Ca y est, les basses températures sont de retour ! Si vous n’avez pas encore expérimenté la chose au guidon, posez la question à n’importe quel motard « roule toujours »… Vous verrez à quel point il peut être difficile de se protéger efficacement les mains contre le froid en deux-roues. Entre les gants à l’épaisseur rédhibitoire à une bonne préhension des commandes et les gants d’hiver efficaces mais hors de prix, pas facile de trouver un bon compromis…
Il y a plus de 10 ans (déjà !), j’optais alors pour ma première paire de gants chauffants « autonomes », comprenez, à batterie. Les gants chauffants étaient souvent à connecter à la moto pour leur alimentation. Une solution que j’avais de ce fait écartée, en raison de l’utilisation de plusieurs motos et que l’autonomie des batteries d’antan (à peine 1h15) me suffisait pour mes allers-retours quotidiens. Le tarif était élevé et le confort de chauffe laissait à désirer… Mais c’était une petite révolution ! D’évolution en évolution, aujourd’hui, je vous présente les gants chauffants DXR Blaze, portés cet automne (avec toutes les variations climatiques que cette saison impose) pour les trajets du quotidien ainsi que pour les leçons.
Un confort de chauffe surprenant !
Aujourd’hui, les choses ont beaucoup changé. Même si, en apparence, un gant reste un gant, les technologies employées ont évolué et sont devenues beaucoup plus abordables. Si vous suivez mes articles, vous constaterez que j’ai eu l’occasion d’essayer plusieurs modèles tout au long de ces années… Je peux vous affirmer alors que les gants chauffants DXR Blaze n’ont pas à rougir face aux gants chauffants premium d’il y a seulement 4 ou 5 ans. J’irais même à dire que le confort de chauffe n’a rien à envier à certains modèles bien plus onéreux dans les gammes actuelles.
Testés essentiellement entre 0° et 10°, ces gants chauffants DXR maintiennent les doigts au chaud jusqu’aux extrémités, même après 30 minutes de voie rapide. Habituellement dans ces tarifs, j’avais souvent constaté un phénomène de vagues de chauffe. Comprenez une sensation de chauffe on/off assez désagréable en raison de la régulation.
En effet, afin de réguler la température, les résistances qui parcourent les gants s’activent ou se désactivent à un rythme imposé par le niveau de chauffe demandé. Ici, ce phénomène est imperceptible, avec une chauffe homogène tout au long de l’utilisation. Même quand les gants sont directement exposés à la morsure du vent en raison du refroidissement éolien.
3 niveaux de chauffe…
Les gants chauffants DXR Blaze proposent 3 niveaux de chauffe, identifiables par la couleur du logo DXR, qui sert également de bouton de sélection. Bleu / Blanc / Rouge (Cocorico ! Rappelons par ailleurs que les produits DXR sont conçus en France, dans notre belle région des Haut-De-France) soit une couleur par niveau de chauffe.
Au-dessus de 7°C, j’ai essentiellement utilisé le niveau le plus faible (bleu), déjà très efficace. J’ai uniquement utilisé le niveau le plus élevé (rouge) par 3°C, avec du brouillard presque verglaçant et une bonne partie d’autoroute. Je dois dire que j’étais surpris dans ces conditions, pourtant assez rudes : j’avais presque trop chaud aux mains ! Pourtant, je ne roule qu’en roadster, sans aucune déflection du vent.
Le bout des doigts est particulièrement soigné. Des résistances couvrent en effet à la fois le dessus et le dessous des doigts. Cet aspect est souvent réservé aux gants les plus onéreux.
… Mais aucune fioriture
Afin de conserver un tarif ultra contenu sans sacrifier la qualité de son système de chauffe, les gants chauffants DXR Blaze font l’impasse sur tout extra. Ici, pas de connexion Bluetooth ou de profil de température paramétrable, comme sur certains modèles de la concurrence à parfois plus de deux fois le tarif… Ces gants DXR se focalisent sur l’essentiel, et le font bien.
On note toutefois la présence d’un Raintab afin de chasser l’eau de votre écran, du bout de l’index, compatible avec les écrans tactiles.
Au-delà du système de chauffe, des gants de qualité
L’homogénéité offerte par les gants chauffants DXR Blaze tient également beaucoup à la qualité intrinsèque des gants. En effet, la doublure intérieure elle-même se montre confortable et très chaude. Ils utilisent en plus un cuir de chèvre très souple, côté paume, qui assure un bon toucher des commandes. Le dos de la main fait également appel à des empiècements en tissu Polyester afin de garantir une certaine souplesse. A ce sujet, on retrouve également des soufflets d’aisance au poignet et sur le dessus des doigts. Enfin, au contact du guidon, un renfort est présent afin de garantir une bonne préhension.
Même si leur imperméabilité n’est pas garantie, je n’ai pas eu les mains humides malgré des roulages répétés sous une pluie légère, d’une vingtaine de minute, ou par brouillard épais. J’émettrais toutefois un petit bémol concernant le Raintab, certes efficace, mais dont la longueur limite un peu la souplesse de l’index.
La sécurité n’est pas mise de côté
Côté sécurité, ces gants chauffants DXR Blaze sont bien entendu homologués à la norme EN13594:2015, au niveau 1KP. En effet, ils reçoivent une épaisse protection des phalanges, qui reste très discrète pour le pilote. Des protections sont également présentes aux métacarpes de l’index, du majeur et de l’annulaire. L’extérieur de la paume reçoit un renfort en cuir pour davantage de résistance à l’abrasion.
Plus surprenant, on trouve un épais renfort en plastique au niveau de la paume, à l’endroit qui encaisse le plus gros des efforts en cas de chute. Une attention appréciable, qu’on ne trouve habituellement que sur des gants bien plus orientés sport.
Les gants se ferment via deux pattes velcro : une au niveau de la manchette et une autre au niveau du poignet.
Dernier détail, concernant le choix de la taille, je vous conseille ici de prendre la taille au-dessus de votre taille habituelle.
Une largeur de manchette un peu limite selon les blousons
Si la patte de fixation au poignet ne posera aucun problème, peu importe votre morphologie, c’est peut-être la manchette et sa largeur limitée qui vous causeront quelques soucis. En effet, il peut être difficile de faire passer la manchette des DXR Blaze au-dessus de la manche d’un blouson, en fonction de son épaisseur. Par exemple, en utilisation mi-saison, j’avais associé ces gants avec le blouson cuir DXR Patriot. Et l’épaisseur importante de ce blouson au niveau des poignets avait rendu difficile la mise en place de la manchette des Blaze.
Un problème en partie contourné grâce au passage à un autre blouson, en l’occurrence le textile DXR Alisio, bien plus orienté hiver… Dont les manches sont moins épaisses. Notez également que je n’ai rencontré aucun problème avec d’autres blousons de mon vestiaire, comme le Bering Astro ou encore mon Dainese Sportiva. Ce problème de manchette étroite s’accentue avec la présence de la batterie dans celles-ci. Un point à surveiller en fonction de votre blouson / veste, donc.
Batteries et autonomie des gants chauffants DXR Blaze
Même si elles participent à l’étroitesse de la manchette, les batteries n’en restent pas moins positionnées à l’endroit le plus pratique à mon sens. Parmi les différentes possibilités, que ce soit par l’intérieur de la manchette ou sur le dessous du gant, je trouve que le placement sur le dessus (via un zip situé à l’extérieur du gant) est le choix le moins contraignant pour l’aisance du conducteur.
Ces batteries, d’une capacité importante de 3000 mAh, offrent au final une autonomie encore plus importante qu’annoncée. J’ai pour ma part dépassé les 2h30 de fonctionnement avec une utilisation mixte des différents niveaux de chauffe. Pour une utilisation à pleine puissance, DXR annonce 2h d’autonomie. Comptez environ 2h30 pour une charge complète, et notez qu’il est possible d’acheter un kit de batterie supplémentaire.
Dernier conseil pour la route : on conseille de ne pas stocker les batteries lithium-polymère complètement rechargées. Pour le stockage, une fois le retour des beaux jours par exemple, préférez les ranger après les avoir déchargées à environ 50 % de leur capacité.
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