Conduire une moto par temps froid peut être un vrai défi, voire une torture. Surtout si vos mains sont aussi gelées que la glace de votre congélateur. Mais, pas de panique ! L’équipementier néerlandais Rev’it a créé les gants chauffants Rev’it Liberty H2O… Pour garder nos mains au chaud, et nous faire oublier les tracas de l’hiver.
Premier essai des gants chauffants Rev’it Liberty H2O !
Le thermomètre extérieur affiche un petit 4°C et il y a du vent… Le temps idéal pour aller faire une balade et tester ces gants d’hiver. Certains retourneraient sous la couette, eh bien pas moi ! Je suis très heureuse de pouvoir évaluer ces copains de voyage dans de « bonnes » conditions climatiques.
Ayant pris le soin de charger les batteries la veille (comptez 4 à 5h de charge), les 4 Leds m’indiquent qu’elles sont chargées entièrement. Je les introduis donc dans les emplacements situés sous chaque poignet. Puis, je les branche à chaque câble. Mais là, rien ne se passe ! Je relis la notice en français. Elle m’explique que dès qu’on a raccordé le câble « le gant s’allume automatiquement comme en témoigne la Led rouge sur le bouton de commande des gants ».
Après plusieurs démontage-remontages des batteries, après avoir appuyé sur le bouton de commande en vain, rien ne marche… Je décide alors de lire la notice en anglais, située sur le fond de la boîte d’emballage. Bien m’en a pris ! En effet, il faut appuyer sur le bouton latéral d’alimentation de la batterie pendant quelques secondes jusqu’à ce que le bouton de commande du gant s‘allume. Après avoir perdu 10 minutes avec cette histoire, je peux enfin m’équiper et partir en balade. A moi le grand froid !
Ça va chauffer !
L’idéal est de faire chauffer la moto et les gants Rev’it en même temps, cela permet de partir dans de bonnes conditions, autant mécaniques que de confort. Enfiler des gants tout chauds nous fait de suite oublier le mauvais temps.
La technologie Thermotronic propose 4 niveaux de chaleur, ajustables, permettant aux mains d’être à la température idéale. Peu importe si la météo joue les chefs d’orchestre avec le vent, l’humidité ou le froid. Et pour mettre une petite touche de couleur, le bouton de commande situé sur le dessus du gant indique le niveau de chaleur actuel :
- blanc (éco) = 25 % de sa capacité de chauffe, 8h d’autonomie
- jaune (moyen) = 50 %, 4h d’autonomie
- orange (élevé) = 75 %, 2h50 d’autonomie
- rouge (boost) = 100 %, 2h10 d’autonomie
Ces valeurs d’autonomie varient également en fonction de la température extérieure et de la vitesse. En effet, le froid « ressenti » est corrélé à la vitesse. Ainsi, lorsqu’il fait 0°C, la température ressentie peut baisser jusqu’à -10°C si vous roulez à 90 km/h. Si le thermomètre baisse à -10°C et que vous roulez à 130 km/h sur l’autoroute par exemple, vous pouvez ressentir une température d’environ -25°C. Un froid intense qui engourdit vite les mains ! Des gants chauffants s’imposent alors.
Je décide de laisser le chauffage sur la couleur orange (mode élevé), par simple pression sur le bouton de commande, et je me dis qu’au besoin, je pourrais l’actionner tout en roulant pour modifier la température. Par contre, je remarque qu’il n’y a pas de témoin de batterie sur ce bouton ; mince ce n’est pas pratique ! Il faudra que je regarde à chaque fois sur la batterie elle-même, dans le gant. Par contre, pas de souci pour éteindre les gants : une simple pression longue sur le bouton de commande suffit.
Parce que conduire doit être un plaisir
L’enfilage des gants chauffants Rev’it Liberty H2O se fait sans souci, ils sont épais et souples à la fois. Viennent s’ajouter une manchette longue avec une sangle velcro (trop courte à mon goût) et un élastique de serrage pour éviter que l’air ne passe entre le gant et la manche.
Les résistances de chauffe passent sur le dessus de la main et le long des doigts. Dans la doublure tri-polaire se crée un chemin de chauffe très appréciable, ne laissant aucune zone froide. Finies les balades écourtées par le fait de ne plus sentir ses doigts (et pour devoir trouver le plus vite possible un bar pour se réchauffer les mains sur un radiateur) !
A l’extérieur, ces gants sont une combinaison de softshell flexible (association de membranes en fibres synthétiques qui isolent du froid et de l’humidité) et de cuir de chèvre. Ils offrent également une très bonne adhérence et plus de contrôle sur le guidon grâce à leur patch de préhension situé dans la paume.
La conduite se fait sans souci. Le textile doux et confortable ainsi que le cuir de chèvre assurent la souplesse, et on sent bien les commandes de la moto. J’apprécie également les manchettes qui permettent aux manches de mon blouson de bien s’intégrer dans les gants. Le cordon d’ajustage permet de bien resserrer le tout. Seul petit bémol : le scratch de serrage au niveau des poignets que je trouve vraiment trop courte.
Pas de pluie qui gâche la fête !
Qu’il pleuve ou qu’il vente, pas de souci : la membrane Hydratex garantit une étanchéité totale à 100 %. Si si, j’ai pu le vérifier ! Le temps a décidé d’un coup de me jouer une mauvaise blague en invitant la pluie. J’ai cela dit gardé le sourire car mes mains sont restées au sec, toutes belles et non pas ridées comme si je sortais de 3h de bain.
Le petit plus : la « raclette à visière » invisible mais bien présente. L’index du gant est recouvert d’un matériau qui fait office de raclette à visière. Il aide à chasser l’eau et l’humidité de la visière pour augmenter la visibilité par temps de pluie. Au bout d’une cinquantaine de kilomètres, je ne ressens toujours pas le froid au niveau de mes mains. Quel bonheur ! Comme une envie d’encore plus de confort, je décide de monter la dose et d’appuyer sur le bouton rouge tout en roulant. Et paf, une explosion de chaleur envahit encore plus les gants. Je suis partie pour ne plus m’arrêter !
Question esthétique
Entièrement noirs et assez sobres dans leur design, ces gants Rev’it s’apparentent à première vue à des gants d’hiver assez classiques. Une seule version, pour hommes et pour femmes.
Les bandes réfléchissantes et les logos assurent également d’être vu, même sous la pluie.
A noter que l’empiècement des gants est compatible avec les écrans tactiles (téléphone ou GPS), ce qui m’a permis de ne pas les retirer pour pouvoir envoyer un sms durant une pause pendant ma balade. J’étais septique mais là, j’avoue avoir été bluffée ! J’avais l’impression d’avoir des pattes d’ours pour écrire mais mon sms a été rédigé sans souci et sans faute de frappe, incroyable.
Ne pas jeter les gants
Question sécurité, ces gants chauffants Rev’it Liberty H2O sont bien aux normes CE (certifiés EPI de niveau 1 KP selon la norme EN 13594 :2015).
Ils disposent d’une coque de protection au niveau des métacarpes, de rembourrages en mousse Temperfoam (à résistance aux chocs) sur la paume et le pouce, d’un slider de paume ainsi que d’un renfort en cuir sur la tranche de la main. Plutôt rassurant tout ça !
Mon conseil
Lorsque vous avez prévu de ne pas utiliser vos gants chauffants Rev’it Liberty H2O pendant une longue période, je vous invite à débrancher vos batteries et à les stocker dans un endroit sec, à une température ambiante et toujours chargées. Il est également recommandé de les charger au moins tous les 3/4 mois pour prolonger leur durée de vie. Pensez donc à le faire aussi durant les beaux jours ! Même si les batteries ne sont pas sous tension, cela leur permet de durer dans le temps.
Bonjour,
Je confirme la plupart des informations citées dans le test (confort, fonction tactile, imperméabilité, raclette), mais j’en suis globalement moins satisfaite que la testeuse en ce qui concerne l’efficacité de chauffage.
En hiver, à partir de 7-8°C et moins, je suis obligée de mettre l’intensité maximale en permanence pour maintenir mes mains, non pas au chaud, mais à une température que je qualifierais de « relativement confortable » (l’extrémité de mes pouces et index restent froids). En effet, le thermostat intégré des gants maintient la température des mains à 33°C, pas plus. Et comme la membrane n’est pas très coupe-vent hors agglomération, les mains refroidissent rapidement. Prévoir de ce fait un 2e kit de batteries pour les balades à la journée (pour info les batteries 7V des gants Macna sont compatibles, elles sont moins chères et un peu plus compactes que les batteries Rev’it).
Les batteries sont plutôt massives, et comme il vaut mieux serrer les manches du blouson par-dessus les gants pour empêcher le froid d’entrer (et la chaleur de sortir), l’habillage final est plutôt fastidieux (je me fais aider par mon mari). Donc il vaut mieux s’assurer que les manches du blouson sont assez larges.
J’ai des très petites mains (taille 6-6,5) et je n’ai pas l’embarras du choix en gants chauffants. J’ai choisi ce modèle par élimination, sinon je les troquerais contre les Macna Azra utilisés par mon mari (ils chauffent plus mais la fonction coupe-vent est beaucoup plus efficace, donc l’autonomie est meilleure, et ils peuvent être branchés directement à la batterie de la moto moyennant un kit).
Pour résoudre les 2 problèmes précédents, j’ai troqué les batteries contre un câble en Y avec transformateur intégré et connecteur pour prise allume-cigare (réf Motoblouz: IX1392). La prise allume-cigare est directement reliée à la batterie de ma moto. Si Rev’it pouvait améliorer la fonction coupe-vent, ce serait parfait!