Entre plaisir des grands espaces, pilotage technique et émulation du groupe, l’enduro est une pratique sportive complète ! Quand on débute à moto dans les chemins, choisir son équipement peut aussi relever du challenge. Voici nos conseils pour trouver le matériel adapté.
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Le confort avant tout !
Compétition ou loisirs, même combat ! Contrairement à beaucoup d’autres pratiques sportives tout-terrain à moto, les sorties enduro s’inscrivent dans la durée. Quand vous prenez le guidon seul ou accompagné, sur les pistes et les singles autour de chez vous, c’est souvent pour quelques heures.
Ces longs roulages imposent des contraintes sévères aux fabricants d’équipement enduro : ils doivent en effet porter une attention particulière au confort des leurs produits sans rien concéder à la solidité. Une petite gêne acceptable sur une session d’un quart d’heure en Cross se transformera à coup sûr en calvaire pour l’enduriste vissé sur sa selle trois heures durant…
Croyez-en notre expérience et ne lésinez pas sur cette facette de votre équipement pilote. Aucun doute, un équipement trop peu confortable sera rapidement relégué au fond du placard.
Nous vous invitons donc à prioriser le casque, les gants et les bottes. Pour ces catégories d’équipement, évitez les mauvaises économies, qui vous pousseront tôt ou tard à renouveler du matériel inconfortable.
En enduro, le confort de votre équipement prime lors des longues sorties
Choisir un casque moto enduro
Lorsque l’on cherche un casque pour l’enduro, il est essentiel de prendre en compte à la fois le confort et la protection pour les raisons exposées plus haut.
Le principal critère dont il faut tenir compte a donc trait à la légèreté du casque. La santé de vos muscles cervicaux en dépend ! Surveillez la ligne « poids » des fiches techniques de nos casques.
Ainsi, si les casques injectés joueront parfaitement leur rôle question sécurité, le poids vous incitera probablement à opter pour une coque en fibre, voire en carbone si votre budget vous le permet. Avec une indéniable incidence sur le prix, c’est sûr…
De même, pour rester agréable à porter des heures durant, votre futur casque moto doit être bien ventilé. Vérifiez combien de prises d’air il embarque et lisez les avis clients à ce sujet pour savoir ce qu’il vaut en la matière.
Le bon casque enduro est un casque léger
Quand sécurité n’exclut pas confort
En matière de sécurité, la nature de la calotte n’est pas le seul point à surveiller lors de l’achat d’un casque pour cette pratique. Certaines technologies, comme l’utilisation de différents niveaux de densité d’EPS (polystyrène expansé) pour le calottin ou les dispositifs anti-chocs rotationnels type MIPS ou AMS2 d’Airoh augmenteront d’autant son niveau de protection.
Si vous êtes de ceux qui portent un collier cervical, assurez-vous que le casque est compatible. Concrètement, cela signifie que sa base est suffisamment évasée.
Autre point important, la compatibilité avec votre masque cross. L’ouverture dans la calotte doit être suffisamment large pour qu’il s’y place sans encombre.
Choisir la taille de votre casque enduro
En vue d’opter pour la taille de casque qui vous convient le mieux, on suggère en général de mesurer la circonférence de votre crâne 2,5 cm au-dessus de vos sourcils à l’aide d’un mètre de couturière ou d’une ficelle. Vous pourrez ensuite utiliser le tableau de correspondance « tour de tête/taille fournisseur » disponible sur la fiche produit pour trouver ce qui vous conviendra le mieux.
Pensez aussi à lire les avis des autres clients pilotes d’enduro pour savoir si un modèle de casque moto a des particularités en termes de taillant, ainsi que pour évaluer la qualité et la performance du casque dans différentes situations.
Les trucs qui feront la différence
- La légèreté
- La bonne ventilation
- Les systèmes de protection complémentaires (MIPS, etc.)
- La compatibilité avec votre masque et/ou votre collier cervical
Les marques : Acerbis, Airoh, O’Neal, Alpinestars, Scorpion, Fly, FXR, Fox, Kenny…
Une tenue enduro se porte assez fittée
Choisir sa tenue enduro
Le choix d’une tenue haut de gamme peut être tentant quand on débute en enduro. Mais à dire vrai, on vous recommande avant tout de consacrer votre budget à quelque chose qui vous sera plus profitable à l’usage, comme le casque (vois ci-dessus), les gants et les bottes. Vous verrez que déjà, ça chiffre vite !
Le maillot
Votre maillot d’enduro se doit avant tout d’être confortable. À cette fin, l’emploi d’un textile stretch est un vrai plus. La plupart des maillots du marché font appel à ce genre de matière, associant élasticité et résistance. Votre haut sera en effet soumis à mauvais traitement par les ronces et autres branches que vous croiserez sur votre passage. Autant qu’il ne craque pas après une heure de roulage seulement…
Dans une perspective de confort, ne commandez pas votre maillot avec une coupe trop ample. Un taillant assez près du corps vous évitera d’être gêné(e) par la prise au vent et par les manches qui s’accrochent partout à moto.
Fitté, donc, mais pas trop non plus ! Votre maillot doit tout de même pouvoir être enfilé facilement par-dessus votre gilet de protection.
L’agrément thermique compte également parmi les critères à surveiller. Assurez-vous que le produit qui vous intéresse dispose de zones ventilées, spécialement sous les bras et pourquoi pas dans le dos. Vous y gagnerez en bien être pendant l’effort. Si vous comptez rouler essentiellement quand il fait chaud, certains modèles disposent d’une plus grande surface ventilée encore.
Petit plus bien appréciable, le dos long, bien pratique pour que le maillot reste dans le pantalon quand vous êtes en position assise sur la selle de la moto.
De même, la présence d’une poche se montre elle aussi utile au quotidien.
Et pour une bonne durée de vie, privilégiez les impressions sublimées, c’est-à-dire en surépaisseur du textile.
Les trucs qui feront la différence
- La résistance du textile et les motifs sublimés
- Son élasticité
- La présence de zones ventilées
- Les aspects pratiques (poche, etc.)
Les marques : Alpinestars, Fly, FXR, O’Neal, Shot, Thor…
Le pantalon d’enduro présente une grande résistance
Le pantalon enduro
On change de registre avec le choix du pantalon enduro, carrément plus technique que les maillots, et forcément également plus cher. Le tissu utilisé pour sa fabrication est beaucoup plus résistant à l’abrasion, car il est soumis à des frottements répétés. On retrouve des polyesters 900 D (deniers, le poids du tissu) offrant une résistance très élevée. Les zones situées entre les jambes et sous les fesses sont particulièrement renforcées.
De même, pilotage avec les jambes oblige, les fabricants utilisent des textiles hautement résistants à la chaleur et aux contacts répétés avec la moto à l’intérieur des genoux. Le cuir retourné ou les aramides (type Kevlar) et dérivés sont souvent de la partie. Il y va du bon contrôle de la moto et de la durée de vie du pantalon.
Enfin, un ajustement parfait, ça compte dans la confiance qu’on accorde à son pantalon. Outre l’habituelle ceinture élastique, le système de serrage de la ceinture fait en général appel à des fermetures à crémaillère similaires à celles utilisées pour la jugulaire des casques moto de route.
Petit tip de pro : pour éviter les irritations de votre fondement, vous pouvez porter un short cross sous votre pantalon, sorte de cuissard spécifique équipé de renforts.
Les trucs qui feront la différence
- Les textiles résistants
- Les renforts au niveau des fesses et à l’intérieur des genoux
- Le serrage micrométrique à la taille
Les marques : Kenny, Leatt, Scott, Fly, O’Neal, Thor…
Confort et aspects pratiques peuvent vous faire opter pour une verste enduro
La veste enduro
Lors de vos sorties, il n’est pas rare d’emprunter des chemins entravés de branches et autres ronces. Votre veste enduro doit vous protéger de ces désagréments tout en tenant le coup dans la durée. Nous vous conseillons donc de choisir un modèle qui offre une bonne résistance contre l’abrasion. Les textiles haute densité et haute ténacité sont donc à privilégier. Veillez également à ce que la veste soit renforcée aux endroits les plus exposés, comme les coudes et les épaules.
Lorsque vous choisissez votre veste enduro, assurez-vous qu’elle conviendra à la taille du gilet de protection que vous porterez en dessous. Comme le reste de la tenue, il est important qu’elle ne soit ni trop serrée ni trop ample, afin de garantir un agrément optimal au guidon. Si possible, essayez-la avec votre gilet à réception pour vous assurer qu’elle convient parfaitement.
Les amateurs de sortie à la journée le savent : en quelques heures, la météo peut changer du tout au tout. Certains modèles sont équipés d’une membrane anti-pluie. Une autre option reste d’emporter une surveste étanche bien pliée dans une poche ou dans une sacoche, vous n’aurez qu’à la sortir aux premières gouttes de pluie.
Au contraire, quand il fait chaud, la présence de zips de ventilation est un bonus question rafraîchissement. Ces prises d’air permettent de réguler la température de votre corps en évacuant la chaleur et l’humidité. Appréciable également en pilotage très engagé. On les trouve généralement sur le buste et dans le dos.
Gardez néanmoins à l’esprit que les zips de ventilation peuvent réduire l’étanchéité de la veste en cas de pluie.
Enfin, petit focus sur les poches, qui peuvent s’avérer très utiles pour ranger tout ce que vous souhaitez garder à portée de main. Assurez-vous que la veste dispose de suffisamment de poches, de préférence avec un volume disponible important. Les poches avec fermeture éclair sont également recommandées pour éviter que vos affaires ne tombent pendant que vous roulez.
Les trucs qui feront la différence
- L’emploi de textiles résistants
- la taille adaptée à votre gilet de protection
- La membrane anti-pluie ou les ventilations selon vos besoins
- Les poches nombreuses
Les marques : Acerbis, Kenny, Fox, Hebo, Kenny, Shot, Alpinestars, Leatt
Les enduristes apprécient souvent les renforts de protection sur leurs gants
Les gants enduro
Une nouvelle fois, le confort reste la priorité à l’heure du choix de vos gants pour l’enduro. Les gants équipés de patchs côté paume et sur le pouce pour protéger vos mains des ampoules marquent ainsi des points. En effet, la friction prolongée entre vos mains et les poignées de la moto peut causer des irritations et des cloques à la longue. Les patchs en question ne doivent pas entraver la souplesse du gant. Le Clarino ou le cuir répondent bien à ce cahier des charges.
Les gants doivent être suffisamment souples pour vous permettre de bouger vos mains sans restrictions. La ventilation permet de garder vos mains au frais, même lors des journées les plus chaudes : surveillez la présence de matériaux perforés ou des textiles mesh. À l’inverse, il existe des gants avec membrane anti-pluie pour les sorties par une météo moins clémente ou sur terrain particulièrement gras.
Vous pouvez là aussi être confronté à des branches, des ronces et d’autres obstacles qui peuvent endommager vos gants. Optez pour des gants qui ont une construction robuste et qui sont fabriqués à partir de matériaux de qualité pour une durabilité accrue.
Pour encore plus de sécurité, vous pouvez choisir des gants qui ont un complément de protection antichoc au dos de la main (phalanges et articulations). Cette caractéristique est particulièrement importante si vous pratiquez l’enduro de façon plus agressive ou sur terrain plus exigeant.
Le serrage est communément confié à une patte velcro au poignet. C’est la solution la plus adaptée. Pour un meilleur feeling, les impressions silicones sur les doigts peuvent aider à améliorer la prise en main des leviers de la moto.
Les trucs qui feront la différence
- Les pads anti-frottement côté paume
- les renforts au dos de la main
- Les zones ventilées
- La patte velcro au poignet
Les marques : Kenny, Shot, Fox, Five, Seven, Fly, Hebo…
Le confort, une nouvelle fois critère essentiel du choix des bottes
Les bottes enduro
Le confort du pilote, encore lui ! L’enduro est moins exigeant que le cross question protection : vous y effectuerez bien moins de sauts à réception violente, par exemple. En revanche, au risque de nous répéter, la longueur de vos sorties reste le point sensible de la pratique et il convient de trouver des bottes qui se montreront confortables dans la durée.
Dans cette perspective, privilégiez les bottes enduro faisant preuve d’une bonne souplesse générale. Quelques indices de cette qualité : une fabrication en cuir ou en microfibre, la présence d’articulations à la cheville et de soufflets pour vous permettre de bouger vos pieds plus facilement. Vous gagnerez en contrôle de votre moto et vous vous sentirez plus à l’aise sur les longues sessions.
La protection reste tout de même un sujet de préoccupation ; les bottes dotées de divers renforts antichocs, tels que des coques pour les tibias, la pointe des pieds et les malléoles doivent avoir votre préférence.
Semelles moulées ou cousues, à vous de choisir !
Pour un meilleur contrôle de la moto, recherchez des bottes enduro intégrant une zone caoutchouc ou cuir retourné à l’intérieur des mollets pour un contact avec la moto facilité. Cette caractéristique permettra également de réduire l’usure.
Semelle cousue ou moulée, chacun sa préférence. Elle doit cependant assurer une bonne adhérence sur les terrains mouillés et boueux. L’extrémité de la semelle est parfois recouverte d’une protection métallique pour éviter les chocs et les dommages causés lors du parcours.
Le serrage repose sur des boucles réglables. Si vous ne voulez pas changer de bottes à tout bout de champ, visez les bottes avec des boucles de qualité, généralement métalliques. Le top : les boucles remplaçables, pour une durabilité maximum des bottes.
Les trucs qui feront la différence
- La souplesse maximale
- La fabrication en cuir ou en microfibre
- Les systèmes d’articulation sophistiqués à la cheville
- Les renforts antichoc
Les marques : Alpinestars, Forma, Gaerne, O’Neal, Sidi, Acerbis, Shot, Kenny, Fly, Fox…
Une gourde souple type Camelbak se montre bien pratique
Les sacoches (hydratation, banane)
Qui dit longue sortie dit hydratation en route. Mais également outillage pour assurer les réparations de base afin de ne pas rester en panne à 30 km de la maison, voire petit en-cas pour tenir le coup… Petit tour des sacoches enduro les fabricants ont prévues pour ça.
Sac d’hydratation
Le sac d’hydratation (ou Camelbak pour reprendre la marque presque devenue nom générique) est un sac à dos très compact. Cœur de cet équipement, la poche d’eau en polyuréthane sans bisphénol A, lavable et d’une contenance de deux ou trois litres. Évitez d’y verser plus d’un litre et demi d’eau : le poids et l’encombrement finissent par être gênants à la longue.
Le sac doit faire corps avec vous et favoriser la mobilité : bretelles larges et connectées entre elles, sangle abdominale. Les zones réfléchissantes sont un plus si vous le portez de nuit.
On trouve parfois une ou plusieurs poches de transport. Évitez d’y loger des objets pointus ou contondants (outils, etc.) qui risquent de mettre à mal votre dos en cas de gamelle. En revanche, vous pouvez loger une barre de céréales ou votre surveste anti-pluie savamment pliée.
Exemple de sacoche de transport à fixer au garde-boue arrière de sa moto
Sacoche de transport enduro
On parle ici de sac banane ou de sacoche à fixer à la moto pour trimbaler quelques outils – pinces, colliers rilsan, clés Allen, kit anticrevaison, etc..
Pour les sacoches à porter, limitez le volume et le poids au maximum. Vous limiterez également le prix au passage.
Les compartiments permettent d’organiser le contenu. Privilégiez les fermetures à glissière pour qu’il ne s’échappe pas à la première secousse.
Prévoyez un chiffon pour combler les vides dans la sacoche et limiter l’effet des secousses à l’intérieur. Et puis ça sert toujours, un chiffon !
Les sacoches à fixer à la moto se montent en général à l’aide de straps velcro ou peuvent être vissées au garde-boue (moyennant le perçage de trous si nécessaire). Leur volume de quelques litres rend le transport du minimum syndical assez aisé.
Les trucs qui feront la différence
- La bonne tenue en place
- La fermeture par zip
- Les zones réfléchissantes
Les marques : Fox, Acerbis, Shot, Thor, Kenny…
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Merci à Josse Sallefranque pour ses conseils
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