Dans un segment vintage en plein développement, les marques de casques opposent souvent deux visions. D’un côté, certains fabricants jouent la carte de l’authenticité en relançant la productions de leurs modèles les plus emblématiques juste modernisés. À l’opposé, d’autres manufacturiers se contentent d’apposer une décoration « rétro » sur un modèle bien moderne, et le présentent comme un produit faussement old school… Au milieu des protagonistes déjà bien implantés, la marque NEXX joue la carte du compromis. Basé sur un look semblant tout droit sorti d’une grille de départ d’un Grand Prix des 70’s, le casque NEXX X.G100 Racer offre pour autant des prestations très actuelles… Voilà un positionnement qui n’est pas sans rappeler celui de mon Triumph Street Cup ! Avec les conditions météorologiques des dernières semaines, l’occasion était trop belle de faire se rencontrer ces deux icônes néo-rétros ! Contact. Première. On est parti !
NEXX, la marque portugaise qui monte…
Lancée en 2001, la marque NEXX est basée au Portugal. Fière de ses racines, la marque est l’une des dernières à concevoir et assembler tous ses produits en Europe… Afin de justifier son choix, et à l’heure de la délocalisation de masse, le groupe met en avant sa capacité à contrôler l’ensemble des maillons de la chaîne, tout en disposant d’une main d’oeuvre qualifiée et capable de travailler sur les matériaux les plus nobles.
Si la marque mise sur le look de ses casques NEXX pour convaincre, elle attache une importance capitale à la sécurité ! Ainsi, son slogan « Helmet For Life » traduit la volonté qu’a NEXX de prendre soin de vos têtes motardes… Pour appuyer mes propos, sachez que le manufacturier a déclaré lors d’une récente interview au site internet « Return of the Cafe Racer« , détruire plus de 1 500 casques par an lors de ses tests de résistance.
Une entrée en matière soignée et une finition exemplaire !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que dès le déballage, le ton est donné ! En effet, le carton se la joue sobre, affichant un style épuré et une décoration monochrome. À l’intérieur, le casque NEXX X.G100 Racer est bien calé, ce qui évitera certainement les mauvaises surprises au déballage… Que les méticuleux se rassurent ! Le casque NEXX X.G100 Racer est livré avec une housse de qualité. Cette dernière est taillée dans un tissu épais, et les coutures respirent la solidité. Si ce souci du détail peut paraître anodin, il met en avant le sérieux de NEXX.
Dès la prise en main, le casque NEXX X.G100 Racer offre le sentiment de disposer d’un produit sérieux. Dans cette finition carbone, le vernis sublime la fibre tressée et met en avant le style épuré de la coque. Effectivement, le design est simpliste… Ici, pas de déflecteur ou de prise d’air supérieure ! À l’inverse, aucune arrête ne vient durcir le trait, ce qui n’empêche pas le casque de revendiquer un look « racing ». Seul détail attirant le regard, la ventilation frontale en acier tressé est du plus bel effet.
L’intérieur du casque NEXX X.G100 Racer : délicieusement néo-rétro…
En se penchant sur l’intérieur du casque NEXX X.G100 Racer, on s’aperçoit qu’une fois encore, les portugais n’ont pas fait les choses au hasard…
Tout d’abord, là où les concurrents sont revenus au cuir traditionnel, NEXX a eu recours au textile. Anti-transpirant, antibactérien, démontable et lavable, ce revêtement nommé X.Mart Dry sait recevoir… En effet, l’accueil est agréable et ne donne pas le sentiment d’agresser la peau. Bien ajusté, il ne s’est pas retourné malgré les nombreux enfilages que je lui ai fait subir.
Les mousses offrent une bonne densité, laissant envisager un vieillissement tout à fait correct. Pour ma part, le seul bémol est à mettre au crédit de la partie haute de ce casque intégral. Effectivement, le cercle supérieur semble relativement petit et le fronton me faisait encore un peu souffrir lors de balades de plus d’une heure. Ce, même après 600 kilomètres…
Dernière info : moi qui ne roule quasiment qu’avec des casques en taille L, j’ai dû choisir mon casque NEXX X.G100 Racer en M. Par ailleurs, le constructeur portugais offre un set de mousses supplémentaires permettant d’adapter parfaitement le casque à sa morphologie. Une fois de plus, on appréciera le geste.
On the road again… And again… And again…
C’est un fait, le casque NEXX X.G100 Racer invite à rouler. Comme je l’ai évoqué précédemment, dès l’enfilage, le confort y est appréciable… Cependant, avec une seule entrée d’air et pas d’écran solaire intégré, comment ce casque se comporte-t-il lors des trajets du quotidien ?
Si j’attache une grande importance au champ de vision de mes casques, dans le cas présent, la copie est plutôt bonne. La lentille est large et offre ainsi une excellente vision périphérique. De plus, le casque permet de voir loin, sans avoir à forcer sur la nuque. Afin de confirmer mes dires, j’ai essayé le casque NEXX X.G100 Racer lors d’une balade au guidon de mon Daytona… Celui-ci s’est parfaitement accommodé à la position sportive de ma Triumph. Ultime détail sympa concernant la visière, sachez que le constructeur portugais a choisi d’y intégrer une lentille anti-buée… Sympa pour un intégral dit vintage !
Un casque vintage… Qui ne manque pas d’air !
Côté ventilation, on pouvait craindre le pire puisque le casque NEXX X.G100 Racer ne dispose que d’une seule prise d’air située à l’avant… Au final, le bilan est relativement bon, et cette unique ouverture remplit le contrat. Le fait que celle-ci soit réglable apporte un confort supplémentaire dans le cadre d’une utilisation toutes saisons. Par fortes chaleurs, ventilation ouverte au maximum, j’ai apprécié le fait de disposer du flux d’air en provenance de la mentonnière. En revanche, une fois fermée, le casque devient étanche, et la lentille anti-buée fait le job en vous offrant une vision toujours dégagée.
Au moment de clore cet essai, je finirai par vous parler de l’insonorisation… Oui, le casque NEXX X.G100 Racer peut être un compagnon idéal au quotidien. Cependant, sachez qu’au niveau du bruit, ce dernier joue une partition résolument rétro… Effectivement, si le volume sonore reste raisonnable en dessous de 80 km/h, il avoue quelques faiblesses sur les voies rapides avant de rendre les armes lors des trajets autoroutiers.
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