Référence des casques MX, le Airoh Aviator 3 est top, mais cher, très cher. Que vaut son petit frère le Airoh Stryker, milieu de gamme de la marque italienne ? Maxime l’a testé pour vous en conditions réelles. Une bonne surprise, vous allez voir !
Premier contact
Maxime pratique l’enduro depuis qu’il est gamin. Si le franchissement des côtes les plus raides du coin était un défi bien sympa à relever par le passé, il s’est aujourd’hui rangé dans le camp des fans de randos. Il faut avouer que par chez lui, les beaux chemins ne manquent pas ! Du roulant, du bourbeux, du caillouteux, du sous-bois, du pentu et j’en passe, vous trouverez tout ce dont on peut rêver pour s’éclater dans les paysages pas dégueux de son coin des Combrailles. Éleveur bovin, Max se sert même de sa Yamaha YZ 250 pour faire la tournée quotidienne de ses bêtes quand elles sont au pré à la belle saison. Un véritable outil de travail, cette petite Yam !
Quand je lui ai proposé de tester le Airoh Stryker, vous imaginez bien que c’est avec enthousiasme qu’il a accepté de relever le défi ! Le premier contact avec le casque est encourageant : « J’adore les lignes du casque, surtout dans ce coloris associant jaune fluo et gris pailleté » », s’emballe le pilote amateur. « La finition est de très bon niveau, et le poids paraît très light, j’ai hâte de rouler avec ! » Après quelques mois à le porter, il nous livre son ressenti.
L’Airoh Stryker le bon compromis du fabricant italien
Avant d’entrer dans le retour d’expérience, je vous propose de faire un petit tour du propriétaire. Placé entre le Twist 2.0 en plastique injecté et le très haut de gamme Aviator 3, le Stryker offre probablement le meilleur rapport qualité/prix des casques MX chez Airoh. Ce casque profite en effet de plusieurs des innovations qui font la réputation de la marque italienne sans exploser le budget. À commencer par une fabrication en fibre composite, qui assure une résistance idéale aux chocs pour un poids bien moindre que le l’injecté. La calotte s’avère qui plus est dispo en 3 tailles, ce qui vous assure un encombrement minimum autour du crâne.
Ergonomie : On l’oublierait presque
Avec ses 1270 grammes, le Airoh se place plutôt dans la moyenne des casques MX dans cette gamme de prix, ni poids plume, ni enclume. « Moi qui porte un casque plus lourd d’habitude, le ressenti sur le terrain est complètement différent avec le Airoh. J’ai apprécié la plus grande liberté de mouvement. Ça joue aussi sur la fatigue, qui arrive plus tard », explique Maxime. « J’ai trouvé que le casque était bien équilibré et que la prise au vent était bien étudiée aussi. » Il faut dire qu’Airoh fait partie des rares fabricants de casques moto à disposer d’une soufflerie dans ses locaux – une vraie, hein, pas une simulée par ordinateur ! Un investissement assez énorme dont le bénéfice se perçoit question prise au vent et acoustique sur ses créations.
Si vous roulez avec un tour de cou, Maxime a fait le test pour vous : « Avec ma protection cervicale Leatt GPX, ça passe crème. Je ne la prends pas à chaque sortie, mais quand c’est le cas, la latitude de mouvement reste correcte. »
Intérieur : RAS
Avec des mousses qui maintiennent « pas trop fermement, juste comme il faut » et un tissu « agréable au toucher », l’agrément intérieur du Airoh Stryker satisfait l’essayeur. Hypoallergéniques et respirantes, les mousses internes se montrent facilement démontables et lavables pour garder une bonne propreté dans la durée.
Le masque se loge bien dans l’ouverture, et la ventilation est satisfaisante.
Protection : Combo gagnant pour le Stryker
Le Airoh Stryker fait le plein question protection. Il embarque le système AMS2 (Airoh Multiaction Safety System), l’une des spécificités de la marque. L’AMS2 est prévu pour dissiper l’énergie cinétique des chocs angulaires. Comprenez qu’il amortit la violence de la rotation du crâne en cas de choc latéral. Ce type de choc est à l’origine de lésions graves pour le cerveau.
Concrètement, à l’intérieur du casque, on ne trouve pas un simple calottin polystyrène, mais deux calottins insérés l’un dans l’autre, reliés par des connexions en silicone. En cas de choc oblique, les deux épaisseurs de polystyrène se désolidarisent. Celle qui est la plus proche du crâne tourne à l’intérieur de celle fixée à la coque du casque, freinée par les inserts silicone. Un système comparable à ce que propose MIPS chez certains concurrents, mais avec une technologie propre à Airoh.
Bien sûr, la fabrication en polystyrène de deux densités différentes assure également un amortissement des chocs linéaires. Combo de protection, donc, sans augmenter l’encombrement ou le poids du casque. Bien vu Airoh.
Plus classique, le Airoh Stryker embarque aussi un système d’extraction d’urgence. Baptisé AEFR (pour Airoh Emergency Fast Release – après j’arrête avec les acronymes, promis !) il permet l’arrachement des mousses, histoire de faciliter le retrait du casque par les secours en cas de besoin.
« Je n’ai pas eu l’occase de tester ces fonctionnalités !« , plaisante Maxime – ça tombe bien, on n’en demandait pas tant… « Le fait que toute cette technologie liée à la sécurité soit imperceptible est pour moi une preuve de réussite. C’est top de se savoir protégé sans que ça n’ait d’incidence sur le port du casque », ajoute-t-il. Bien d’accord !
Visière : Le point qui demande un peu d’habitude
Que du positif alors ? Pas sur un détail concernant la casquette, qui a donné du fil à retordre à Maxime pendant les premières heures de roulage : « La grande longueur de cette casquette m’a demandé un certain temps d’adaptation, parce que pour le coup, ça changeait beaucoup de mon ancien casque. Finalement, je l’ai appréciée pour sa bonne protection contre les branches et le soleil rasant. Par contre, son extrémité en plastique noir dans le champ de vision attirait trop mon attention, me faisant loucher parfois au mauvais moment… J’ai fini par coller un bout de scotch par-dessus histoire de la masquer, et tout est rentré dans l’ordre ».
« Sécurité oblige, les vis de réglage de la visière sont en plastique. Je sais bien qu’elles sont prévues pour casser si la casquette vient à taper quelque chose pour éviter de retenir la tête« , explique Maxime. « Mais quand même, elles m’ont l’air vraiment trop fragiles. Je ne leur promets pas une durée de vie record en usage normal. À voir à plus long terme. »
Voir la fiche produit du Airoh Stryker
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