À la recherche du blouson « portable » toute l’année ? Le blouson Bering Astro est un blouson textile multi saison qui tente de répondre à cette demande. Équipé de deux doublures amovibles permettant différentes configurations, sa promesse est de pouvoir s’adapter à toutes les conditions climatiques. Après plusieurs mois en compagnie de ce blouson Bering, nous allons voir ici si ladite promesse est tenue. Surtout que, en ce qui me concerne, ce blouson devra être capable d’assurer la protection et mon confort, que ce soit sur l’autoroute au petit matin ou au plateau en pleine canicule !
Conditions d’essai du blouson Bering Astro
Cet essai a débuté à point nommé, tout juste au milieu du printemps. Et, dans le Nord, les matins peuvent être encore très frais à cette période. Au moment auquel j’écris ces lignes, nous venons également de traverser plusieurs vagues de chaleur avec des records en termes de température. Autant dire que j’ai éprouvé ce blouson Bering Astro dans toutes les conditions, par temps sec ou pluvieux, de 10°C à près de 40°C. Concernant les machines, je l’ai utilisé sur mes roadsters, principalement italiens, ou sur les MT07 qui me servent en leçon. Autant dire, des machines sans protection face aux éléments météo. Cependant, grâce à son design assez passe-partout, on imagine ce blouson Bering coller à de nombreux styles : roadsters donc ainsi que trails et/ou routières.
Avantages et inconvénients du blouson Astro, multi-saison et multi-configuration
Ce blouson Bering, de la gamme 3 en 1, embarque avec lui deux doublures amovibles : une doublure étanche en membrane Bwtech et une doublure thermique Shelltech. Il suffit de jouer avec ces deux doublures pour, en principe, s’adapter à toutes les conditions météo. Cet Astro me rappelle à plus d’un titre le Bering Matador testé pour vous il y a 3 ans. Le portant encore, jusqu’à l’arrivée de l’Astro, pour le boulot, j’avais donc une très bonne base de comparaison car c’est justement cet aspect multi saison commun aux deux blousons qui m’est utile.
Je commence par la taille : pour pouvoir être à l’aise par temps froid, il n’est pas rare que j’enfile un sweat sous le blouson… Or, en configuration toutes doublures + sweat, le Matador en XL était finalement un peu trop serré au niveau de la poitrine et des bras. C’est la raison pour laquelle, au moment de commander le blouson Bering Astro, j’ai opté pour le 2XL. Avec ce blouson, c’est parfait même avec un gros polaire et les 2 doublures installées. En contrepartie, il flotte encore plus en configuration été, comprenez sans aucune doublure et juste avec un tee-shirt en dessous. Le concept du 3 en 1 a ses limites souvent évidentes.
Ajustement pas simple… Mais bien tenté !
Autre limite du concept 3 en 1 : difficile de se retrouver avec un blouson parfaitement ajusté ou confortable en fonction de l’épaisseur de la couche de vêtements que vous aurez en dessous.
Certes, Bering a fait de gros efforts depuis le Matador pour résoudre le problème. Comme avec les pressions doublées d’une bande élastique aux bras qui permettent de resserrer efficacement le diamètre des manches et éviter que le tissu batte au vent. Au niveau de la taille, la bande velcro permet une amplitude de réglages que j’ai rarement vue sur un blouson moto. Et il en va de même pour le réglage, via velcro également, de la largeur des poignets. Gants hiver ou gants d’été, manche par-dessus ou par-dessous du gant : absolument aucun souci à ce niveau ! On ne peut que féliciter Bering pour ce qui est une grosse évolution à mon sens.
Idem pour la patte de serrage au niveau du col qu’on peut retrouver sur d’autres blousons de la marque, nommée « flexisnap« . La pression peut se glisser le long d’un slider afin d’être ajustée à toutes les morphologies. Ce système a également pour vertu de pouvoir s’ajuster à l’épaisseur d’un tour de cou ou d’une cagoule sans le moindre problème. Bien plus efficace qu’un système à pressions multiples dont les positions peuvent ne pas convenir à tous.
Roulage par temps froid et humide
En raison de la saison de cet essai, je n’ai pas été exposé à de très basses températures. Le minimum devait être d’environ 10 à 12°C avec un peu de pluie (et une averse orageuse dont je parlerai plus bas). Dans ces conditions, et avec les deux doublures installées, le blouson Bering Astro s’en sort remarquablement bien. Un simple tee-shirt par-dessous, et l’ensemble reste assez confortable à mon goût même sur 30 minutes d’autoroute.
Un résultat thermique tout à fait acceptable vu qu’il ne s’agit pas vraiment d’une doublure high-tech vu ce qui existe actuellement sur le marché (y compris chez Bering). Celle-ci n’est pas particulièrement épaisse non plus. Je reste cependant plus dubitatif concernant la protection au froid quand le mercure passera sous les 8°C. A vérifier ultérieurement donc.
Sous une averse orageuse surprise sur l’un de mes trajets, l’intérieur des 3 poches extérieures aura été préservé de l’eau. Mais prudence tout de même : je ne saurais que trop vous conseiller de placer tous vos effets sensibles à l’humidité dans une poche intérieure, doublure étanche installée, si vous savez que vous allez rouler sous la pluie. Le poches étant réalisées en nylon polyuréthane pour leur résistance, elles ont également une certaine résistance à l’eau. Néanmoins, de l’eau peut toujours s’infiltrer par la fermeture, non étanche. Dans cette situation de pluie battante, même sur autoroute, le cou reste convenablement bien protégé grâce à un col qui remonte assez haut.
Et quand il fait (très) chaud alors ?
Vous pourrez sans aucun souci laisser la doublure thermique en place jusqu’à 17/18°C, d’autant qu’elle se veut très respirante. Même avec les deux doublures, aucune sensation de moiteur n’est à signaler. En revanche, il en va tout autrement quand le mercure s’approche des 30°C. Par ces températures, vous aurez bien entendu retiré les deux doublures et, tout comme moi, vous espérez profiter du Mesh pour vous maintenir au frais… Mais seulement voilà, le blouson Bering Astro comporte bien trop de parties sans Mesh pour assurer une aération suffisante par forte chaleur. Le manque de ventilation se fait ressentir au niveau de la poitrine et, de façon bien plus gênante, dans le dos. Si les parcours extra urbains et les voies rapides ne seront pas trop une épreuve, il en sera tout autrement en milieu urbain une fois passés les 25°C si le soleil fait son apparition.
Le blouson Bering Astro n’est donc pas des plus adaptés par forte chaleur. En raison des surfaces en Mesh trop petites pour assurer une ventilation optimale. Et, comme je le dis plus haut, la doublure thermique me semble un peu juste pour le cœur de l’hiver. Même si ça reste à confirmer au cours de la prochaine saison froide. En bref, je conseillerais l’Astro pour sa grande polyvalence… Mais, selon moi, il est un blouson qui excelle surtout au printemps et à l’automne. En revanche, on l’oublie par forte chaleur ou lors des périodes de grand froid, surtout pour des trajets extra urbains.
Le blouson Bering Astro et la sécurité
Le blouson Bering Astro est homologué CE et il répond à la norme EN 17092 Classe A. On trouve aux coudes et aux épaules des protections de niveau 1, homologuées CE selon la norme EN 1621-1. Il faut signaler que les protections aux coudes sont réglables afin de s’adapter à toutes les morphologies. En ce qui me concerne, je m’en suis tenu à la position d’origine qui me convient parfaitement.
Concernant la visibilité, on trouve des inserts réfléchissants sur le dos et sur les épaules. Vu la surface disponible en raison de l’absence de Mesh dans le haut du dos, ils auraient pu avoir une surface plus importante selon moi. Mais je pinaille ! En revanche, je suis beaucoup plus surpris de l’absence d’une dorsale d’origine, chose à laquelle Bering nous avait habitués. Il faudra s’y faire, les dorsales sont désormais en option chez le fabricant pour l’ensemble des nouveaux produits.
Il faudra donc placer un billet supplémentaire pour vous protéger la colonne vertébrale mais les tarifs restent raisonnables. Comptez un peu plus d’une vingtaine d’euros pour une protection souple, en mousse haute densité, de niveau 1. Cependant, je conseille vivement la protection de niveau 2 pour une cinquantaine d’euros. Elle adopte en effet une structure en nid d’abeille, plus protectrice et plus respirante. Ce qui n’est pas un luxe en cas de forte température comme évoqué plus haut !
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Merci à Emmanuelle et Nathalie pour leurs précieuses informations lors de la rédaction de cet article !
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