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Le guide du Mexique à moto : un road trip piquant !


guide du Mexique à moto

L’article qui suit est une pépite. Un guide à imprimer et à glisser sous l’oreiller, à lire, relire et étudier. On y condense presque 3 mois d’informations sur notre voyage à moto au Mexique : les préparatifs, l’itinéraire et les meilleures destinations, le budget, et les conseils pratiques (notamment concernant la sécurité)… Pour qu’un jour vous puissiez réaliser ce rêve de mettre la clé sous la porte, et de partir à la découverte du Mexique à moto*. Un pays immense et riche de sa culture, de sa cuisine, de son peuple, et de ses tacos.

*Bon, cet article est aussi utile si vous souhaitez faire un road trip en moto au Mexique pour vos vacances annuelles. En route !

On vous explique notre départ pour le Mexique

Si vous avez bonne mémoire, nous (Mathilde, Maxime et la Super Ténéré, alias OneMonthOneRide) étions partis en 2019 à la découverte du Mexique en Basse Californie du Nord (ou Baja pour les intimes). Nos premiers tours de roues en Amérique Latine, histoire de goûter au piment de l’aventure, et à celui du taco, de roder la moto, le conducteur, le passager, l’équipement…

Pour tout vous dire, ce n’était qu’un avant-goût d’un projet bien plus grand que nous sommes en train de vivre actuellement. La partie immergée d’un iceberg qui s’appelle « parcourir l’Amérique Latine à deux sur une moto ». En avril 2022, nous avons donc quitté la vie que nous avions à Los Angeles pour arpenter les routes d’Amérique Latine. Nous nous sommes fixés un an et demi pour toucher la Terre de Feu et remonter jusqu’au Brésil, et nous venons de terminer les trois premiers mois, au Mexique. Bien que ce ne soit pas tous les jours tout rose, on ne regrette pas et même, on recommande !

Mais revenons ici à ce qui nous intéresse ou ce qui VOUS intéresse : tout ce que vous devez savoir si un jour vous vous lancez dans le même projet ou si vous souhaitez découvrir le Mexique à moto.

Administratif : le Mexique à moto, de quoi avez-vous besoin ?

Pour entrer sur le territoire Mexicain avec une moto

Peu importe la région par laquelle vous entrez sur le territoire (que ce soit les Etats-Unis, le Guatemala / Belize ou la France), à partir du moment où vous entrez avec une moto, vous aurez besoin des mêmes documents. A savoir :

  • un passeport, forcément

Un visa ? Si votre séjour dépasse les 7 jours (inévitable si vous souhaitez faire le tour du Mexique, soyons honnête), vous devez faire une demande de carte touristique en entrant sur le territoire, équivalente à un visa. On l’appelle Forma Migratoria Múltiple, ou FMM, et elle coûte un peu plus de 30 € (638 pesos lorsque nous avons traversé)

  • l’assurance du véhicule

Sachez cependant qu’à aucun moment notre assurance nous a été demandée. Ni l’immigration ni la douane ne contrôlent. A vrai dire, personne ne s’y est jamais intéressé… Cela reste tout de même essentiel en cas de pépin. Mieux vaut prévenir que guérir, n’est-ce pas ?

  • le TIP, le permis temporaire d’importation du véhicule, dernier document INDISPENSABLE à toute entrée sur le territoire

Ce document est nécessaire pour circuler au Mexique avec tout véhicule personnel. Il doit être réalisé à la frontière au moment d’entrer. C’est-à-dire aux Etats-Unis pour ceux qui viennent d’en haut, au Guatemala ou au Belize pour ceux qui viennent d’en bas (pour la France… on ne peut pas répondre !). En gros, le TIP permet au gouvernement mexicain de s’assurer que vous n’allez pas vendre votre engin illégalement au Mexique mais simplement l’utiliser pour voyager le temps de votre visite. En théorie, ce document scelle votre présence sur le territoire avec celle de votre moto.

Comment obtenir le TIP ou Permis temporaire d’importation du véhicule ?

Pour obtenir ce précieux document, vous devez vous acquitter de 53,5 € (soit 1117 pesos) et déposer une caution de $400 (dollars ou pesos mais en liquide, dans tous les cas) qui vous sera rendue une fois le pays quitté. Le processus est relativement simple mais il y a un ordre à respecter et des documents précis à fournir. Pour les documents, il vous faut :

  • une pièce d’identité (originale), le passeport dans notre cas
  • votre permis de conduire
  • le titre du véhicule (ou carte grise)
  • l’enregistrement du véhicule
  • votre visa touristique (le FMM évoqué plus haut)
  • et la copie de tous ces documents sauf le titre et le FMM

A noter : vous allez faire des allers-retours entre immigration et Banjercito (la banque de l’armée et du gouvernement mexicain auprès de laquelle s’effectuent les paiements). Les deux sont généralement à côté l’un de l’autre et il faut suivre la séquence suivante :

  • Passer à l’immigration pour initier le visa de touriste (FMM),
  • Aller au Banjercito pour le payer (30 €),
  • Retourner à l’immigration pour le clôturer,
  • Aller ensuite au Banjercito pour payer le permis d’importation

Suite à cela, vous obtiendrez une version papier ainsi qu’une version numérique du TIP, et un reçu justifiant le dépôt de votre caution. On vous conseille de garder précieusement ces documents au cours de votre voyage.

Pour sortir du Mexique (avec une moto, idéalement)

Pour sortir du pays, c’est une formalité…

  1. Faire tamponner votre passeport au poste d’immigration (on vous demandera probablement l’original du TIP)
  2. Direction le Banjercito pour annuler votre TIP ; ici, on vous demande passeport, photocopie du passeport et TIP
  3. Après avoir vérifié le numéro de châssis et pris quelques photos de la moto, le douanier vous donne un reçu accompagné de vos $400 de caution

Une astuce : ces $400 peuvent vous être utiles si vous souhaitez les changer contre de la monnaie locale à la frontière (dans notre cas des quetzales guatémaltèques).

Guide du Mexique à moto : notre itinéraire et les lieux à visiter

Il faut d’abord noter que notre voyage à moto est aussi axé sur le surf. Ce sont d’ailleurs les différents spots de surf qui ont influencés notre itinéraire, nous avons surtout longé la côte Pacifique ! Nous sommes probablement passés à côté de nombreux lieux à visiter au Mexique : Guadalajara, Cancún, le Yucatán… Cet article est simplement le reflet de notre expérience et de nos choix de route. Il est non exhaustif puisque le Mexique compte 31 Etats, et nous n’en avons visités que 11. Ici, on vous donne notre ressenti général, ce que l’on a aimé, et ce que l’on a moins aimé sur notre chemin.

A noter également, nous voyageons en saison basse, la saison haute correspond à notre hiver français ainsi que certaines vacances scolaires et fêtes religieuses.

allier surf et moto pour visiter le Mexique

La Baja California, dans tous ses états

La Basse Californie, c’est le rêve de beaucoup de motards. Rien à redire, autant au Sud qu’au Nord. Les paysages sont magnifiques et vraiment uniques par rapport au reste du pays. Vous trouverez des forêts de cactus géants, des kilomètres de pistes de sable blanc, des lagunes d’eau turquoise, des oasis en plein milieu du désert, des fonds marins riches pour les amateurs de plongée… Point important : la Basse Californie est très sûre, c’est d’ailleurs le seul Etat où nous avons fait du vrai camping sauvage. Il y a aussi pas mal d’options de camping payantes, ce qui n’est pas forcément le cas dans le reste du Mexique.

On s’y sent bien. La nourriture est bonne (une caractéristique commune aux autres Etats), notamment les poissons et fruits de mer (ultra frais). Il fait très chaud et très sec, avec certaines zones assez venteuses. Du fait de la proximité avec les Etats-Unis, le tourisme est principalement américain et on est très vite catégorisé de gringos.

Prendre le ferry de la basse Californie au Mainland

Pour info : le TIP n’est pas obligatoire pour circuler en Basse Californie mais vous sera demandé pour embarquer sur le ferry jusqu’au « Mainland ». Autre info, j’entends par Mainland tout le reste du Mexique qui n’est pas Baja Norte/Sur. Alors, n’oubliez pas de le faire en entrant. Il serait dommage en effet de devoir faire un aller-retour de 3 000 km jusqu’à la frontière juste pour un papier…

Sinon, que vous ayez décidé de commencer ou de finir par la Basse Californie (on recommande dans les deux cas), sachez que c’est exclusivement la compagnie Baja Ferries qui opère la traversée. Le départ se fait au port de Pichilingue ou Pichilinque en français, à 20 minutes au sud de La Paz. Comptez 5119 pesos pour la moto et le conducteur (soit un peu plus de 200 €), et 49€ supplémentaires environ pour le passager. Nous avons opté pour la voie La Paz – Mazatlán (12 heures de traversée) mais il existe la possibilité d’effectuer La Paz – Topolobampo (8 heures). Les deux traversées s’effectuent de nuit et les prix sont similaires. Les deux villes d’arrivée se situent dans l’Etat de Sinaloa, Topolobampo étant un peu plus au Nord. Mazatlán est censée être plus sûre car plus touristique.

Concernant la traversée, c’est une expérience qui vaut le détour. Un moyen de transport assez populaire qui vous donne un petit avant-goût du « vrai » Mexique avant d’avoir foulé son sol. N’hésitez pas à vous faire un petit cocon douillet dans un coin de la salle car tout le monde finira par dormir étalé sur la moindre petite surface disponible. Le repas servi est relativement infect. Pensez à emporter vos sangles (en plus d’un snack) pour harnacher la moto à bord du bateau. On vous montrera où vous garer mais il sera à vous de sécuriser la moto.

Nayarit, la jungle et la vibe du voyageur hippie

A Nayarit, le paysage change drastiquement pour une ambiance beaucoup plus tropicale. En entrée, des moustiques et de la sueur. En plat principal, une faune et une flore qui en mettent plein les yeux (iguanes, crocodiles, oiseaux en tout genre, tortues, manguiers, bananiers, fougères géantes…) Bref, ça dépayse bien ! Nous avons fait toute la côte et la vibe est assez cool. Les gens sont souriants et habitués au tourisme international. A Sayulita, il règne une ambiance hippie / surf festive, c’est la ville la plus animée à visiter. On vous conseille de loger un peu à l’extérieur du centre, histoire de pouvoir fermer l’oeil. La zone de Punta Mita, plus au sud, offre des plages paradisiaques similaires, le tourisme en moins.

Jalisco, Puerto Vallarta et puis ça change !

A Jalisco, c’est Puerto Vallarta qui l’emporte, et notamment la portion sud de la ville avec une section de la baie qui s’explore essentiellement à bateau. C’est une ville côtière touristique dont les paysages s’apparentent à ceux de Nayarit. La ville se trouve d’ailleurs à la frontière de ces deux États. Jalisco est un état relativement grand (le 7eme du Mexique et le second sur notre liste). Bien que nous ayons emprunté la 200 qui longe la côte, Guadalajara, qui se trouve dans les terres, est une autre ville touristique à visiter, paraît-il. Une fois Puerto Vallarta dans le rétroviseur, le paysage change à nouveau pour devenir un peu plus sec. L’ambiance, elle aussi, devient un peu plus pesante.

Guerrero, un Etat qui demande à être exploré

Bien que l’on nous ait mis en garde à de nombreuses reprises sur l’Etat de Guerrero (côté sécurité), nous nous y sommes sentis plutôt bien. Les paysages sont magnifiques : de grandes prairies vertes parsemées de cocotiers, des champs de bananiers et de manguiers à perte de vue… Et puis, il y a la ville d’Acapulco et ses fameux plongeurs de La Quebrada. Autrefois axée sur le tourisme international, elle accueille aujourd’hui principalement des Mexicains. Un véritable chaos bien typique à voir.

Ciudad de México, et ses 28 millions d’habitants

La capitale du Mexique, un stop à ne pas manquer. Vous aurez un joyeux mélange de quartiers avec des identités bien marquées. Certains sont très typiques et populaires, d’autres plus branchés, limite occidentaux. Le tout est parsemé d’une végétation généreuse, de bons restaurants et autres puestos, et de culture avec des sites archéologiques au cœur de la ville. On conseille le Musée national d’anthropologie et la visite de la cité Maya de Teotihuacan (à 1 heure de la ville environ).

Oaxaca, le joyau de notre aventure mexicaine

Alors là, autant sur la côte que dans les terres, l’Etat de Oaxaca est une merveille ! Les locaux sont accueillants et on s’y sent vraiment bien. Il y a des lagunes, de la jungle, de la montagne et surtout, une véritable passion pour la bouffe et le mezcal, un alcool typique mexicain à base d’agave fumée. Il y a aussi pas mal de natifs ou indigènes dans de magnifiques tenues traditionnelles. On recommande d’arpenter les routes de l’Etat dans son intégralité et surtout, de ne pas rater la ville de Oaxaca.

Chiapas, terre de revendications

C’est la terre des Zapatistes, un mouvement politique populaire anticapitaliste. On ne va pas rentrer dans les détails ni dans un débat mais on sent que l’Etat est relativement pauvre et que l’agriculture est la source principale de revenus. Le paysage est montagneux, très montagneux, et parsemé de champs de maïs. C’est aussi l’Etat où l’on rencontre le plus d’indigènes, chaque tribu ayant son costume traditionnel bien identifié. La ville coloniale de San Cristóbal de las Casas est à voir. Elle constitue le point de départ pour visiter de nombreux sites archéologiques dans les montagnes, dont les ruines maya de Palenque. C’est la jungle, la vraie.

Le reste du pays

Les autres Etats que nous avons visités mais qui ne nous ont pas forcément conquis : Sinaloa, Colima, Michoacan. Là, c’est plutôt l’ambiance générale qui ne nous a pas séduite… On ne s’y est pas forcément senti à notre aise. Les locaux sont souvent plus froids, davantage sur leurs gardes, et les interactions se résument aux échanges commerciaux (c’est une remarque générale vis-à-vis du Mexique cela dit, mais c’est plus marqué dans ces Etats). Les routes sont majoritairement désertes.

A force d’être mis en garde sur la présence de cartels ou de communautés locales armées qui luttent contre le banditisme, on finit par serrer les fesses sur la route… C’est dommage car au fond, on tient à mettre l’accent sur le fait qu’il ne nous ai jamais rien arrivé. Ah si ! Il y a eu cet agent de la circulation à San José del Cabo qui nous a demandé un café pour pouvoir emprunter une rue en sens interdit. Mais ça, c’était plutôt drôle finalement.

parcours du Mexique à moto

Voici, plus exactement, le parcours suivi au Mexique !

Quelques généralités sur les routes… du Mexique

Globalement, la qualité des routes au Mexique est correcte. Il y a même des autoroutes 2×2 voies parfaitement entretenues. Pour les motos, le tarif est toujours le moins cher et il s’agit souvent de petites portions d’une vingtaine de kilomètres pour lesquelles vous paierez de 20 à 80 pesos maximum (de 1 à 4 €). Si la qualité des routes n’est pas mauvaise, il faut tout de même rester vigilant. Notamment dans les routes de montagne et dans les virages car on n’est jamais à l’abri de rencontrer une vache de 700 kg ayant décidé de faire une sieste en plein milieu de la voie. En saison de pluie, il peut aussi y avoir des écoulements de boue et des effondrements. Globalement, on reste vigilant et on roule tranquillement.

Les Mexicains au volant sont relativement cools. Ils ne roulent pas comme des fous… sauf en ville. En ville, le Mexicain se transforme en véritable furie qui ne laisse plus rien passer sur son passage. Même pas un piéton. Sachez que le code de la route, c’est un concept. Même en face de la police, vous pouvez franchir la ligne jaune pour doubler un véhicule.

D’ailleurs, les véhicules lents roulent à droite toute, sur une sorte de double voie virtuelle que l’on aurait tendance à qualifier, nous, Français, de bas-côté ou bord de route. En moto, c’est pratique pour les dépassements. Ne soyez donc pas surpris de voir trois véhicules occuper la largeur d’une voie à double sens. Comme aux Etats-Unis, il est possible de passer au feu rouge pour tourner à droite si la voie est libre. Enfin, le casque à moto n’est pas obligatoire, de même que les chaussures, les gants ou tout autre équipement de moto destiné à nous sauver la peau.

Enfin, un point important, il y a des topes, la version latine du dos-d’âne. Bien dodus, larges, étroits, jaunes, blancs, rayés, tranchants ou plus voluptueux… Ils s’assurent que votre vitesse reste nulle au moment de franchir une habitation sur le bord de route ou au sein même des villages. Chiapas remporte la palme du tope. Ces derniers sont souvent indiqués par des panneaux officiels, ou pas, quelques mètres avant. Il peut aussi y avoir une succession de bandes blanches au sol avant le fameux tope. Enfin, il arrive que certains se dissimulent dans l’ombre pour vous prendre complètement par surprise et ravager vos suspensions, votre sabot moteur, votre arrière-train…

routes du Mexique à moto

Sur la route, on vous dira toujours que tel ou tel endroit est dangereux. Ce que l’on retient, c’est que, bien souvent, les gens qui vous mettent en garde n’ont probablement pas quitté leur canapé depuis un bon moment… Ils partagent leurs peurs et recrachent ce que les médias leur ont fait ingurgiter. Sur la route, votre ennemi numéro 1 au Mexique, ce n’est donc pas le cartel ou le Zapatiste, c’est bel et bien le tope. On vous aura prévenu.

Les conseils pratiques pour un road trip au Mexique

La sécurité sur l’asphalte : corruption, cartel et vache qui fait la sieste

On a entendu des histoires lunaires concernant la corruption de la police, la meilleure étant celle du policier procédant à un test d’alcoolémie avec sa main, son poing serré. Une fois l’haleine de la victime libérée directement dans ses narines, ce dernier confirma une conduite en état d’ébriété… De manière générale, il faut tenir tête et ne pas payer dans la rue en cas d’infraction. On conseille plutôt d’aller au poste et de demander un reçu. Ce sera toujours moins cher de cette façon. Avoir des photocopies de vos documents officiels à proximité est une bonne stratégie pour ne pas donner directement les originaux. Tendez donc le document photocopié et montrez l’original en parallèle. Une fois l’officiel confisqué, vous serez souvent obligé de payer pour le récupérer.

Il peut y avoir des barrages de locaux (armés ou pas) sur la route. On vous conseille de garder de la petite monnaie à proximité. De cette manière, vous pouvez rapidement satisfaire leur volonté sans dévoiler votre fortune. Sur un ton plus léger, vous pourrez aussi de cette façon récompenser le jongleur de machettes au feu rouge pour son spectacle. De notre côté, on utilise un « faux » porte-monnaie avec des documents d’identité et des cartes bancaires périmés. On le fournit avec la monnaie du jour. En cas de pépin, on s’en « débarrassera » sans hésitation (le vrai est bien caché… nous ne vous dirons pas où, on ne sait jamais).

Ne jamais conduire la nuit, c’est probablement l’une des recommandations que l’on a le plus entendue. Et ce, pour différentes raisons. D’abord parce que les malfrats agissent la nuit ensuite parce que les alcooliques aux volants agissent eux aussi la nuit. Toujours aussi pour Marguerite, ce bovin de 700 kg qui vous surprendra en sortie de virage. Enfin, l’état de la route laisse parfois à désirer et, de nuit, vous pouvez être surpris par un nid-de-poule géant ou par un bon vieux tope.

Hygiène et bonne santé

Sachez que l’eau n’est pas potable à moins de la faire bouillir une bonne minute. Les intoxications alimentaires sont plus fréquentes et l’ingestion d’une crevette pas fraîche peut vous envoyer au tapis plusieurs semaines. En cas d’intoxication persistante, un antibiotique de la famille des quinolones sera votre seul allié. Cela sent le vécu, pas vrai ? Sachez que nous avons contracté une assurance santé annuelle pour environ 600 € par personne auprès de Chapka. Celle-ci nous couvre à l’étranger pour la durée de notre voyage dans les différents pays visités. Elle propose aussi une couverture Covid demandée dans certains pays d’Amérique Latine… mais pas au Mexique.

Bijoux de technologie

Au Mexique, la couverture WiFi est relativement bonne sauf dans les endroits les plus reculés, bien sûr. Pour le téléphone, il existe des cartes SIM prépayées que vous pouvez recharger une fois épuisées. Elles incluent plusieurs gigas de données pour la navigation et souvent, un accès illimité aux réseaux sociaux, le tout pour une centaine de pesos. C’est plutôt bon marché et cela fonctionne.

Une application à télécharger à tout prix (et c’est vrai pour n’importe quelle aventure à moto) : iOverlander. Il s’agit d’un condensé d’infos sur les logements, les campings et tous types de services disponibles à proximité. Le tout est regroupé sur une carte interactive que la communauté de voyageurs est responsable de tenir à jour. En cas d’urgence, le 911 est le numéro à composer.

Enfin, nous avons la chance d’être bilingue espagnol. Et parler la langue d’un pays que l’on visite, cela fait souvent une sacrée différence. Alors, on vous conseille de vous y mettre avant le départ. Au moins, assurez-vous de connaître le vocabulaire de base et munissez-vous d’un mémo illustré pour les urgences. Toujours utile pour visiter le Mexique à moto.

Budget moyen pour un voyage à moto au Mexique

Bien que le dollar soit accepté dans certains endroits, les transactions s’effectuent en pesos mexicain et majoritairement en liquide. Un euro équivaut approximativement à 20 pesos. Alors finalement, cette petite épopée, combien nous a-t-elle coûtée ? Nos deux mois et demi au Mexique ont été un mix entre camping, hôtels, restaurants et food trucks ou cuisine de rue, appelée puestos, cuisine à la « maison »… Sans se priver mais sans flamber non plus. Il est possible de dépenser beaucoup moins, ou de dépenser beaucoup plus.

visite du Mexique à moto

A titre indicatif donc, en moyenne nous avons dépensé 1250 pesos par jour soit 60 € environ. Ce budget inclut

  • le logement (camping ou petite chambre ou cabane),
  • l’essence (aux alentours de 1,05 € le litre, tout de même moitié prix qu’en France)
  • et les péages,
  • les 3 repas traditionnels : matin, midi et soir,
  • et les faux frais (pharmacie, courses et/ou produits d’hygiène…)

Comme vous avez pu le constater, nous sommes deux donc on paie pour deux le logement (notamment le camping où les prix sont indiqués par personne et non pas par tente). Pour les repas, idem, on mange pour deux et on est du genre gourmand… Mais on ne mange pas de viande, ce qui fait gonfler les prix, le poisson étant plus cher. Beaucoup de petits stands de rue proposent des options carnivores à prix dérisoires et, croyez-nous, ça donne envie.

En plus de ce budget, nous avons les « extras » que l’on a classés dans une catégorie différente pour avoir une idée du coût quotidien moyen d’un voyage modeste versus un voyage plus confortable et touristique. Ici, on inclut les quelques logements Airbnb plus confortables que l’on s’est offerts, les restaurants plus « gastronomiques », les promenades en bateau dans les mangroves et les tours organisés (notamment vers les sites touristiques Teotihuacan et Palenque)… En ajoutant tout ça, notre budget quotidien s’élève à 1650 pesos soit 80 €. On se rend donc compte que le budget grimpe vite si on fait du tourisme classique.

Voici ici quelques autres fourchettes de prix :

  • un repas au restaurant pour 2
    • petit déjeuner : 100 à 200 pesos
    • midi ou soir : 300 à 600 pesos
  • un repas dans la rue pour 2 : 100 à 250 pesos
  • une chambre d’hôtel : 300 à 500 pesos
  • un camping pour 2 : 200 à 300 pesos

Etes-vous prêt ?

Le Mexique est un pays immense qui se prête à une exploration sur deux-roues. Sa richesse culinaire, la diversité de son peuple, son histoire précolombienne et ses paysages variés sont autant de facteurs qui invitent à la découverte. On espère que cet article aura répondu aux principales questions que vous pouvez avoir sur un éventuel voyage au Mexique à moto.

N’hésitez pas à interagir dans la section commentaire si vous avez besoin d’informations supplémentaires. Vous pouvez aussi nous retrouver sur Instagram et sur Youtube @Onemonthoneride pour suivre la suite de nos aventures en Amérique Latine.

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One Month One Ride

Max est un passionné-passionnant de motos. Moi, Mathilde, je suis passionnée par les voyages (et par la bouffe). C’est en duo (ou trio avec la Super 10) que nous avons décidé de partir vivre et rider sous le soleil de Californie. Histoire de découvrir le pays, la culture… et les merveilles culinaires américaines. Alors c’est en duo qu’on vous résume ici nos folles… ou plutôt nos terreuses, ensoleillées, et merveilleuses aventures. Suivez-nous aussi sur Insta.

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