En France, nous avons la chance de compter pléthore d’équipementiers moto qui rivalisent d’audace, de style et de savoir-faire. La marque Roof en est le parfait exemple.
C’est le petit dernier que j’ai eu la chance de tester : le casque jet Roof Voyager Carbon. Les plus accros à la marque sudiste auront comme une impression de déjà-vu. La généalogie du Voyager est limpide. C’est sur les cendres du Rover qu’est né le Voyager. Ce phœnix est tout simplement sublime avec sa coque en carbone apparent. Et comme il faut bien commencer quelque part, parlons un peu d’un de ses nombreux atouts : le design.
Un design fluide, efficace et de toute booootey !
Pas besoin de long discours pour argumenter sur la fluidité du design du casque jet Roof Voyager Carbon. Regardez-le simplement de face. Rien ne dépasse. Et les fixations de l’écran teinté à 50 %, livré en première monte, s’intègrent parfaitement à la coque. Ce même écran est légèrement bombé sur sa partie supérieure afin d’intégrer parfaitement la légère lèvre pare-soleil. La cinématique prodiguée par le système de fixation / pivot du casque est apparente. Plutôt une très bonne idée pour les curieux de bel ouvrage et pour les CyberPunks friands d’engrenages ornementaux.
Une dépression salvatrice
La prise d’air frontale s’intègre elle aussi, très bien. En plus, Roof adopte, comme pour tous ses casques, un système d’aération reposant sur l’effet Venturi. Pour les plus curieux d’entre vous, et pour faire bref, l’effet Venturi consiste en une accélération du déplacement de particules d’un fluide (ici de l’air) en créant une dépression. Pour ce faire, le système de ventilation dispose d’une entrée d’air centrale et de deux sorties arrières. L’air est guidé dans les canaux de la calotte pour rafraîchir votre crâne avant de sortir par l’arrière.
Le maniement de la commande se veut simplissime : on appuie pour ouvrir, on appuie juste derrière pour fermer. Au regard de l’unique prise d’air avant, le système fonctionne bien. J’ai eu l’occasion de tester des jets Über ventilés, mais les matériaux, le design, l’intégration esthétique et le bruit ne les placent pas dans la même catégorie.
Le casque jet Roof Voyager : beau, oui, mais pas que…
Au-delà de l’esthétique qui pourrait suffire au choix de ce heaume, l’efficacité des solutions choisies s’impose dès les premiers tours de roues. D’abord, le design fluide de ce casque jet Roof Voyager induit un confort de roulage de premier ordre. Les prises d’information visuelle en tournant la tête qui s’accompagnent d’énoooormes changements de bruits aérodynamiques avec d’autres casques sont ici inexistants. Écran baissé, votre tête n’est pas ballottée lors des vérifications d’angles morts, même à vitesse soutenue. Cela participe au confort haut de gamme et vous permet de rester concentré, ce qui n’est jamais un luxe.
Ce confort en mouvement est couplé à un confort de port du casque. Pour peu que vous preniez la taille adéquate, le confort est immédiat. Je prends habituellement un L chez Shoei, Shark, LS2, et un XL chez HJC, le Voyager est parfait en taille. Et je n’ai pas eu besoin de temps d’adaptation pour tasser les mousses. La tenue était parfaite dès le début et jusqu’à présent. Aucun point de pression sur les zones frontales, occipitales ou pariétales. L’intérieur (démontable, lavable ET ajustable si vous voulez un confort vraiment sur-mesure) est doux, sans aucune odeur suspecte. Les casques qui ont besoin de passer trois jours sur le balcon avant d’être porté à nouveau, on vous voit !
Plein les mirettes !
Le choix d’un casque jet est majoritairement dicté par l’envie irrépressible de s’en mettre plein les mirettes. Avec le casque jet Roof Voyager, vous passez en cinémascope 4K Dolby à chaque sortie. La qualité de l’écran est impeccable. Solide, sa manipulation est douce et précise. L’écran (qu’il s’agisse de celui d’origine ou du Daynight en option sur les photos) est même accueilli en butée de fermeture par une bande de feutre, en douceur. Aussi, aucun bruit louche n’accompagne la cinématique de l’écran.
Le choix de la teinte solaire grise à 50 % est plus particulier. Roof ne propose pas d’écran solaire interne. Nombreux sont les pratiquants qui appuient ce choix. En effet, d’après eux, l’espace nécessaire au logement d’un écran solaire interne ainsi que son mécanisme peuvent fragiliser la coque et rajouter du poids. Le choix de Roof est pleinement assumé et absolument logique pour des raisons de sécurité optimale.
Pour une conduite de jour, le confort visuel est indéniable et l’écran montre une bonne polyvalence. Si le ciel se couvre, en plein cagnard ou entre chien et loup, votre vision sera optimale. Pour un pilotage de nuit on préférera opter pou l’écran Daynight, disponible en option. Mes trajets prenant place de jour comme de nuit, j’ai monté cet écran optionnel. Sa particularité réside dans sa bi-teinte fumée haute, avec une teinte plutôt brune, et claire basse. En fonction de vos besoins, vous pouvez à loisir remonter légèrement votre écran et rouler de nuit tranquillou, c’est un écran « long trip » ! Un must qui allie look et fonctionnalité.
Pour le montage
Rien de complexe : Roof fournit un petit porte-clés qui dissimule une clé à 6 pans. Il permet de désolidariser l’écran d’origine en moins de temps qu’il ne vous en faut pour trouver une bonne excuse lorsque vous arrivez dernier au gîte d’étape pour la troisième fois du road trip estival.
Dans ma bulle…
Pour la partie « confort auditif », je suis convaincu des qualités du casque jet Roof Voyager. Je roule souvent en jet, et j’en ai testés une bonne dizaine. Le Voyager est sans aucun doute dans le tiercé gagnant. Plusieurs paramètres semblent être responsables de la bonne qualité d’isolation phonique. On peut citer une coque dotée d’un aérodynamisme ouffissime, un écran lui aussi très étudié et parfaitement étanche, un garnissage très enveloppant, un design de jet volontairement très protecteur. La présence d’un logement prompt à accueillir un système intercom au niveau des esgourdes ne suscite pas d’effet « caisse de résonance », et il libère de l’espace pour loger mes nombreux piercing. Ce qui ne gâche rien 😉
Enfin, pour les inquiets du rendu sonore du carbone, je vous invite à lire notre article sur le bruit des casques carbone. Concernant le Voyager, le confort auditif est vraiment de haut niveau.
Voyager léger
Pour parfaire le tout, le poids très contenu du Voyager est impeccablement réparti. On ne sent pas le casque une fois porté. La qualité de la vision panoramique participe d’ailleurs à l’oublier. Et nous savons toutes et tous que lorsqu’on en vient à oublier que l’on porte un équipement, c’est que nous avons fait le bon choix et que notre attention ne sera pas parasitée lors de phases de pilotage plus tendues.
Le seul grief que je pourrais faire au Voyager, c’est son unique taille de coque. Du coup, les petites têtes auront peut-être cette impression, communément appelée, « tête de champignon ». Mais c’est aussi grâce à cela que vous pourrez opter pour des garnitures intérieures de différentes tailles pour un confort et un ajustement optimaux. Du coup, est-ce vraiment un défaut ?
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