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Essai du blouson Bering Matador


Blouson Bering Matador

Un seul blouson pour rouler en deux-roues toute l’année avec un tarif serré ? C’est ce que propose le Matador, le blouson multi-saison du fabricant français Bering. Pensé pour s’adapter à toutes les situations avec ses deux doublures amovibles, le blouson Bering Matador est-il vraiment la solution universelle qui évite au motard de multiplier les blousons dans son placard ? Voici quelques éléments de réponse après 2 mois de roulage au quotidien, effectués entre canicule du mois de juillet et les averses qui ont accompagné les grises journées de la mi-août.

Conditions de test du blouson Bering Matador

À vrai dire, je craignais de ne pouvoir exploiter le blouson Bering Matador comme il se devait. Un blouson multi-saison au cœur de l’été, ce n’était pas forcément gagné pour vérifier sa capacité à affronter le froid et la pluie. « Heureusement » dans le Nord, on arrive à passer en quelques jours de températures caniculaires à journées pluvieuses avec un thermomètre qui chute de 20°C… Les conditions idéales pour tester ce blouson Bering comme il se doit.

Blouson Bering Matador

Le blouson Bering Matador a été pensé pour les pilotes de roadster. Faisons lui honneur avec une très grosse machine !

Autre point intéressant pour ce test : mon essai du Dainese Hawker réalisé fin 2017 (et mis à jour après 9 mois d’utilisation). En effet, le blouson Bering Matador propose un concept très proche de celui du Hawker : un blouson à l’allure sportive censé pouvoir être porté toute l’année grâce à deux doublures amovibles. Nous verrons à la fin de cet article comment s’en sort le blouson Bering en comparaison, avec un tarif trois fois moindre.

Un look assez sport mais sans folie

Le blouson Bering Matador est indiscutablement un joli blouson, bien fini et à la finition soignée. Principalement destiné aux possesseurs de roadsters, il sera tout à fait adapté à d’autres types de machines tellement il est « passe-partout ». Peut-être un peu trop même… Certes c’est très subjectif, mais le Matador me semble manquer d’un soupçon de couleur pour donner un style racing plus marqué.

Blouson Bering Matador

Des liserés réfléchissants sont présents pour la visibilité de nuit ainsi qu’un grand logo pour le look.

C’est d’autant plus dommage qu’il aurait suffi d’un simple liseré coloré à la manière de ce que propose déjà Bering sur d’autres modèles de sa gamme pour souligner un look qui adopte pourtant déjà certains codes du genre, comme les coques embossées aux épaules, les liserés stylisés dans le dos ou le grand logo central. Une nouvelle fois, c’est très personnel et je sais que nombreux sont les motards à préférer le look totalement noir.

2 doublures pour s’adapter à toutes les saisons

Pour pouvoir être porté toute l’année, le blouson Bering Matador adopte un système composé de deux doublures amovibles :

  • une doublure imperméable / membrane étanche BW2TECH500. Étanche et respirante, à installer à la mi-saison ou en été pour protéger de la pluie.
  • une doublure thermique thermo-alu ; à enfiler dès que la température passe sous les 15°C ou selon votre sensibilité au froid.

Chaque doublure est complète (couvrant intégralement les bras), et peut être installée indépendamment l’une de l’autre. Ainsi, c’est à vous d’adapter la configuration en fonction de la situation.

Blouson Bering Matador

Été comme hiver, le Matador est toujours confortable.

À noter que chaque doublure dispose de poches, ce qui permet de ne pas réduire le nombre de celles-ci, peu importe la configuration adoptée.

La toile extérieure qui compose le blouson en lui-même est faite de larges panneaux en mesh. Totalement perméables à l’air, ils assurent la ventilation lors des journées les plus chaudes. Ainsi porté sans doublure, le blouson Bering Matador s’en sort très bien lors des journées les plus chaudes (porté par 40°C !)… Si ce n’est à l’exception du cou, assez fermé et épais, qui tient chaud malgré deux réglages par pression. Mais c’est une des contraintes pour assurer toute sa polyvalence à ce blouson 3 en 1.

Une doublure étanche performante, mais gare à la toile extérieure du blouson lors d’une averse !

Convenablement pliées, les doublures ne prennent que très peu de place au fond d’un sac, tout particulièrement celle étanche. Cette dernière a montré son efficacité sans faille lors d’une grosse averse rencontrée la soirée où j’écris ces lignes. Néanmoins, il faut savoir que la toile extérieure du blouson est complètement perméable et aura vite fait de s’imbiber. Ce n’est pas particulièrement gênant sur une courte averse et le textile séchera rapidement en roulant. Cependant, le col et son léger rembourrage conservent plus longtemps l’humidité… Une sensation pas des plus agréables au contact du cou.

Blouson Bering Matador

Pour assurer l’étanchéité, la doublure étanche nécessite d’être fermée avant le blouson

Autre remarque importante : attention à ne pas conserver d’affaires sensibles à l’humidité (papiers, téléphone…) dans les grandes poches extérieures du blouson. Celles-ci n’étant pas imperméables, elles protégeront le contenu de quelques gouttes, mais pas davantage. Il faudra placer le tout dans la poche située à l’intérieur de la doublure étanche pour plus de sécurité.

Comprendre la coupe « Athletic fit » de Bering

Une chose est sûre : bien que Bering annonce son Matador comme ayant un « Athletic fit« , celui-ci est très loin d’adopter le cintre de la veste d’un torero ! C’est même tout le contraire, car dans le catalogue du fabricant français il faut comprendre qu’il s’agit d’un terme qui désigne une coupe confort, adaptée aux statures importantes.

Ce qui explique pourquoi ce blouson n’adopte pas une coupe près du corps. Le Matador peut alors sans aucun problème être porté par tout le monde, peu importe la morphologie notamment dans les grandes tailles. Ce qui est assez rare pour être précisé !

Blouson Bering Matador

La coupe du Matador n’est pas des plus sexy… Mais c’est un blouson qui ne contraint pas les mouvements, peu importe la morphologie du pilote.

Autre point positif : en hiver, il sera possible de porter un épais pull en plus d’un sous vêtement technique sous les deux doublures sans le moindre problème d’aisance.

Porté sans doublure, le Matador semble large

D’un autre côté, en mode « été » (sans aucune doublure) le blouson paraît ample au niveau des épaules et n’est pas forcément le plus sexy au niveau de sa coupe. Mais l’air n’en circule que mieux et participe au fait que le Matador reste adapté aux (très) fortes températures. Tout est question de compromis.

Blouson Bering Matador

Le réglage de la largeur des manches permet de ne pas avoir de battement au vent.

Le blouson Bering Matador est également large au niveau des biceps et avant-bras. Mais ça ne pose aucun problème de battement au vent grâce aux pressions de réglage. Même chose au niveau du bas du blouson, des sangles permettent d’ajuster au mieux le serrage et empêcher l’air de s’infiltrer dans le bas du dos. À ce sujet le blouson est très couvrant à cet endroit, ce qui est appréciable en cas de pluie ou de basses températures.

Blouson Bering Matador

Le réglage des poignets permet de s’adapter à tous les types de gants, été comme hiver.

Le blouson Bering Matador et la sécurité

Côté sécurité, le Matador dispose de protections aux coudes et aux épaules SAFETECH homologuées CE. Elles offrent une surface de protection très satisfaisante et savent se faire oublier.

On trouve également une dorsale homologué CE de niveau 1, en mousse haute densité, installée dans la poche dédiée. Celle-ci est bien entendu amovible, soit pour être remplacée par une dorsale rigide ou complètement retirée si vous portez une dorsale autonome.

Blouson Bering Matador

Les coques extérieures aux épaules sont là pour le look. Dessous, on peut compter sur des protections SafeTech homologuées pour la sécurité.

À ce sujet, la place disponible dans le blouson étant importante, il n’y a aucun souci pour porter une épaisse dorsale lorsque les deux doublures sont en place.

Pour la visibilité, des petits inserts rétro-réfléchissants sont présents au niveau des clavicules. Tout comme un plus grand sur le haut du dos.

Il sera tout à fait possible de raccorder un pantalon grâce au zip présent sur le bas du Matador.

Comparaison avec le blouson Dainese Hawker

Comme je le disais en préambule, la comparaison avec le Hawker de chez Dainese est intéressante. Le Bering s’en sort très bien par rapport au blouson italien (testé il y a deux ans), avec un tarif presque 3 fois inférieur et des solutions très similaires.

On retrouve le même souci de polyvalence chez le fabricant français, et les aspects pratiques sont même un cran au-dessus. Notamment grâce à des poches plus faciles d’accès. La disposition des deux doublures est similaire de même que leur installation dans le blouson. Le Matador est en revanche plus facile à manipuler, son homologue italien demandait une certaine habitude pour correctement positionner la doublure étanche, faute de fixations suffisantes.

La coupe est certes bien moins près du corps avec le Matador mais il est bien plus confortable que le Dainese si on le porte avec toute les doublures et un épais pull en dessous. Moins racing également, le Bering mériterait à mon sens des coloris un peu plus sympas. Surtout que c’est quelque chose que sait faire le fabricant français.

En bref, le Matador est un peu plus polyvalent encore que le Hawker. Mais surtout, il propose des prestations très similaires pour un prix bien plus abordable ! Et tout ça sans mettre de côté la finition, à peine en retrait par rapport au blouson italien. De quoi confirmer une nouvelle fois à quel point le Bering Matador propose un rapport qualité/prix/prestations quasiment imbattable !

Coupe3
Confort4.5
Agrément thermique4.5
Étanchéité 3.5
Aspects pratiques3.8
Finition4.5

Mon avis : Un blouson ultra polyvalent à tarif serré

Le contrat est rempli : Bering propose avec son blouson Bering Matador un blouson capable d’affronter toutes les saisons grâce à ses 2 doublures qu’on installe selon les conditions météorologiques. La finition est soignée et le look est assez passe-partout. Il est vrai que la coupe n’est pas des plus sexy... Néanmoins, c’est le compromis qui permet d’assurer un confort optimal toute l’année et d’assurer que tout le monde y sera à l’aise, peu importe sa morphologie.
3.8

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Cédric

Enseignant de la conduite depuis 2008 et motard depuis près de 20 ans, je suis le responsable moto du centre de formation à la sécurité routière CFSR, situé dans le Valenciennois. Nous préparons les élèves au permis mais nous formons également les futurs moniteurs de toute la région. J’ai également lancé le site "Le Moniteur Hors Des Clous !" en 2016 dans le but de partager le regard particulier que je porte sur l'actualité auto/moto et vulgariser les principes de sécurité routière. Bénéficiant au quotidien d'une position d’observateur privilégié, j'essaye d’apporter un éclairage particulier sur la prévention routière, la législation et la formation.

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