suppliait de partir en balade avec ce jouet tout neuf. Vous voulez savoir ce que j’en ai pensé ? Suivez-moi !

T’as le look Jojo !

Afin d’être sûr de se démarquer en course, chaque pilote soigne le design de son casque. Évidemment, Johann Zarco ne fait pas exception à cette règle. Partenaire du Français depuis son arrivée en Championnat du monde, Shark propose depuis plusieurs années une livrée « replica » de son haut de gamme sportif, le Race-R. Depuis peu, le casque Shark Street Drak bénéficie lui aussi de 3 déclinaisons « Zarco replica ».

Si le visuel de base reste le même, vous avez le choix entre une version vernie et deux teintes mates. Dans tous les cas, l’identité visuelle est respectée. Ainsi, tandis que le soleil levant est présent sur le front, on retrouve les lettrages multicolores à l’arrière. Ceux-ci sont surplombés par le numéro cinq, orné des deux étoiles, symbolisant les deux titres de Champion du monde acquis par Johann en catégorie intermédiaire. Seuls les logos Monster ne sont pas présents (ça tombe bien, je ne suis pas particulièrement fan des placards publicitaires…), mais l’essentiel est là et le terme « Replica » n’est pas usurpé.

Côté style, le casque Shark Street Drak reste fidèle à son prédécesseur. Ainsi, on retrouve le masque en plastique semblant tout droit sorti de l’univers Star Wars. Celui-ci est associé à une paire de lunettes typées motocross et disposant d’un écran légèrement teinté. Lors du déballage, les 3 éléments sont livrés séparément. Il vous faut d’abord fixer le masque aux lunettes à l’aide de deux ergots en plastique. Le tout vient s’attacher au casque grâce à deux solides élastiques directement encastrés sur les côtés de la calotte externe.

Chassez le naturel

Après avoir (longuement) détaillé le casque Shark Street Drak, passons aux choses sérieuses. Direction la route ! Jeudi, 8 heures du matin. Le tableau de bord de ma Duke affiche 2°C, et une pluie fine humidifie ma campagne normande… Cependant, je suis heureux comme un gosse à l’idée de partir essayer le premier jet de ma vie !

Dès l’enfilage, mes repères de porteur de casques intégraux sont mis à mal. Là où un intégral impose de manière quasi systématique de passer sa main entre les mousses et les joues afin de se sentir à l’aise, le casque Shark vient se placer sans difficulté. Par ailleurs, la place disponible devant le nez semble immense… Encore une fois, il s’agit d’un casque ouvert sur lequel on est juste venu placer un masque en plastique moulé. On est à mille lieues de la sensation de confinement ressentie dans le HJC RPHA 70, testé l’an dernier, et dont le cache-nez effleurait le bout de mon nez.

Toujours au chapitre des petits gestes à oublier, rouler avec le casque Shark Street Drak m’a fait réaliser à quel point j’avais tendance à « jouer » avec mes visières ! Dans le cas présent, ne comptez pas vous aérer les idées en patientant au feu rouge… Rien ne bouge ! En effet, masque et lunettes restent en place. Pour moi qui n’envisage pas forcément le fait de rouler en roadster sportif en portant le casque dans sa configuration « jet », je suis impatient de prendre la route par forte chaleur histoire de voir s’il reste vivable.

Un jet… qui en jette !

On l’a vu, ce casque Shark Street Drak dispose d’un gros capital sympathie grâce à son look très affirmé… Cependant, si le style permet de déclencher un achat coup de cœur, le fait de disposer d’un casque agréable au quotidien reste souvent une priorité.

Démarrons par une bonne note : le casque Shark Street Drak offre une bonne gestion de l’air en hiver. Porté avec un tour de cou d’épaisseur moyenne et couvrant jusqu’au nez, je n’ai jamais ressenti la sensation de froid sur mon visage. La face avant, malgré les aérations grillagées situées sur le masque, ne laisse pas rentrer un volume d’air trop important. Au passage, sachez que ces fameuses aérations ne sont pas équipées de clapets de réglage. Une seule prise d’air pilotable est disponible. Située au sommet du casque, elle se manipule facilement grâce à sa taille imposante.

Continuons notre distribution des bons points en nous attardant sur l’isolation sonore du casque Shark Street Drak. Une fois de plus, Shark a fait les choses bien. Je craignais les déplacements en dehors des zones urbaines au guidon de ma Duke (qui n’offre aucune protection… Roadster oblige…), et j’avais tort. Certes, nous sommes loin du silence qui règne dans mon Shoei NXR. Cependant, rouler à 80 km/h n’est pas un calvaire. Le bruit est largement supportable et les adeptes des bouchons auditifs y trouveront probablement leur compte.

Malgré sa conception en résine thermoplastique, Shark a réussi à contenir le poids du casque Shark Street Drak autour du kilo symbolique. En effet, avec 1050 g annoncés, il s’avère plus léger que l’un de ses principaux rivaux : le Scorpion Exo-Combat (1300 g).

Le casque Shark Street Drak : sécurisant… mais pas autant qu’un intégral

Vous m’avez connu hésitant sur l’efficacité des baskets motardes face aux bottes… Me voici à nouveau torturé lorsqu’il s’agit de parler du niveau de sécurité offert par le casque Shark Street Drak.

Pour être franc, et malgré le fait que ce casque m’ait fait rêver depuis sa sortie, j’étais incapable d’effacer de mon esprit le fait qu’il s’agisse d’un jet. Sans faire offense à cette catégorie très prisée de la clientèle urbaine, il est évident qu’en cas de chute ou de choc frontal, la mâchoire se retrouve très exposée. Cependant, la coque en plastique injecté respire la solidité. Si ce matériau est moins noble et plus lourd que la fibre, sa robustesse n’est plus à prouver. Le casque Shark Street Drak propose deux tailles de coque afin de s’adapter à toutes les morphologies.

Comme d’habitude, je passe rapidement sur la boucle micrométrique… Ceux qui ont déjà parcouru l’un de mes essais savent que je ne suis pas emballé par ce mode de fermeture. Permettant une manipulation rapide et simple, elle reste pour moi en retrait face à la solidité d’une traditionnelle boucle double-D.

Rouler en sécurité passe aussi par une bonne perception de l’environnement routier. Dans le cas du casque Shark Street Drak, le masque de type motocross offre une visibilité correcte. Moins large qu’un écran traditionnel, il a l’avantage de se plaquer à votre visage et de limiter ainsi la formation de buée. Après plusieurs centaines de kilomètres sous la pluie, dans le brouillard ou par temps froid, je n’ai jamais réussi à mettre en défaut la lunette.

Poids4
Ergonomie3.3
Confort Intérieur4.5
Ventilation3.5
Silence4.3
Finition4

Mon avis : ne vous limitez pas à sa belle plastique !

Si le casque Shark Street Drak attire l’œil grâce à son look résolument décalé, il serait réducteur de ne s'attarder que sur sa plastique. En effet, ce casque jet équipé d'un masque et d'une paire de lunettes est capable de vous accompagner au quotidien, quelle que soit la météo. Testé par tous temps, il ne m'a jamais déçu. Dès lors, on lui pardonnera son niveau de protection naturellement inférieur à celui d'un intégral, et les adeptes du genre apprécieront le fait de pouvoir rouler le nez à l'air durant la période estivale !
3.9

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JBuzZzLightyear

Motard dans l'âme depuis l'enfance, j'ai longtemps rêvé de pouvoir prendre la route au guidon de ma propre machine! Après avoir possédé des roadsters, des sportives ou encore des trails, c'est au guidon d'un café racer bien rétro que je navigue pour des trajets professionnels ou lors de balades plus ou moins longues. Passionné de compétition motocycliste, je m'éclate à photographier mes pilotes favoris sur les circuits de France et d'Europe...

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