Gants Ixon IT-KAYO, testés et validés par Charles, client Motoblouz

C’est l’hiver et comme tous les hivers, il fait froid. Bon, cette année, on va dire qu’il fait plutôt doux mais début janvier, c’était compliqué. Affronter des 1°C ou des 2°C à moto peut vite refroidir même les plus motivés des motards (vous l’avez ?). Heureusement, la technologie évolue et les gants chauffants se font de plus en plus nombreux, abordables et pratiques. Il me tardait donc depuis quelques années de voir ce que valaient les gants issus de la collaboration Ixon x clim8… C’est dans le cadre de cet essai que j’ai pu essayer les gants chauffants Ixon IT-KAYO. Est-ce qu’ils tiennent plus du gadget ou ont-ils une réelle utilité ? C’est ce qu’on va voir tout de suite !

Un unboxing qui sent bon la tech’

Mon côté geek va sûrement ressortir ici… La découverte de ces gants chauffants est une véritable expérience tech. Les gants chauffants Ixon IT-KAYO se retrouvent en effet pile à la frontière entre appareil électronique et équipement moto. La boîte est sobre et soignée, fermée par un aimant, et s’ouvre comme le coffret d’une bouteille de vin.

À l’intérieur, on retrouve les gants, le chargeur (avec adaptateurs type C/E/F pour la France et type G pour notamment le Royaume-Uni), deux batteries 2000 mAh ainsi qu’un manuel de démarrage rapide imprimé sur la boîte. Un manuel plus complet est attaché aux gants et disponible en version numérique.

C’est un peu Noël après l’heure ! Mais comme le précise le manuel, il va falloir faire preuve d’encore un peu de patience… Les batteries ont en effet besoin d’être rechargées à bloc avant le premier allumage. Je les branche donc au chargeur et profite de ce moment pour enfiler les gants une première fois.

Un nid douillet pour les mains

Même sans le système de chauffage, on s’y sent immédiatement bien. Les gants chauffants Ixon IT-KAYO sont épais, doublés avec un tissu doux et chaud. L’ensemble a l’air bien robuste. Les articulations des doigts sont bien protégées par une coque couvrant les 4 doigts.

La manchette remonte assez haut, un peu au-delà du poignet, ce qui n’est pas déplaisant pour rester au chaud et éviter que le vent ne s’engouffre dans les manches. Cela s’explique sans doute par la présence du compartiment à batterie à cet endroit. Les index des deux mains sont tactiles, et pour le coup, ça fonctionne assez bien ! Il faut cependant s’assurer de pointer et non pas de toucher l’écran visé… Une fois qu’on prend le coup de main, cela dit, c’est tout à fait utilisable.

Des gants qui se configurent

Ça y est ! Les batteries sont pleines et avant la première sortie, le guide de démarrage rapide nous rappelle qu’il faut calibrer les gants. C’est à ce moment qu’on dégaine son smartphone avec l’application clim8 (disponible pour iOS et Android).

Celle-ci a fait l’objet d’une refonte assez conséquente en janvier dernier, afin de la rendre plus intuitive et simple à prendre en main. Et c’est le cas : pas de fioriture, on a le droit à l’essentiel avec un design sobre, efficace, le parcours de configuration est très clair et agréable à suivre.

Après la création du compte nécessitant quelques informations personnelles servant à l’algorithme de calibrage (poids, taille, etc.), l’appli indique comment brancher les batteries à l’aide d’un câble situé dans le compartiment à batterie.

Les gants sont ensuite très rapidement détectés. Il est noté d’enfiler le gant gauche en respectant quelques pré-requis : être en intérieur, et ne pas avoir fait d’exercice ni s’être exposé au froid sur la dernière heure. En gros, avoir les mains à température normale dans un environnement normal.

La température de la main gauche est alors analysée puis après quelques questions concernant votre sensibilité au froid et l’utilisation prévue de vos gants, le calibrage est terminé. En ce qui me concerne, ma température cible est estimée à 28,5°C. On va vite voir si ça suffit !

Adieu le froid !

Au niveau de leur utilisation, les gants chauffants Ixon IT-KAYO sont agréables à manier. Ils sont peut-être un peu épais, nécessitant de forcer un peu plus pour chaque mouvement… Cela dit, ce sont des gants d’hiver ! Ils ne peuvent pas être aussi fins que des gants d’été.

Les batteries ne gênent pas trop, car placées à l’intérieur du poignet vers l’avant-bras. Le port d’une montre pourra vous faire sentir tout de même à l’étroit… Mais vous pouvez serrer le scratch vraiment au minimum voire pas du tout si c’est le cas.

Une (très) petite raclette anti pluie est présente sur l’index gauche étonnamment efficace pour sa taille. Elle m’a sauvé plusieurs fois par temps de pluie. Il faudra tout de même plusieurs passages pour dégager le champ de vision.

Système de chauffe bluffant !

Là où j’étais vraiment bluffé, c’est par le système de chauffe. Il s’active automatiquement dès que les mains sont à l’intérieur du gant (cette fonction est désactivable, les gants s’allumeront alors dès que les batteries sont branchées). Ils affichent alors une led violette sur le dos de la main : la couleur violette correspond au mode standard de clim8 (vert pour eco et rouge pour boost). Cela dit, le mode standard est le seul proposé par ces gants afin de réduire les distractions au guidon…

Et force est de constater que la température choisie par les gants me convient bien. Ni trop chaud, ni trop froid, la parfaite température d’une balade au milieu du printemps. Je n’ai jamais eu froid au doigts, aucune sensation de doigts transis ou engourdis, quelle que soit la vitesse. J’en ai même abandonné mes vieux manchons, les gants suffisant plus qu’amplement à maintenir mes mains au chaud.

En parlant de vitesse, le système de chauffe adapte sa puissance automatiquement en fonction de la température extérieure (vitesse et fraîcheur du vent comprises) afin que la température cible soit toujours atteinte. Il se coupera ensuite, permettant d’économiser de la batterie, avant de se relancer au moment opportun.

Un système de chauffe dynamique !

Là où ces gants Ixon présentent leur véritable intérêt, c’est avec le système de chauffe dynamique. Afin d’utiliser les batteries au plus proche des besoins, les gants vont relever la température à l’intérieur et la comparer à la température cible. Si c’est en dessous, on chauffe ; si c’est au-dessus, on coupe !

La chauffe est, comme promise, réglée pour vous. Je n’ai jamais eu les doigts ni froids ni brûlés, toujours à la parfaite température. Ils peuvent chauffer à des températures cibles allant de 20° à 35°C mais il faut faire confiance au calibrage. J’ai testé en augmentant manuellement la température, j’ai dû m’arrêter et la baisser au plus vite, car j’avais les doigts très très chauds à la limite de l’inconfort… Je vous conseille donc de fortement suivre l’application qui sait quelle est votre température idéale.

J’ai malheureusement fait l’expérience d’un problème touchant ma paire de gants, et après des discussions et des diagnostics avec clim8, il s’est avéré que celle-ci présentait un défaut pris en charge dans le cadre de la garantie applicable sur le produit. Un défaut non représentatif des performances optimales du produit donc. Il concernait notamment mon gant droit qui chauffait moins vite que le gant gauche. Du coup, la batterie du gant droit était tout le temps en fonctionnement contrairement au gant gauche. Rien qui ne changeait le fonctionnement ni le confort procuré par les gants… Cela réduisait surtout l’autonomie du gant, et donc de la paire (car même si l’un a encore un peu de jus, les gants, ça va par deux).

Comparatif des batteries

Dans le cadre de cet essai, j’ai pu également tester les gants en configuration 3000 mAh (via un pack de batteries supplémentaires disponible en option) afin de voir s’il y avait une vraie différence. Pour plus de transparence, je vous donne les résultats d’autonomie pour les deux gants afin d’avoir une idée des performances possibles.

Comme on peut le voir, dans la pire des configurations, j’ai pu avoir les deux mains au chaud pendant 2h30… Ce qui est largement suffisant pour la plupart des trajets du quotidien ou balades en week-end. Pour les trajets plus longs et dans mon cas précis, j’équiperais plutôt par défaut la paire de 3000 mAh pour 4h00 de chauffe aux deux mains, avec la paire de 2000 mAh au cas où dans mon sac.

Mais dans le cas où les deux gants fonctionnent de la même manière, ce qui sera le cas après réparation, on pourra profiter d’une chauffe comprise entre 5h45 et 8h00 environ. Cela permet d’enchaîner plusieurs trajets sans avoir à penser à les recharger, plutôt confortable !

Au départ, j’avais pensé faire les mêmes tests avec des manchons de guidon… Cela dit, les gants tiennent tellement chaud que ce test supplémentaire m’a semblé superflu. Qui voudrait mettre des manchons sur sa moto quand on peut rider sans, et être à la température parfaite ?

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