Si vous avez lu mes précédents essais, vous avez probablement aperçu mes vieilles pompes… Usées jusqu’à la corde et dont j’avais du mal à me séparer. Elles m’ont tellement accompagné et ont vécu tellement d’aventures à mes côtés que je les garde contre toute raison. La seule problématique que je leur trouvais, c’était le laçage… Pas forcément simple quand on fait des road trips et qu’il n’y a nulle part pour se poser au sec. Alors, quand j’ai eu l’occasion de tester ces nouvelles baskets DXR Firedrop, avec un « laçage » simple, j’ai sauté dessus.
Baskets DXR Firedrop, il est temps de les tester
Lors du déballage, ces baskets DXR annoncent déjà du lourd, malgré leur faible tarif. Elles s’avèrent légères, avec un style roadster sans pour autant dénoter avec un jean. Protectrices, elles présentent des renforts au niveau des malléoles et du sélecteur. Et, bien sûr, elles disposent de ce fameux laçage facile, un système de fermeture ATOP (avec molette micrométrique)… Mais je reviendrai sur ce système un peu plus tard.
Les données constructeur et le look, c’est bien… Mais le meilleur moyen de se rendre compte des performances et spécificités d’un produit, c’est de le tester ! C’est souvent là, en effet, qu’on se rend compte des points forts et des points faibles. Alors c’est parti pour 1500 kilomètres de tests hivernaux. Les températures étaient souvent négatives, et la météo parfois accompagnée de pluie. J’ai aussi fait pas mal de pas au cours de deux salons, dont le Salon du 2 roues à Lyon ! Cet essai a révélé des choses plutôt surprenantes, et la majorité dans le bon sens du terme…
On va commencer par le confort
Le système ATOP
La première chose sur laquelle j’attendais ces baskets DXR Firedrop, c’est le système de serrage ATOP. Il était en effet censé simplifier l’enfilage et offrir un serrage précis en toutes conditions. Sur ce point, le système ATOP est incroyablement facile d’utilisation. Un simple coup de molette et sa large ouverture accueille votre pied sans aucune difficulté. D’autant qu’une languette est présente à l’arrière de la chaussure pour nous aider à l’enfiler. Il suffit ensuite de tourner la molette dans le sens inverse pour resserrer la pompe jusqu’à ajustement au pied…
Petit tips : n’ayez pas peur d’avoir trop serré et de vous sentir mal à l’aise une fois sur la moto. Le système ATOP viendra parfaitement s’ajuster pour permettre une conduite confortable que vous soyez en roadster, sportive et même en grosse routière.
Une fois à destination, dans le cas où le laçage se serait un peu desserré pour s’adapter à votre position de conduite, il vous suffit de réajuster d’un coup de molette. C’est d’une simplicité enfantine qu’on ait un équipement pour un road trip, avec de gros gants hiver, ou lorsqu’on a des difficultés motrices.
Pourquoi il parle de difficulté motrice lui, on parle de pompes de moto là ?
Je ne m’en suis jamais caché mais, suite à une grosse taule, je porte un handicap au niveau des jambes. La tâche de l’enfilage et du laçage est dans mon cas particulièrement difficile, épuisant et douloureux. Je trouve donc important de parler de ce point particulier car je ne suis malheureusement pas le seul dans ce cas. Et cela apporte un véritable confort d’utilisation au quotidien. Ne plus avoir mal en enfilant et en serrant ses pompes, c’est un sacré luxe.
Le confort des baskets DXR Firedrop s’accentue par la souplesse dont elles font preuve, probablement du fait de leur conception en microfibres synthétiques. Confort aussi accentué par leur grip, avec des semelles en caoutchouc, vraiment agréable lors de la conduite.
Bon le confort à moto, c’est bien, mais quand on arrive sur un salon ou au taf, on ne peut pas toujours se permettre de changer de pompes à chaque fois…
Que donne le confort, une fois à pied ?
Bien qu’elles ne soient pas encore bien formées à mon pied, j’ai pris le parti de les tester sur 2 jours de salon à Paris ainsi qu’une journée complète au Salon du 2 roues de Lyon (en terme de test en marche, je pense qu’on peut dire qu’on est pas mal).
J’ai donc passé les 2 jours de salon à Paris sans aucun soucis, sans aucune douleur ni fatigue. Le salon de Lyon par contre, j’ai ressenti une gène au niveau des petits orteils en fin de journée. Cependant, les chaussures ne sont pas encore vraiment faites et j’ai tout de même parcouru plus de 10km de marche sur la journée donc on ne peut pas tout leur reprocher.
Cependant je n’avais aucune ampoule et lors de la reprise de la moto le soir même les douleurs se sont estompées dès les premiers tours de roues.
Je ne saurais donc que conseiller entre prendre une taille de plus ou de bien faire vos chaussures avant de réaliser beaucoup de marche.
Des chaussures renforcées et bien visibles
Les baskets DXR Firedrop ont la certification CE EN 13634, avec un niveau 2 pour la déchirure à l’impact et un critère de protection IPA (protection impact cheville). Elles disposent de renforts sélecteur et de renforts au niveau des malléoles, elles présentent une hauteur de tige de 15 cm ce qui est plutôt intéressant pour la conduite d’un roadster et enfin, elles ont des semelles résistantes à l’abrasion. La conduite de nuit se veut également plus rassurante car elles ont des inserts rétro-réfléchissants très discrets la journée et nous rendent bien visibles la nuit, sur les parties arrières et latérales.
Grosse surprise quand la pluie s’invite à la fête !
Ok, je vous le concède, tester des chaussures de moto non étanches en hiver, il faut être givré. Mais finalement, j’ai bien fait, cela m’a en effet permis de découvrir quelque chose de plutôt surprenant. Pour vous dire, j’étais tellement surpris que j’ai contacté l’équipe en charge du développement des pompes, chez DXR, car je pensais qu’il y avait une erreur sur la fiche produit…
Les baskets DXR Firedrop sont annoncées comme non imperméables et, je peux le concevoir, car du fait de leur matière et de leur apparence, je les aurais réservées à la mi-saison ou à la période estivale. Cependant, je voulais quand même les tester sur de longs trajets, malgré le froid et la pluie. Alors « yolo », on avisera sur place si besoin !
Me voilà parti pour 150 kilomètres par une température proche de 0 et, après quelques minutes, la pluie s’est invitée. C’est à ce moment là que je me suis dit que j’allais morfler. Le froid, ça se gère, mais le froid et l’humidité, ça pique sévère.
Après 1 heure de flotte modérée à 130 km/h, je n’avais toujours pas les pieds trempés, et c’est là que j’ai commencé à être perdu… Je me suis demandé si je ne m’étais pas trompé à la lecture de la fiche sur Motoblouz, mais non ! Ces chaussures DXR se veulent « non imperméables », et sont ainsi vendues.
La super bonne surprise pour mes petons… Mais l’incompréhension totale dans ma tête. Raison pour laquelle j’ai contacté l’équipe et que j’ai réitéré le test une seconde fois, pendant le salon de Lyon, avec une météo équivalente et sous 30 minutes d’autoroute.
Le résultat est sans appel, pas une goutte d’eau à l’intérieur. Il s’avère, après réponse de Motoblouz, que les baskets DXR Firedrop ont une membrane étanche afin de rester au sec… Cela dit, aucun test en labo n’a été fait lors de la certification, elles sont donc vendues comme non étanches.
Des baskets vraiment top même avec un faible budget
Pour finir, je dirais simplement que malgré le petit inconfort au niveau des orteils lors des longues marches, je trouve que les baskets DXR Firedrop offrent de sérieux atouts pour ce tarif. Reste à voir ce que donnera le système ATOP sur la durée. Je trouve ça vraiment top de voir les initiatives se multiplier, notamment chez Motoblouz, pour permettre aux motards à petit budget de s’équiper correctement de la tête aux pieds.
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