Suivez-nous  :

Klass GP-Motoblouz : coup d’envoi à Valence


La première manche du Klass GP-Motoblouz s’est déroulée sous le soleil espagnol de Valence. L’occasion de vous présenter ce championnat où s’affrontent 125 et 250 2-temps des années 2000, dont Motoblouz est le nouveau partenaire.

Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas pour Guy Bertin. À l’entame de sa 49e saison de compétition (à 66 ans, c’est possible !), le vice-champion du monde 1980 de la catégorie 125 enfile encore le cuir et continue de faire des étincelles sur la piste. Le doyen du paddock est toujours aussi souple et véloce sur son Aprilia 250 RSW, un joli monstre de plus de 100 ch pour moins de 90 kg. Mais à Valence, pour l’entame de la 4e saison du Klass GP-Motoblouz, le français a cassé deux fois son moteur. Après avoir changé à deux reprises le double vilebrequin de sa machine italienne, le vainqueur de l’édition 2017 a finalement regardé la course depuis les stands faute de pièces de rechange suffisantes. Dommage : avec seulement 5 tours parcourus d’un circuit qu’il ne connaissait pas, il avait quand même réussi à signer le 6e temps.

Comme lui, ils sont une cinquantaine de passionnés de 2-temps à participer à ce championnat que Motoblouz a décidé de soutenir. Tombé en désuétude après son éviction des grands prix motos à la fin des années 2000, les cylindres à trous ont toujours eu leurs inconditionnels. Légères, simples, puissantes, les motos 2-temps offrent des sensations de pilotage incomparables. « Une fois qu’on y a goûté, difficile de revenir aux 4-temps ! », assure Jérôme Krebs, le promoteur du Klass GP-Motoblouz. Plutôt que d’aller rouler en Italie, en Espagne ou en Allemagne, il a décidé de créer son propre championnat national. Et désormais, ce sont les étrangers qui viennent frapper à sa porte…

Le championnat rassemble les toutes dernières générations de 125 et 250 produites jusqu’au milieu des années 2000. Il s’agit essentiellement de « compétition-clients » (Yamaha TZ, Honda RS ou Aprilia RSW), c’est-à-dire des modèles de course directement dérivées des modèles d’usines de GP de l’époque pour disputer les championnats nationaux et le championnat d’Europe. Des motos d’environ 110 kg pour 90 ch. C’est la catégorie GP du Klass GP-Motoblouz. Une seconde catégorie, dite SP, est composée de 250 issues de modèles routiers (Aprilia RS, Suzuki RGV) qui affichent de moindres performances (environ 130 kg pour 70 ch). Tout ce petit monde se retrouve cinq à six fois par an à l’occasion de week-end de courses. Cette année, les grilles étaient pleines dès le mois de janvier, notamment pour les épreuves courues au Castellet (lors de la Sunday Ride Classic), à Spa et au Mugelo.

Le week-end du 29 février et 1er mars, 32 pilotes s’étaient donnés rendez-vous sous le soleil de Valence (24°C), au sud de l’Espagne, pour l’ouverture de la saison 2020. Pour cette ouverture de saison le Klass GP-Motoblouz roulait de concert avec l’ICGP, qi regroupe les compétition-clients d’avant 1985. L’association permettait de couvrir la période entière des compétitions en 2 temps en regroupant les machines qui ont écrit l’histoire de 40 années de Grand prix. La plupart des participants ne connaissaient pas ce circuit lisse comme du billard qui accueille les GP. Malgré ses 4 km, beaucoup l’ont trouvé court, avec de nombreux virages assez serrés qui se prennent sur les premiers rapports. Les 800 m de ligne droite ne permettaient pas de dépasser les 250 km/h.

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir que certains 125 ont réussi à faire jeu égal avec les 250, comme en témoigne la belle prestation de Lancelot Unissart, 4e de la première manche (il a malheureusement chuté dans la seconde). L’Anglais Andrew Sawford, auteur de la pole position en 1’’47 (les 250 d’usine roulaient en 1’’35 en GP à l’époque) n’a pas profité longtemps de son avantage : en première manche, il a actionné son coupe-circuit par inadvertance ; le temps de s’en apercevoir, il est reparti bon dernier avant de réaliser une remontée de folie jusqu’à la 5e place. Énervé par sa mésaventure, il est parti comme une fusée au second départ avant de bloquer l’avant au 3e tour. Tout ça a fait les affaires de son compatriote James Hobson qui s’adjuge les deux manches. On note aussi les belles prestations de Grégory Kauffmann (2/2) et de Jean-Paul Lecointre (2/3), tandis que Soheil Ayari s’est évertué tout le week-end à faire fonctionner correctement sa Fantic d’usine alors qu’il avait signé un prometteur 1’’49 en qualification.

Prochaine épreuve les 8, 9 et 10 mai au circuit Paul-Ricard du Castellet pendant la Sunday Ride Classic.

Partagez cet article

Aucun commentaire

Ajoutez le votre